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tout vient à point à qui sait attendre

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
On disait au XVIe siècle "tout vient à point qui sait attendre", qui signifiait "tout vient à point si l'on sait attendre". On disait aussi, dans un sens comparable, "tout vient à point qui peut attendre".
L'emploi de qui dans le sens de "si on", "si l'on", fréquent chez Montaigne notamment, a progressivement disparu et la locution n'a plus été comprise qu'au prix de l'insertion de la préposition à, entraînant une légère modification du sens ("c'est à celui qui sait attendre qu'échoit le moment venu ce qu'il espérait").
(D'après Delboulle A. XIII. Tout vient à point qui sait attendre in Romania, tome 13 no 50-51, 1884. pp. 425-426. )
On trouve dans l’Ecclésiaste (chapitre III, v. 1) ces mots : "Omnibus ora certa est et tempus suum cuilibet caepto sub caelis", qui signifient :"Il y a pour tout un moment fixé et chaque entreprise a son temps marqué sous les cieux". C’est une maxime à l’adresse de ces hommes qui manquent de fermeté dans leurs résolutions et qui compromettent le succès des meilleures affaires par l’avidité ou par l’impatience.
Voici ce que dit Bossuet XVIIe siècle à ce sujet : " La science des occasions et des temps est la principale partie des affaires. Précipiter ses affaires, c’est le propre de la faiblesse qui est contrainte de s’empresser dans l’exécution de ses desseins, parce qu’elle dépend des occasions."

Locution-phrase

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tout vient à point à qui sait attendre \tu vjɛ̃.t‿a pwɛ̃ a ki sɛ.t‿a.tɑ̃dʁ\

  1. On arrive à tout avec de la patience.
    • — C’est égal, dis-je encore, si j’avance lentement, toujours est-il vrai que j’avancerai ; tout vient à point à qui sait attendre, comme on dit, et quand je serai sergent je serai quelque chose, et j’épouserai Pierrette. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
    • Comme quoi, « tout vient à point à qui sait attendre », et tout finit par se savoir. — (Jean-Michel Cartier, Louis Porcher, Apprendre et enseigner d’hier à aujourd’hui, 2010)

Références

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