chevalière
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Nom commun 1) (1373)[1] Dérivé de chevalier, avec le suffixe -ière.
- (Nom commun 2) (1821) Par ellipse et substantivation de l’adjectif dans la locution bague à la chevalière (« à la manière chevalière, à la manière des chevaliers »)[2].
Attestations historiques
[modifier le wikicode]- (XVIIe siècle)
Nous trouvons dans les Hiſtoires des Pays-bas des Chevalereſſes. Hemericourt au Chapitre xx. des Nobles du Pays de Liege, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût ſix garçons tous Chevaliers, & deux filles Chevalereſſes. Humbert de Lexy ſecond fils de ce Seigneur de Waroux eût auſſi quatre filles Chevalereſſes.
— (Claude-François Ménestrier, Les diverses especes de noblesse, & les manieres d’en dresser les preuves, R.J.B. de la Caille, 1682, page 233)
Il y a des Chevalieres de l’ordre de Saint Jean de Jeruſalem, qui ſont Religieuſes.
A Nivelle on fait Chevalieres les Chanoineſſes apres leur reception, & à S. Quirin de News la premiere fois qu’elles prennent le Surplis c’eſt un Gentilhomme qui le nouë en ſigne de chevalerie.- Nous trouvons dans les Histoires des Pays-bas des chevaleresses. Hémericourt au chapitre XX des Nobles du Pays de Liège, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût six garçons tous chevaliers, et deux filles chevaleresses. Humbert de Lexy second fils de ce Seigneur de Waroux eût aussi quatre filles chevaleresses.
Il y a des chevalières de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui sont religieuses.
À Nivelle on fait chevalières les chanoinesses après leur réception, et à S. Quirin de News la première fois qu’elles prennent le surplis c’est un gentilhomme qui le noue en signe de chevalerie.
- Nous trouvons dans les Histoires des Pays-bas des chevaleresses. Hémericourt au chapitre XX des Nobles du Pays de Liège, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût six garçons tous chevaliers, et deux filles chevaleresses. Humbert de Lexy second fils de ce Seigneur de Waroux eût aussi quatre filles chevaleresses.
Nom commun 1
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
chevalière | chevalières |
\ʃə.va.ljɛʁ\ |
chevalière \ʃə.va.ljɛʁ\ féminin (pour un homme, on dit : chevalier)
- (Noblesse) Celle qui avait reçu l’ordre de la chevalerie.
Chevaleresse ou chevalière, les mots existent au Moyen Âge, en latin comme dans les langues d’oïl et d’oc, non seulement pour désigner la femme d’un chevalier, mais aussi la cavalière, celle qui combat à cheval, ou encore la dame qui appartient à un ordre de chevalerie.
— (Sophie Cassagnes-Brouquet, Chevaleresses : une chevalerie au féminin, Place des éditeurs, 2013, page 7)
- (À notre époque) Femme portant le grade de chevalier dans certains ordres religieux, militaires ou civils.
Les chevalières de la Légion d’honneur
— (« Les chevalières de la Légion d’honneur », dans Le Petit Journal, 18 juin 1865, page 1 [texte intégral])Comme les femmes n’occupent chez nous aucune position officielle ni dans la magistrature, ni dans le clergé, ni dans l’armée, le nombre des services rendus à l’État par les petites et les grandes dames est nécessairement fort restreint. On serait obligé d’accorder des brevets de chevalières, d’officières ou de commandeuses aux mères de famille qui ont le plus d’enfants, et aux jeunes filles qui en ont eu le moins.
— (Henri Rochefort, La grande Bohême, Librairie Centrale, Paris, 1867, page 174)C’est en 1887 que Mme Furtado-Heine a été décorée de la Légion d’honneur. A cette-là, la Légion ne comptait ou n’avait compté que très peu de chevalières en dehors des religieuses. […] Mlle Rosa Bonheur reste aujourd’hui la seule officière.
— (« Les femmes décorées », dans Le Gaulois, no 5515, 12 décembre 1896, page 1 [texte intégral])Veiler (Véronique, Marie-Thérèse, Claude), lieutenante-colonelle. Chevalière du 18 janvier 2001.
— (« Décret du 30 octobre 2019 portant promotion et nomination dans l’ordre national du Mérite en faveur des militaires n’appartenant pas à l’armée active », dans Journal officiel de la République française, 1er novembre 2019 [texte intégral])Officière de l’Ordre du Canada et chevalière de l’Ordre national du Québec, Andrée Lachapelle a participé au début de la télévision québécoise dans les années 1950.
— (« Andrée Lachapelle est décédée », dans Métro, 21 novembre 2019 [texte intégral])
- (Désuet) (Noblesse) Épouse d’un chevalier[3].
Dira-t-on aujourd’hui Monsieur l’Écuyer, Madame l’Écuyère, Monsieur le Chevalier, Madame la Chevalière ?
— (Antoine-Louis-Pierre-Joseph Godart de Belbeuf, De la noblesse française en 1861, 1861)
Synonymes
[modifier le wikicode]Celle qui avait reçu l’ordre de la chevalerie (1) :
Épouse d’un chevalier (3) :
Dérivés
[modifier le wikicode]Notes
[modifier le wikicode]- La locution à la chevalière utilise l’adjectif.
Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]- chevalière figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : aristocratie, chevalier.
Traductions
[modifier le wikicode]Celle qui avait reçu l’ordre de la chevalerie (1)
Femme portant le grade de chevalier dans certains ordres (2)
Épouse d’un chevalier (3)
- Anglais : knightess (en)
- Italien : cavalieressa (it), collaressa (it)
Nom commun 2
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
chevalière | chevalières |
\ʃə.va.ljɛʁ\ |
chevalière \ʃə.va.ljɛʁ\ féminin
- (Bijouterie) Anneau large et épais, le plus souvent en or, orné d’un chaton de même métal, sur lequel sont gravées des initiales ou des armoiries.
Cependant, il se tortillait sur la banquette et, de sa lourde main ornée d’une chevalière et d’un assez joli brillant, promenait le cul de son verre sur le marbre de la table […]
— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)En fait de bestialité ils avaient des montres et des chevalières en or, et puis de gros carnets de chèques.
— (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 21)Il portait une chevalière sur le chaton de laquelle étaient gravées des armoiries.
— (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 67)Surtout qu’il en porte souvent une autre au petit doigt de la main droite, un genre de chevalière plutôt mastoc, qui n’arrête pas de se retourner quand il improvise et qu’il tripote distraitement lorsqu’il est embarrassé.
— (Laurent de Wilde, Monk, Folio, 1996, page 228-229)
Synonymes
[modifier le wikicode]Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Anneau large et épais (1)
- Allemand : Siegelring (de) masculin
- Anglais : signet ring (en)
- Arabe : خَتَمٌ (ar) ḫatamun
- Croate : pečatnjak (hr)
- Italien : anello con sigillo (it) masculin
- Néerlandais : zegelring (nl) masculin
- Occitan : baga (oc), anèl (oc)
- Polonais : sygnet (pl), karnal (pl)
- Portugais : anel de sinete (pt) masculin
Forme d’adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | chevalier \ʃə.va.lje\ |
chevaliers \ʃə.va.lje\ |
Féminin | chevalière \ʃə.va.ljɛʁ\ |
chevalières \ʃə.va.ljɛʁ\ |
chevalière \ʃə.va.ljɛʁ\
- Féminin singulier de chevalier.
Avoir une âme chevalière.
cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française.
— (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, page 464)Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut.
— (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)
Prononciation
[modifier le wikicode]- La prononciation \ʃə.va.ljɛʁ\ rime avec les mots qui finissent en \ɛʁ\.
- France (Paris) : écouter « chevalière [ʃə.va.ljɛʁ] »
- France (Strasbourg) : écouter « chevalière [ʃə.va.ljɛʁ] »
- Somain (France) : écouter « chevalière [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- chevalière sur l’encyclopédie Wikipédia
- Category:Signet rings sur Commons
Références
[modifier le wikicode]Sources
[modifier le wikicode]- ↑ « chevalière », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
- ↑ « chevalière », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « chevalier », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Bibliographie
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chevalière), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (chevalière)
- « caballarius », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 2, page 3, 1922-2002 → consulter cet ouvrage
- « chevalière », dans Louis Barré et Narcisse Landois, Complément du dictionnaire de l’Académie française, Bruxelles, Société typographique belge, Adolphe Wahlen et Cie, 1839 → consulter cet ouvrage
- « chevalière », dans BHVF, Base Historique du Vocabulaire Français, ATILF (Analyse et traitement informatique de la langue française), 2024 → consulter cet ouvrage
- « chevalière », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage
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Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
chevalière | chevalières |
\ʃə.va.ljɛʁ\ |
chevalière *\ʃə.va.ljɛʁ\ féminin
- (Noblesse) Celle qui avait reçu l’ordre de la chevalerie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Épouse d’un chevalier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Équitation) Cavalière.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
[modifier le wikicode]- « chevalier », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. 253, tome II → consulter cet ouvrage
- « chevalière », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
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