Zinedine Zebar
Zinedine Zebar (en arabe : زين الدين زبار) est un reporter-photographe algérien né en 1957 à Sétif et mort le des suites du Covid-19. Il a étudié en France avant de travailler comme reporter et collaborateur pour des médias internationaux comme Le Monde, The Times et Le Figaro. De retour en Algérie en 2008, il a documenté le patrimoine algérien, notamment la Grande Mosquée d'Alger et les phares du pays.
Biographie
[modifier | modifier le code]Zinedine Zebar est né en 1957 à Sétif, en Algérie, durant la période coloniale. Passionné par la photographie dès son jeune âge, il a poursuivi ses études à l'École de photographie de Paris et à l'Université Paris VIII[1].
En 1988, Zebar devient reporter-photographe pour l'agence de presse parisienne. Il a couvert de nombreux événements internationaux en tant qu'envoyé spécial dans plusieurs pays. À partir de 2008, il entame une carrière en freelance, collaborant avec de prestigieux médias algériens et étrangers, parmi lesquels Le Monde, Le Figaro, Paris Match, Le Parisien, Al-Ahram, Der Spiegel et The Times[1].
La même année, il retourne en Algérie où il ouvre à Alger un espace de 4 m2, nommé « ZZ Art et Image ». Ce kiosque situé au boulevard Khemissti, spécialisé dans la photographie touristique, proposait une collection variée : des œuvres photographiques réalisées par Zebar lui-même, des livres d'art sur la photographie, de vieux magazines et des cartes postales. Il était connu pour offrir ses photographies, souvent plus qu'il n'en vendait[2].
Durant les dernières années de sa vie, Zebar s'est particulièrement intéressé à la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger (Djamaâ El-Djazaïr) Il a documenté l'évolution du chantier depuis ses fondations, produisant des centaines de clichés[3]. Ces photographies ont été transmises à l'historien Américain Jonathan M. Bloom (en) pour son ouvrage Architecture of the Islamic West: North Africa and the Iberian Peninsula, 700–1800[4].
Parallèlement, il préparait un projet intitulé Alger vue du ciel, en collaboration avec la wilaya d'Alger[5]. Zebar avait également mené un projet photographique sur les phares d’Algérie, qu’il a tous immortalisés. Ce travail a donné lieu à l'ouvrage Les Phares d'Algérie, Vigies de la côte, publié en 2016 chez Casbah Éditions, en collaboration avec Mohamed Balhi[6].
Zinedine Zebar est mort le jeudi 12 novembre 2020, des suites du Covid-19. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a présenté ses condoléances à sa famille, saluant la mémoire d’un photographe dont l’œuvre a contribué à préserver le patrimoine algérien[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Feriel Bouaziz, « Le photographe Zinedine Zebar emporté par la covid-19 », sur INTERLIGNES, (consulté le )
- Hichem, « Dans le kiosque de Zinedine Zebar plus que des images, la vie qui les anime », sur www.algerie360.com, (consulté le )
- « Décès du photographe-reporter Zinedine Zebar | Radio Algérienne », sur radioalgerie.dz (consulté le )
- (en) Jonathan M. Bloom, Architecture of the Islamic West: North Africa and the Iberian Peninsula, 700–1800., (ISBN 9780300218701), p. 15
- admin, « Décès du covid-19 du photo-reporter Zinedine Zebar (Vidéo) », sur DIA, (consulté le )
- « "Les Phares d’Algérie", un beau-livre cosigné par Mohamed Balhi et Zinedine Zebar | Radio Algérienne », sur radioalgerie.dz (consulté le )