Verdes
Verdes | |||||
Voie gallo-romaine dite voie de Jules César ou chemin de Chartres. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loir-et-Cher | ||||
Arrondissement | Blois | ||||
Intercommunalité | Terres du Val de Loire | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Évelyne Tétaut 2020-2026 |
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Code postal | 41240 | ||||
Code commune | 41270 | ||||
Démographie | |||||
Population | 490 hab. (2013) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 57′ 32″ nord, 1° 25′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 107 m Max. 132 m |
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Superficie | 28,59 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | La Beauce | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Beauce la Romaine | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Loiret
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Verdes est une commune historique du nord du Loir-et-Cher (région Centre-Val de Loire), reléguée au statut de commune déléguée depuis 2016 et la fusion administrative avec 6 de ses communes voisines afin de créer la commune nouvelle de Beauce la Romaine, dont le chef-lieu se trouve à Ouzouer-le-Marché[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Lieux-dits et écarts
[modifier | modifier le code]- Le Mesnil, Villervault, Mézières, Lierville.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]- Rivière l'Aigre.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la ville, en l'absence de toute origine attestée, pourrait être dérivé de la couleur verte en latin (viridis) / italien (verde) évoquant la vallée de l'Aigre[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Verdes dite la Romaine fut il y a deux mille ans la principale cité de la région. Les photos aériennes visibles à la mairie (Photos Claude Leymarios et Daniel Jalmain) nous prouvent l'existence d’une cité préhistorique, gauloise, romaine (jusqu'aux invasions barbares) et mérovingienne.
La cité romaine (agglomération secondaire antique) a été redécouverte par hasard en 1856, par un paysan qui défrichait son exploitation. L'ensemble, basilique, forum, palestre (photos Daniel Jalmain 1976) est un site protégé par le Service Régional d’Archéologie (SRA) avec la chaussée-digue romaine, à l’extrémité Ouest du lac en limite du grand chemin. Les Romains érigèrent cette chaussée-digue en grand appareil et aménagèrent un étroit passage vouté pour l’écoulement de l’Aigre, avec en aval, des coulisses (vannes) pour élever le niveau de l'eau et former une vaste retenue.
L’étang, en partie creusé artificiellement dans le marécage de part et d’autre du lit de la rivière, s’étendait jusqu'à la ferme actuelle de Monchaux, sur une longueur de 1,6 km ; sa largeur pouvait atteindre 150 m, sur une profondeur de 3 à 4 m. Sa superficie avoisinait les 23 ha. Cette protection infranchissable explique en partie le développement de la cité gallo-romaine. Il a été asséché en 1851 pour éviter « les fièvres » genre de paludisme autochtone, que l'on pensait dû au « mauvais air » des eaux stagnantes des marais, alors que la cause en était la pullulation des moustiques. Une légende rapportée par l'abbé Bordas, historien du Dunois, rappelle que vers 596, l'eau de l’étang se serait échauffée et que le flot bouillait tellement qu’il a rejeté sur son rivage des poissons cuits.
Les thermes furent découverts en 1857 et publiés par M. du Faur De Pibrac, délégué de la société historique et archéologique de l'Orléanais. Il a écrit un mémoire essentiel sur le sujet en décrivant une vaste mosaïque de 90 m2 appartenant à cet établissement de bains et datée du IIe siècle (fin de la période Antonine selon Me Blanchard-Lemée qui a étudié aussi la mosaïque de Marboué). Sa conservation étant mal assurée, en 1905, M. Florence, historien du Loir-et-Cher, fit transporter au musée de Blois un important morceau de 11 m2. Constitué de tesselles noires et blanches, il représente un labyrinthe, seule représentation connue dans la région pour cette époque.
En suivant la route de Tripleville, sur le site de « la Méraudière », Henri Lée, un fouilleur amateur local, aurait fouillé et identifié, en 1926, une « tremperie de lupins » (trempage de graines de lupin)[3].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Ancien régime
[modifier | modifier le code]La très grande quantité de silex taillés, de monnaies, d'armes, d'objets en bronze, trouvés au hasard dans les champs, dispersés dans les musées des villes voisines, les croquis de M. De Pibrac exécutés au moment de la découverte des thermes, nous prouvent l'importance de cette ville que fut Verdes ; installée au bord de l'Aigre et au croisement de deux grandes voies, Chartres-Blois et Le Mans - Châteaudun – Meung-sur-Loire et Beaugency.
Le grand nombre d’auberges-relais en est la preuve, ainsi que la chaussée-digue romaine (construite à l’emplacement d’un gué sur l'Aigre) qui permettait la traversée du dangereux marais et qui a créé le plus important étang du Dunois, malheureusement asséché depuis plus d’un siècle et demi.
Le château de Lierville, château de l'amiral De Coligny, nous rappelle les guerres de Religion.
Époque moderne
[modifier | modifier le code]Depuis 2016
[modifier | modifier le code]En 2016, Verdes fusionne avec six de ses communes voisines, à savoir Ouzouer-le-Marché, La Colombe, Membrolles, Prénouvellon, Semerville et Tripleville, pour ainsi former la commune nouvelle de Beauce la Romaine.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Depuis 2016 et la création de Beauce la Romaine, le maire élu à Verdes est maire délégué au maire de la commune nouvelle.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[7],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 490 habitants, en évolution de −2,58 % par rapport à 2008 (Loir-et-Cher : +1,74 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 15 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 22,7 %) ;
- 51,1 % de femmes (0 à 14 ans = 20,8 %, 15 à 29 ans = 12,7 %, 30 à 44 ans = 22,9 %, 45 à 59 ans = 15,9 %, plus de 60 ans = 27,7 %).
Économie
[modifier | modifier le code]- Exploitations agricoles.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Voie gallo-romaine dite voie de Jules César ou chemin de Chartres Classée MH (1978)[12]
- Château de Lierville Inscrit MH (1993, tour, inscrit MH partiellement)[13]
- Église Saint-Lubin entièrement remaniée au XIXe siècle. Elle était entourée autrefois par son cimetière dont l'utilisation remonte à l'époque mérovingienne. Des sarcophages ont été repérés au cours de différents travaux et deux ont été récupérés[14].
- Fournerie (fours à chaux), située sur la route de Tripleville (propriété privée), entourée de petites carrières. Elle est constituée de deux fours implantés à flanc de carrière, de bâtiments annexes et elle est en assez bon état. Elle a fonctionné par intermittence jusque dans les années 1950. Son fonctionnement était à cuisson continue et courte flamme en employant le calcaire extrait sur place et du coke fournit par l'usine à gaz d'éclairage de la ville de Châteaudun[15].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Édouard-Henri Lucereau (1849-1880), géographe et explorateur né à Verdes.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armoiries de Verdes se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Verdes, commune membre de l’Écomusée de la Vallée de l'Aigre
- Verdes sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Arrêté n° 41-2015-11-06-001 du 6 novembre 2015], création de la commune nouvelle de Beauce-la-Romaine, pages 252-253-254-255-256 » (consulté le ).
- Daniel Jalmain, « Verdes », dans [collectif], Agglomérations secondaires antiques en Région Centre (supplément n° 17 à la Revue archéologique du Centre de la France), vol. 1, (lire en ligne), p. 189.
- « Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée », sur persee.fr (consulté en ).
- Installation du Conseil Municipal de Beauce la Romaine »sur le site de la commune.
- Jean-Jacques Ernoult, « Nouveau mandat pour Bernard Espugna », La Nouvelle République, (lire en ligne )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Verdes en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Loir-et-Cher en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Voie gallo-romaine dite voie de Jules César ou chemin de Chartres », notice no PA00098476, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château de Lierville », notice no PA00125370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Objets mobiliers classés de l'église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Royneau lucien, Les fours à chaux de la région dunoise, Société Dunoise d'archéologie, bulletin n°288,