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César
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Sarcophage des Acceptii
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Le sarcophage des Acceptii est un grand sarcophage romain en marbre découvert en 1870 à Lyon dans les ruines d'un mausolée situé à la périphérie de la colonie de Lugdunum. Les fragments sculptés réassemblés évoquent les mythes dionysiaques et l'inscription funéraire associée nomme un riche magistrat de la colonie et les membres de sa famille. Le sarcophage et l'inscription, datés de la fin du IIe siècle ou du IIIe siècle, sont des pièces maîtresses du musée Lugdunum de Lyon.
Conservation
[modifier | modifier le code]Date de remise au musée des beaux-arts de Lyon ?
En 1958, le sarcophage est au musée Saint-Pierre[1].
En 1875, les blocs de l'inscription arrivent au musée Saint-Pierre[2]. En 1968, ils sont encore exposés sous les arcades de la cour du musée, en attendant leur transfert[3].
Date de transfert au musée Lugdunum (après 1958?)
Le sarcophage est l'objet d'un traitement de restauration au cours de l'année 2014[4].
Description
[modifier | modifier le code]Les petits sarcophages
[modifier | modifier le code]L'article d'Allmer du 7 juillet mentionne les débris d'un petit sarcophage en marbre bleu veiné, avec des bas-reliefs moins soignés que ceux du grand sarcophage. Ils montraient des personnages agenouillés, interprétés hâtivement comme une scène chrétienne sur une œuvre jugée par Allmer et Dissard « romaine mais de basse époque », avis auxquels Robert Turcan ne croit guère[3].
D'un troisième sarcophage, il ne restait que la partie inférieure et le couvercle, en pierre locale et de style gallo-romain avec des lignes d'inscriptions dans un cartouche en queue d'aronde, une présentation courante dans la région[3].
Le grand sarcophage
[modifier | modifier le code]La découverte essentielle est le sarcophage dionysiaque, décoré de hauts-reliefs illustrant le culte de Bacchus-Dionysos[5]. Les débris regroupés au musée des Beaux-arts furent assemblés « avec plus ou moins de bonheur » selon l'avis critique de Robert Turcan[1], en forçant une interprétation de la représentation comme étant le Triomphe de Bacchus-Dionysos, inspiré par un autre sarcophage antérieurment découvert à Lyon, le Sarcophage du triomphe indien de Dionysos[6].
Les débris du couvercle « en marbre blanc grisâtre veiné, à grains grossiers », avec une tranche ornée de rinceaux de feuilles de lierre, sont perdus[3].
La grande cuve arrondie du sarcophage, un lénos, est en marbre blanc. Elle présente les dimensions suivantes[7] :
- une base ovale allongée, de 2,185 m de longueur,
- un couronnement un peu plus long (2,25 m) dû au léger évasement de la cuve à son sommet,
- hauteur entre 0,90 m et 0,91 m,
- largeur maximale 0,98 m,
- épaisseur variable des reliefs, allant de 9 cm pour la figure de Pan à 21,5 cm pour le mufle de lions.
Le remontage le plus complet figure sur les scènes arrondies de la cuve du sarcophage.
Décor de l'arrondi gauche
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Sur le flanc gauche de la cuve, un personnage féminin, de petite taille et le visage baissé, porte une stola (robe longue) et est enveloppé d'un pallium (manteau) qui lui couvre la tête et les bras. Elle est encadrée par deux femmes, l'une dont le tête manque, vêtue d'une stola sans manche et d'un pallium noué sur le ventre, l'autre vêtue de même, est une prêtresse au visage contemplatif et passionné. Ces deux assistantes tiennent au-dessus de la tête de la petite femme un objet couvert d'un voile, considéré comme un baldaquin ou un dais par Allmer et Espérandieu. Turcan l'identifie comme un liknon, le van qui transporte le phallus sacré, dissimulé sous un voile aux regards des non-initiés[8]. Un cadre champêtre est suggéré au fond par la double ramure d'un arbre, un conifère selon Robert Turcan[9].

Un personnage à demi-couché sur le sol fait la transition entre le côté arrondi de la cuve et le panneau latéral. Ses jambes légèrement repliées épousent la courbure, tandis que son torse et sa tête se tournent face au spectateur du panneau. Il est vêtu d'un chiton à manche, serré à la taille par une nébride en peau de bête. Ses jambes et ses cuisses sont enveloppées dans les plis d'un manteau. Le bas de son visage a disparu. Il porte une chevelure roulée autour de la tête et attachée sur la nuque. Son bras droit est levé, mais il manque sa main et l'objet qu'elle tenait. Il porte fixé à son front un attribut tronconique dont la partie haute criblée au trépan suggère un contenu de baies, de fleurs ou de fruits. Turcan identifie cet attribut comme un calathos, corbeille légère portant les produits de la Terre et symbolisant la fertilité. À gauche et un peu au-dessus de la tête de ce personnage, apparait en faible relief le buste d'un satyre échevelé. Au sol, sous sa hanche, gigote un lézard[10].
Décor du panneau latéral avant
[modifier | modifier le code]La face latérale de la cuve est très incomplète. Elle est encadrée par deux massives têtes de lion rugissant sculptées en haut-relief, un motif courant sur les sarcophages funéraires. Ces lions sont des figures apotropaïques censées protéger le défunt par leur aspect menaçant[11].

En haut du panneau et accolé à la tête de lion à droite, le torse nu et musclé est celui d'Hercule, portant la peau du lion sur une épaule et tenant ce qui subsiste de sa massue appuyée sur l'autre épaule. Il tient un récipient dans la main droite, peut-être un skyphos, vase à boire[12]. Derrière Hercule, apparait le visage d'un jeune satyre qui tient devant sa bouche une flûte de Pan et de son autre main non visible un bâton de berger courbe[12].
La base de la cuve est reconstituée dans toute sa largeur de façon continue et montre quelques fragments de relief, figurés sur le sol. En partant du personnage à demi-couché et en allant vers la droite, on distingue un animal dont la tête a disparu, chèvre ou chevreau d'après le pelage ; un félin baisse la tête, lionne ou panthère. L'objet courbe posé au sol visible derrière son museau est un pedum, houlette de berger. À droite, les jambes de bouc d'un satyre sont coupées au niveau des genoux. Entre ses pattes figure une flûte de Pan[12]. À côté, le petit sabot fourchu pourrait être la patte caprine d'un panisque (un jeune Pan). Sous ce sabot est couché un animal, un caprin d'après sa patte arrière. Sa tête disparue semble appuyée à un grand récipient dont seule la base est conservée. Devant cette base, ressort un relief en forme de boule aplatie. Par rapprochement avec d'autres décors dionysiaques mieux conservés, Robert Turcan identifie le grand récipient à la cuve servant à fouler le raisin et la boule à un vase à vin recuillant le jus fermenté[13]. Un fragment accolé à la base du sarcophage montre le torse et la jambe droite d'un petit personnage qui passe devant un félin reconnaissable à sa longue queue. L'animal se dirige vers une femme à demi-allongée. Enveloppée d'un chiton sans manche et d'un manteau couvrant ses jambes, le bras gauche accoudé sur une urne renversée, la tête tournée sur le côté, sa forme épouse la courbure de l'arrondi droit de la cuve, faisant ainsi écho au personnage allongé à l'extrémité gauche du sarcophage. Au-dessus de la tête de cette femme et sous la tête de lion se tient un jeune satyre au torse nu et à la chevelure ébourifée[14]. À gauche de la tête de ce lion subsiste un torse féminin drapé dans un chiton sans manche, d'où émerge un bras à l'horizontale, tandis l'avant-bras manque. Robert Turcan interprête la posture légèrement rejetée en arrière et la tenue des bras comme l'attitude d'une joueuse de flûte double[15].
Il subsite trois fragments que leur modelé en haut-relief rattache à ce panneau latéral mais qui ne peuvent être raccordés au reste du remontage. Un morceau en longueur appartient au bord supérieur de la cuve arrondi vers l'extérieur. Il est orné d'une tête couronnée de fleurs et de feuillage, penchée sur la droite. Les deux autres morceaux « flottants » sont placés arbitrairement : le plus grand représente une femme assise, tournée vers la droite, dont il manque la tête, les bras et les pieds. Elle porte un chiton qui laisse un sein nu. Sous sa cuisse droite, une corbeille renforcée par un bourrelet est peut-être un calathos. Près d'elle, apparait le torse nu d'un garçon qui pose la main sur son genou gauche[16].
Le dernier élément flottant est un torse coupé aux cuisses, sans tête ni bras, au ventre gonflé. Ce personnage est nu à part un linge noué sur le bas-ventre. Sur sa droite, subsiste un relief difficile à identifier : extrémité d'aile ou genou plié[17].
Décor de l'arrondi droit
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Le flanc droit de la cuve montre une scène assez bien conservée, autour du personnage principal, le vieux Silène, père adoptif et précepteur de Dionysos-Bacchus, encadré par deux satyres reconnaissables par leurs oreilles pointues. Obèse, ivre et nu à part un linge entortillé autour de la taille qui passe sur son épaule et pend sur le bras, Silène se tient à califourchourchon sur un âne, vigoureusement maintenu par un satyre qui l'empêche de tomber. Silène tient contre lui un instrument rond, un tympanon, tandis qu'un petit satyre, debout sur la pointe des pieds, lui tend les bras. Derrière cet enfant, un bélier est couché les pattes repliées, et un serpent émerge d'un panier posé sur un socle. Derrière et tourné vers le groupe se tient un personnage barbu (une idole ?) vêtu d'un chiton à manche, porteur de divers attributs dionysiaques : un calathos sur la tête, un long thyrse dans la main gauche et un tympanon sous le bras droit. En arrière-plan, un arbre étale un bouquet de feuilles lobées et nervurées[18].
Décor du panneau latéral arrière
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Panneau arrière, partie gauche.
-
Panneau arrière, partie droite.
La face latérale arrière est encadrée par deux visages de Gorgones avec des ailes sur les tempes et des queues de serpent sous le menton[19]. Avec leur regard pétrifiant, elles protègent le défunt et complètent le rôle apotropaïque des têtes de lion de l'autre panneau[11].
Comme pour le panneau frontal, la partie centrale du panneau arrière est disparue, la scène figurée est trop mutilée pour établir des analogies avec d'autres reliefs, elle ne peut donc être interprétée[20]. Sous la Gorgone de gauche, montent en torsade les flammes d'un petit autel quadrangulaire, et sous la Gorgone un cratère aux anses en volutes. À droite de cette Gorgone, subsiste le torse nu, la tête et le bras d'un satyre qui s'élance vers le centre. Près de sa jambe, un chevreau se dresse sur ses pattes arrière[19].
Vestige du motif central, subsistent les deux jambes d'un personnage assis, tourné vers la Gorgone de droite et drapé jusqu'aux pieds dans un chiton féminin. Sous la tête de cette Gorgone apparait aussi un cratère aux anses en volutes, mais placé de façon décalée par rapport à figuration du côte gauche. Cela laisse la place pour les jambes allongées d'un satyre, adossé à une colonne et accoudé à un rocher, un bras levé au-dessus de sa tête, tenant un calice dans l'autre main. La colonne est lisse et constitue le piédestal d'un petit personnage barbu et nu, assis, levant un bras au-dessus de sa tête et tenant un objet dans la main gauche. Ce personnage au relief errodé n'est pas reconnaissable, peut-être est-ce simplement un bacchant ivre[21].
Datation
[modifier | modifier le code]Les thèmes dionysiaques dans la sculpture funéraire romaine couvrent une large période, entre 120 et 330 environ. Le style général du décor du sarcophage des Acceptii, et plus précisément la facture des crinières des mufles léonins, motif apotropaïque récurrent, conduit Robert Turcan à le rattacher à une série de sarcophages en cuve (lénoi) manufacturés par un atelier de Rome[22], dont il échelonne la production de 210 à 250 environ[23].
Robert Turcan ressert cette fourchette aux années 220, en raison de la composition en plans étagés, au souci de meubler de détails le sol et les blancs de l'arrière-fond. Autre trait typique de cette époque, le positionnement frontal des protagonistes, visible sur de nombreux détails : le torse d'Hercule, la torsion un peu forcée du buste de l'homme à demi-allongé, le personnage ventru au centre du panneau latéral, les têtes tournées de Silène et du satyre qui le soutient, tous font face au spectateur. Enfin, l'expressivité des physionomies, le modelé des musculatures, des chevelures et des crinières évoque le style de nombre de sarcophages des années 220-240[24].
Interprétations
[modifier | modifier le code]Le culte de Bacchus-Dionysos
[modifier | modifier le code]La mythologie grecque met en scène Dionysos, élévé par le vieux Silène dans les montagnes de Thrace, au milieu d'une nature sauvage peuplée de satyres, de menades et de nymphes. Adulte, il voyage jusqu'en Inde. Il épouse Ariane que Thésée a abandonné sur l'île de Naxos.
Son culte se répand dans le monde grec, et atteint l'Italie du sud et Rome. Le secret des initiations et les bruyantes célébrations nocturnes provoquent le scandale des Bacchanales en . La répression qui s'ensuit et les sévères restrictions imposées au culte lui mettent un coup d'arrêt en Italie. Le culte ne réapparait qu'au temps de Jules César et de Marc Antoine[25].
Au IIe siècle apr. J.-C., le culte dionysiaque, répondant au désir d'immortalité personnelle, a assimilé nombre de divinités orientales, Iacchos, Zagreus, Sabazios, les Baals syro-phéniciens, les égyptiens Osiris et Sérapis et s'est implanté dans tout l'Empire[26].
Le triomphe de Bacchus
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L'interprétation du panneau latéral comme le triomphe de Bacchus est formulée par Auguste Allmer dès son premier article paru dans Le Salut public de , vision qui est reprise par ses continuateurs[27]. En 1875, grâce à la culture mythologique d'Auguste Allmer, Isidore Hedde présente le décor de la cuve comme la succession de trois scènes. La marche de Silène, ivre et maintenu sur son âne tant bien que mal par un satyre et un jeune faune[28]. Le triomphe de Bacchus avec, à droite sous un lion, une femme à demi allongée et appuyée sur une urne renversée, identifée comme la personnification du lieu de la scène, c'est-à-dire la montagne de Nisa en Inde où Bacchus aurait été élevé. Le décor central, très lacunaire, est imaginé en s'inspirant du cortège figuré sur le sarcophage du triomphe de Bacchus, œuvre déjà conservée au musée Saint-Pierre[29]. La troisième scène évoque le mariage de Bacchus et d'Ariadne, qui parait s'éveiller ou ressusciter, assise ou à demi-couchée au sol sous le lion de gauche. À côté d'elle, trois femmes sont debout. Selon Hedde, l'une jette au ciel des cris de désespoir, celle du milieu, enveloppée de la tête aux pieds et passant sous un volumineux baldaquin, exprime le poids du chagrin et symbolise la nuit du trépas, la dernière, « droite, radieuse, exaltée », annonce le retour à la vie. Hedde et Allmer y voient l'allégorie de l'agonie, de la mort et de la résurrection[30].
-
La femme voilée sous le dais/van.
-
La prêtresse recueillie.
Le sarcophage est décrit avec des photographies dans le tome III du Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine publié en 1907 par Émile Espérandieu. Espérandieu interpréte les figurations comme le triomphe de Bacchus, au centre mais en partie disparu, le mariage d'Ariadne sur le côté gauche et le cortège de Silène à droite. La face postérieure, encadrée des masques de Méduse est également lacunaire. Jugée de facture médiocre, elle n'est pas photographiée[31].
Initiation et vendanges
[modifier | modifier le code]L'interprétation d'Émile Espérandieu est contestée sur plusieurs détails par Charles Perrat : il réfute l'identification de la scène de l'arrondi gauche comme les Noces d'Ariane, et y voit une cérémonie d'initiation dionysiaque, avec passage sous le van porteur du phallus. Le personnage vu par Espérandieu comme un prêtre de Bacchus serait selon Perrat la statue d'une divinité égyptienne, peut-être Sérapis[32],[33]. Enfin, Perrat évoque Atlas pour le petit personnage ventru en plein effort au milieu du panneau[34].
C'est surtout l'interprétation du panneau latéral comme cortège triomphal de Dionysos qui se montre spéculative. Les débris regroupés au musée des Beaux-arts furent assemblés « avec plus ou moins de bonheur » selon l'avis critique de Robert Turcan[1], en forçant l'interprétation comme étant le Triomphe de Bacchus-Dionysos[6]. Robert Turcan déplore que les précédentes études du sarcophage n'aient fait aucun rapprochement avec les exemplaires italiens[1]. Exploitant son recensement des sarcophages romains à représentations dionysiaques, publié en 1966, il trouve des analogies de représentation entre le sarcophage des Acceptii et trois sarcophages italiens plus complets [35] :
- un sarcophage au Duomo de Salerne[36]
- un sarcophage du musée Chiaramonti, au Vatican[37]
- la face antérieure d'un sarcophage, encastrée dans un mur de la villa Doria Pamphilj à Rome[38],[39],[40].
PROBLEME : sarcophage dans l'atrium de la cathédrale de Salerne : montre deux centaures encadrant un médaillon avec couplefigure 5 p 600
- Comparaisons des figurations dionysiaques
-
Sarcophage des Acceptii.
-
Sarcophage dionysiaque du musée Chiaramonti (Vatican).

Les quatre sarcophages adoptent la forme en cuve (lènos) et encadrent la scène centrale de la même façon, par deux personnages à demi-allongés, l'un masculin à droite et l'autre féminin à gauche. Les reliefs italiens montrent d'autres détails présents sur le sarcophage des Acceptii : sur le sarcophage de la villa Doria Pamphilj, Hercule, debout à gauche, contemple le centre de la scène[41]. Les sarcophages de Salerne et de la villa Doria Pamphilj montrent à gauche une joueuse de flûte dans la même place et la même attitude que le buste féminin des Acceptii[42], et au milieu de la composition le même petit personnage ventru[43]. Les reliefs italiens sont centré sur le couple Dionysos, à demi-couché, et Ariane assise contre son dos, dominant un groupe de petits personnages qui foulent une cuve débordante de grappes de raisins. Robert Turcan reconstitue donc sur le panneau latéral du sarcophage des Acceptii par une figuration sur deux registres, en bas le foulage dans une cuve, piétiné par le personnage au ventre proéminent. Au-dessus Ariane, assise à la droite d'un Dionysos disparu[44]. Robert Turcan retrouve cette association du couple Dionysos-Ariane et de la scène du foulage du raisin dans une cuve arrondie forme similaire à celle du sarcophage. Dionysos est le personnage à demi allongé à gauche vêtu d'un chiton féminin[45].
Contrairement à l'avis d'Allmer suivi par Espérandieu qui, d'après sa chevelure et son vêtement, voyaient dans le personnage à demi-allongé une représentation féminine, c'est un homme, comme le prouvent sur le vestige de son visage les poils de barbe de sa joue gauche. La même scène d'un personnage barbu à demi allongé au sol se retrouve sur les sarcophages dionysiaques du musée Chiaramonti au Vatican et celui de la Villa Doria Pamphilj à Rome[46]. Selon Robert Turcan, c'est une figuration dite de Dionysos Sardanapale, qui représente le dieu barbu et complètement enveloppé d'un drapé[47].
Références
[modifier | modifier le code]- Turcan 1958, p. 252.
- ↑ Le Mer et Chomer 2007, p. 426.
- Turcan 1968, p. 116.
- ↑ Sarcophage de la famille des Acceptii.
- ↑ Savay-Guerraz 2023, p. 66.
- Turcan 1968, p. 117-118.
- ↑ Turcan 1968, p. 116-117.
- ↑ Turcan 1968, p. 118-120.
- ↑ Turcan 1968, p. 120.
- ↑ Turcan 1968, p. 120-123.
- Turcan 1968, p. 146.
- Turcan 1968, p. 123.
- ↑ Turcan 1968, p. 125.
- ↑ Turcan 1968, p. 125-126.
- ↑ Turcan 1968, p. 127-128.
- ↑ Turcan 1968, p. 130-131.
- ↑ Turcan 1968, p. 132.
- ↑ Turcan 1986, p. 127-130.
- Turcan 1968, p. 132-134.
- ↑ Turcan 1958, p. 253-254.
- ↑ Turcan 1968, p. 134.
- ↑ Turcan 1966, p. 235 et 360.
- ↑ Turcan 1986, p. 140.
- ↑ Turcan 1986, p. 141.
- ↑ Marie-Laure Freyburger-Galland, Gérard Freyburger et Jean-Christian Tautil, Sectes religieuses en Grèce et à Rome dans l'Antiquité païenne, Les Belles Lettres, (ISBN 2-251-33809-8), p. 206.
- ↑ Paul Petit, Histoire générale de l’Empire romain, Seuil, , 800 p. (ISBN 2020026775), p. 266.
- ↑ Turcan 1968, p. 117, note 27.
- ↑ Hedde 1875, p. 609.
- ↑ Hedde 1875, p. 610-611.
- ↑ Hedde 1875, p. 611-612.
- ↑ Espérandieu 1907, p. 26-27.
- ↑ Perrat 1952, p. 225.
- ↑ Turcan 1958, p. 253.
- ↑ Turcan 1958, p. 256.
- ↑ Turcan 1968, p. 136.
- ↑ Turcan 1966, p. 263 et suiv.
- ↑ Turcan 1966, p. 258 et suiv.
- ↑ Turcan 1958, p. 246-248.
- ↑ Turcan 1966, p. 262 et suiv.
- ↑ Turcan 1968, p. 136, fig. 21, photographie.
- ↑ Turcan 1968, p. 137.
- ↑ Turcan 1958, p. 255.
- ↑ Turcan 1968, p. 138.
- ↑ Turcan 1968, p. 137-139.
- ↑ Turcan 2007, p. 88 et 94.
- ↑ Turcan 1968, p. 120-122.
- ↑ Turcan 2007, p. 94.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Isidore Hedde, « Etude sur un monument funéraire de l'époque romaine découvert à Lyon en 1870 », Bulletin monumental, t. 41, , p. 601–613 (lire en ligne).
- Auguste Allmer et Paul Dissard, Inscriptions antiques, vol. 2, Lyon, Musée des beaux-arts, (lire en ligne), p. 321–324, 356–361, no. 143.
- Émile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, vol. 3, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 25–28, no. 1771.
- M.-P. Darblade-Audoin, Nouvel Espérandieu II: Lyon (Paris 2006), pp. 80-81, no. 239.
- Hugues Savay-Guerraz, Lugdunum-Musée & théâtres romains : parcours dans les collections, Lyon, Libel, , 188 p. (ISBN 978-2-491924-43-0).
- Robert Turcan, « Dionysos Dimorphos : une illustration de la théologie de Bacchus dans l'art funéraire », Mélanges d'archéologie et d'histoire, t. 70, , p. 243-294 (lire en ligne).
- Robert Turcan, Les sarcophages romains à représentations dionysiaques. Essai de chronologie et d'histoire religieuse, E. De Boccard, , 684 + 64 planches (ASIN B005HKGG6A).
- Robert Turcan, « Le sarcophage des Acceptii », Bulletin des musées et monuments lyonnais, vol. 4, no 3, , p. 113-147 (lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Épitaphe monumentale du jeune décurion et fils de décurion Q. Acceptius Venustus », sur LUGDUNUM Musée et Théâtres Romains (consulté le ).
- « Sarcophage de la famille des Acceptii », sur LUGDUNUM Musée et Théâtres Romains (consulté le ).
Neptunalia citations
[modifier | modifier le code]- Tite-Live V, 15 : le prodige du lac Albain : un lac, dans la forêt d'Albe, s'accrut et s'éleva à une hauteur extraordinaire, sans que l'on pût expliquer cet effet merveilleux, ni par l'eau du ciel, ni par toute autre cause naturelle. Ainsi les livres des destins et la science étrusque enseignent que lorsque les Romains auront épuisé le lac d'AIbe, après une crue de ses eaux, la victoire leur sera donnée sur les Véiens; [1]
- Tite-Live V, 16, 9 dit l'oracle d'Apollon consigne dispersion en ruisseaux dans les champs pour irriguer et faire disparaître l'eau albaine COMMENTAIRE Dumézil p 27-28
- Cicéron De la divination I, 44, 100 : Le lac d'Albe avait atteint un niveau exceptionnel et un Véien de haute naissance vint chercher refuge chez nous : d'après le livre des destins que possédait Véies, disait-il, cette cité ne pourrait être prise aussi longtemps que le lac aurait son plein et s'il s'écoulait de façon que ses eaux parvinssent à la mer ce serait l'annonce d'un désastre pour le peuple romain; au contraire, si le lac se vidait sans que ses eaux pussent arriver jusqu'à la mer, cela serait pour nous un présage heureux. [2]
- Cicéron De la divination II, 33 ? rien
- Plutarque Camille 4, 6-7 « La guerre était dans tout son feu, quand le lac d’Albe présenta un phénomène des plus étranges qu’on pût voir, et qui effraya tout le monde On était près de l’automne : et l’été, qui finissait, n’avait eu ni des pluies abondantes, ni des vents violents du midi : les lacs, les ruisseaux et les sources, ou étaient entièrement taris, ou n’avaient que très-peu d’eau : les rivières, toujours basses en été, étaient restées presque à sec : mais le lac d’Albe, qui a sa source en lui-même, et qui n’a point d’écoulement, fermé qu’il est de tous côtés par des montagnes fertiles, grossit tout à coup, et il s’enfla visiblement, sans cause aucune, sinon la volonté des dieux : il gagna les flancs des montagnes : et, sans avoir éprouvé ni agitation ni bouillonnement, il s’éleva au niveau de leurs sommets. Les pâtres et les bouviers, premiers témoins du phénomène, n’y virent qu’un spectacle étonnant : mais, lorsque l’espèce de digue qui contenait le lac, et qui l’empêchait d’inonder les campagnes, eut été rompue par la quantité et le poids des eaux, et qu’un torrent impétueux roula vers la mer, à travers les guérets, alors un sentiment d’effroi saisit et les Romains et tous les peuples d’Italie, et l’on aperçut, dans ce prodige, le signe de quelque événement extraordinaire » « Le Véien révéla les oracles secrets qui intéressaient sa patrie : il dit qu’elle ne pouvait être prise qu’au cas où les ennemis, changeant la direction des eaux débordées du lac d’Albe, les feraient rentrer dans leur lit, ou du moins les empêcheraient de se jeter dans la mer. » « outre la réponse du dieu sur l’objet de leur mission, ils rapportèrent d’autres oracles, qui les avertissaient qu’on avait négligé, dans la célébration des Féries latines, certaines cérémonies consacrées par l’usage. Quant aux eaux du lac d’Albe, il fallait, dirent-ils, faire tous les efforts pour les ramener de la mer dans leur ancien lit, ou, si cela était impossible, creuser des canaux et faire des tranchées, où elles se détourneraient, pour aller se perdre à travers les campagnes. »
- Dion Cassius Zonaras
Biblio
[modifier | modifier le code]- (en) William Warde Fowler, The Roman festivals of the period of the Republic; an introduction to the study of the religion of the Romans, (lire en ligne).
Armilustrium :
- Gerschel Lucien. Saliens de Mars et Saliens de Quirinus. In: Revue de l'histoire des religions, tome 138, n°2, 1950. pp. 145-151. [3]
- Gagé Jean. Les autels de Titus Tatius. Une variante sabine des rites d'intégration dans les curies ?. In: L'Italie préromaine et la Rome républicaine. I. Mélanges offerts à Jacques Heurgon. Rome : École Française de Rome, 1976. pp. 309-322. (Publications de l'École française de Rome, 27) [4]
- stativæ feriæ, Macrobe S. 1, 16, § 5 : fêtes non mobiles, féries fixes, féries solennelles. Utilisé dans Fêtes religieuses romaines
Royauté romaine
[modifier | modifier le code]- Royauté romaine
- Magistrats de la Monarchie romaine
- Constitution de la Monarchie romaine
- Histoire de la constitution de la Monarchie romaine
- Assemblées de la Monarchie romaine
- Sénat de la Monarchie romaine
Bibliographie limes Arabicus
[modifier | modifier le code]- Michel Christol, Pierre Cosme, Frédéric Hurlet et Jean-Michel Roddaz, Histoire romaine : D'Auguste à Constantin, t. II, Fayard, , 1054 p. (ISBN 978-2-213-71208-6).
restitutor sacrorum AE 1973, 00235 inscription d'Etrurie
Fausta/Crispus
[modifier | modifier le code]Chronologie, auteurs antiques
[modifier | modifier le code]Gibbon : Si on consulte les écrivains postérieurs, Eutrope, Victor le jeune, Orose (VII, 1, 28 simple mention exécution Crispus), saint Jérôme, Zosime, Philostorgius, et Grégoire de Tours, on verra que leur assurance s’accroît à mesure que les moyens qu’ils ont de connaître la vérité diminuent
Eusèbe de Césarée vers 338 : allusion à conjuration formée par des parents
Eutrope vers 369 (maraval, p. 16 Moreno p. 181) X, 6 : « [Constantin] fit d’abord mourir [son fils, homme illustre]], son neveu, jeune homme sans défauts, ensuite Fausta sa femme, et enfin un grand nombre de ses amis »
Aurelius Victor vers 360/361 (maraval, p. 16) De Caesaribus XLI, 11 L'aîné des fils de Constantin ayant été mis à mort, on ne sait trop pour quel motif, par les ordres de son père : omet mort de Fausta
- Julien 361-363 « les démons vengeurs de l'athéisme le tourmentent [Constantin]], lui et les siens, pour expier le sang de ses proches[1] »
- Festus ?
Jérôme vers 379 (maraval, p. 16 ; Moreno p.184-185)
- Paeanius, traducteur en grec d'Eutrope vers 380, cite Crispus et Licinius le jeune, omet Fausta Moreno p 183
Ammien Marcellin, XIV, 11, 20 avant 400 indique lieu décès Crispus à Pola Moreno p.186
Epitome de Caesaribus vers 402-408 (maraval, p. 16)
- Eunape de Sardes, écrit sous Théodose (maraval p17-18)
- Origo Constantini imperatoris 28-29 texte païen Maraval p 173 Texte corrompu par des altérations et des interpolations. Traite de la mort de Licinius et de Martinianus Moreno p 198-200
Plusieurs Histoires ecclésiastiques sont rédigées au Ve siècle, débutant sur la vie de Constantin à partir de 324 pour faire suite à l'ouvrage d'Eusèbe[2].
- Paul Orose vers 417-418 VII, 1, 28 juste mention exécution Crispus et Licinius en 325 comme Jérôme Moreno p.189-190
- Chrisostome : Moreno p.187-188
- Philostorge écrit vers 425/435 : Histoire ecclésiastique, II, 4. ; Vita Constantini
- Socrate le Scolastique vers 438 Histoire ecclésiastique, I : aucune mention de Fausta ni Crispus. Hagiographie d'Hélène (livre I, 17), nomme les trois fils de Constantin (I, 28) Maraval p. 18
Zosime, entre 498 et 518(maraval, p. 19, reprend les recits d'Aurlius victor et de Philostorge selon Moreno p.192-193)
- Sozomène vers 448, Histoire ecclésiastique, I, 5, lire en ligne maraval p 18-19, moreno p.191
- Sidoine Apollinaire, « ledit Auguste, à peu près à cette époque, avait fait mourir son épouse Fausta dans un bain chaud, et empoisonné son fils Crispus » Sidoine Apollinaire, Lettres, V, 8 lire en ligne (Moreno p.190-191)
- Évagre le Scholastique, VIe siècle III, 41
- Grégoire de Tours fin VIe siècle (Moreno p.191) « Constantin, dans la vingtième année de son règne, fit périr son fils Crispus par le poison, et sa femme Fausta dans un bain chaud, parce qu'ils voulaient s'emparer de son trône ref>Grégoire de Tours, Histoire des Francs, I, 36 lire en ligne/ref> »
- Bibliothèque (Photios) de Photios, IXe siècle : extraits de l'Histoire d'Eunape et de Philostorge (maraval p19)
- Jean Zonaras, XIe siècle image merdique Evoque Phèdre selon Maraval p 173
Apollonie
[modifier | modifier le code]Utilisateur:Ursus/Brouillon/Apollonie
Denier
[modifier | modifier le code]Monnaie | Denier | Quinaire | Sesterce | As | Métal | Marque | Avers | Revers |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Denier | 1 | 2 | 4 | 10 | ![]() |
X | Rome casquée | Dioscures |
Quinaire | 1/2 | 1 | 2 | 5 | ![]() |
V | Rome casquée | Dioscures |
Sesterce | 1/4 | 1/2 | 1 | 2,5 | ![]() |
IIS | Rome casquée | Dioscures |
As | 1/10 | 1/5 | 2/5 | 1 | ![]() |
Janus | proue de navire |
articles monnaie romaine sur Persée
[modifier | modifier le code]Généralités
[modifier | modifier le code]- Loi attribué à Numa Pompilius, récompensant de 300 as celui qui rapporte des dépouilles opimes Festus, Signification des mots, XIII, OPIMA SPOLIA
- tarification des amendes (sacramentum) en monnaie dans la loi de XII tables Mommsen I, p 180-181
- techniques d'analyse d'alliage non destructive sur les monnaies romaines : fluorescence X dispersée, mesure de densité, spectroscopie d'émission atomique, microscopie par balayage électronique, analyse isotopique du plomb par ablation laser : Wilhelm Hollstein (éd.), Metallanalytische Untersuchungen an Münzen der Römischen Republik, Berlin, 2000, (Berliner Numismatsche Forchungen NF 6) 160 pages ; notes de lecture de Zehnacker Hubert dans Revue numismatique, 2001, vol. 6, n° 157, pp. 511-514 [5]
Didrachmes d'argent
[modifier | modifier le code]Datation du premier didrachme romain : voir note 7 dans Marchetti p 27 datation allant de 312 à 276
- didrachme de style grec, environ 7,25 g : première série : Mars barbu, casqué avec des feuilles de chêne / Tête de cheval en bride + plaquette ROMANO. La tête de Mars barbu est la copie de la tête de Leucite des didrachmes de Métaponte (vers 300 av. J.-C.), (Sutherland p. 26) mais l'alliage semble indiquer une frappe à Naples [6] ; autre datation :
vers 310/300 selon Crawford 1985 p 28-29
- 2e série : didrachme d'argent Tête d'Apollon, marque ROMANO/Cheval au galop sous un soleil (Sutherland p. 26)
- quadrigat, taillé sur le modèle des didrachmes grecs et frappés grâce à l'indemnité de Carthage après le première guerre punique (donc après 241) Zenhacker p 3
Classements germaniques
[modifier | modifier le code]- Mommsen, Histoire de la monnaie romaine sur BNF
- tome 1 : début monnaie ; p 175-176 trésor de Vulci 1828, en aes rude, aes signatum et aes grave, déduction qu'il on circulé en même temps [7],
- Ernst Justus Haeberlin (de) (1847-1925), Systematik des ältesten römischen Münzwesens, Berlin, 1905, classement des monnaies républicaines, l'aes signatum et l'aes grave, supposés fabriqués après la prise d'Antium en 338, et le denier (269 ou 268), admis jusqu'aux années 1930 avec la remise en cause par Mattingly, qui décale tout vers des dates plus récentes (Piganiol André. Haeberlin, Systemalik des ältesten römischen Münzwesens. Mr Tenney Frank, Rome's first coinage dans Classical Philology. Mr Mattingly, Coinage and war debts in the roman republic dans Edinburgh Review - The first age of roman coinage dans Journal of roman studies. Mlle Cesano, Della circolazione dell'aes grave in Italia dans Atti e Меmoriе dell' Istituto Del. Numismat., Annales d'histoire économique et sociale, 1931, vol. 3, n° 10, pp. 309-311 [8])
théories britanniques
[modifier | modifier le code]- Mattingly, Coinage and war debts in the roman republic dans Edinburgh Review, 1926
- théorie résumée dans [9], cale le denier de X as sextental vers 210/209
- Mattingly et Robinson, 1932
- denier en 187, avec as sextental
- Edward A. Sydenham, The Coinage of the Roman Republic, 1952, notes lecture - obsolète selon Zehnacker et Merchatti
- tableau recapitulatif en page x| [10]
- 269 : premières monnaies de bronze et d'argent : didrachme d'argent
- vers 222 : apparition du quadrigat d'argent
- vers 205 : apparition du victoriat et demi-victoriat d'argent
- 187 : apparition du denier, du quinaire et du sesterce (reprenant Mattingly)
- Rudi Thomsen, Early Roman coinage. A study of the chronology. Vol I, 1957, Vol. II et III. Synthesis, 1961, Copenhague, Nationalmuseet.
- fait le bilan de toutes les recherches antérieures à 1957 (Marchetti, p 26)
- notes de lecture de Giard Jean-Baptiste, Revue numismatique, 1962, vol. 6, n° 4, pp. 321-322 [11] Thomsen reconstruit la chronologie de Mattingly et Syndenham en calant le denier en 211 (denier et victoriats du trésor de Morgantina) et en plaçant toutes les émissions antérieures sur le IIIe
- vers 269 (ou 289, texte ambigü) : as grave de type Janus/Mercure et monnaies romano-campniennes
- vers 235 : quadrigat, en même temps que As libral à la proue
- vers 216 monnaie or type serment
- vers 213 : Victoriat = 3 scrupules, imitation drachme grecque
- vers 211 (preuve Morgantina) denier = 4 scrupules
- vers 210/209 : monnaie or Mars et aigle, avec valeur en as
- Michael Crawford, Roman republican coinage, Cambridge, 1974, 2 tomes
- notes lecture de Giard Jean-Baptiste dans Revue Numismatique, 1974, vol. 6, n° 16, pp. 182-183, [12] : objectif, terminer le travail de classement entrepris par R. Thomsen, en classant les émissions républicaines postérieures à 211
- Michael Crawford, Coinage and moyer Under the Roman Republic. Italy and Mediterranean économy, Londres, 1985
- Metallurgy in Numismatics, Londres, 1980 notes lecture : examen des titres des monnaies républicaines
- titre du denier de 211 à 170, 96,2% d'argent, quasi stabilité du titre jusqu'en 31 avec émission d'Antoine en baisse à 92% (p 272)
- titre du victoriat : 83,5%, quadrigat, également diminué
théories italiennes
[modifier | modifier le code]aes signatum
[modifier | modifier le code]- trésor de la Bruna près de Spolète, découvert en 1890, contenant un as rude, huit pièces? aes signatum et huit pièces aes grave type tête d'Apollon et tête d'Hercule [13], p 401-402
- L Breglia, « A proposito dell'aes signatum », dans Annali Ist Numism, XII-XIV, 1965-1967, p. 269-275, Ampolo, « Servius rex primus signavit aes » dans la parola del passato, 1974, pp. 382-388cité dans Persée par Pallottino 1977, suite à la découverte à Bitalemi près de Gela dans un dépôt votif du sanctuaire de Demeter daté du milieu du VIe siècle. Ce trésor comporte un fragment de pain de cuivre marqué d'un rameau stylisé en chevron. La découverte apporterait la confirmation de Pline
XXXIII, 42-47XXXIII, 13) qui situe la création de l'as signatum marqué avec du bétail sous Servius Tullius, indication considérée comme anachronique jusque dans les années 1960 ((it) Luigi Pedroni, « Censo, moneta e «rivoluzione della plebe» ». In: Mélanges de l'Ecole française de Rome, Antiquité T. 107, N°1. 1995. pp. 197-223, passafe p. 198 [14] - Massa-Pairault Françoise-Hélène. «Eques romanus - eques latinus» (Ve-IVe siècle). In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 107, N°1. 1995. pp. 33-70 [15] p 46 note 54 sur trésor Bitalemi. Provenance sicilienne ou rapport entre sicile et Rome ou Italie centrale ?
utilisation de l'aes signatum pour les amendes, selon les auteurs anciens, voir p 75 de Gagé Jean. « La Lex Aternia. L'estimation des amendes (multaé) et le fonctionnement de la commission décemvirale de 451-449 av. J.-C. » In: L'antiquité classique, Tome 47, fasc. 1, 1978. pp. 70-95. [16]traité dans article as
- Zehnacker Hubert. « Emilio Peruzzi, Money in early Rome », Revue numismatique, 1985, vol. 6, n° 27, pp. 227-229 [17]
- théories littéralistes absurdes de Peruzzi attribuant l'origine de la monnaie à Numa
Critiques précédentes théories
[modifier | modifier le code]- Patrick Marchetti, « Numismatique romaine et histoire », Cahiers du Centre Gustave Glotz, no 4, , p. 25-65 (lire en ligne)
- datation du quadrigat : p 29 (avant 250 selon trésors de Sélinonte), encore cours en 218 - 216 (p 33 début)
- datation du victoriat : p 32, idem denier selon Marchetti (trésors Morgantina)
Reforme monétaire lors deuxième guerre punique
[modifier | modifier le code]- Arnaud Suspène, « Sur la loi monétaire de c. 212 (?) », Cahiers du Centre Gustave Glotz, no 13, , p. 33-43 (lire en ligne)
- Marchetti Patrick. Paie des troupes et dévaluations monétaires au cours de la deuxième guerre punique. In: Les « dévaluations » à Rome. Epoque républicaine et impériale. Volume 1. Actes du Colloque de Rome (13-15 novembre 1975) Rome : École Française de Rome, 1978. pp. 195-216. (Publications de l'École française de Rome, 37) [18] COMPLEXE ?
- Patrick Marchetti, Histoire économique et monétaire de la deuxième guerre punique, Bruxelles, 1978, 547 pages (thèse de doctorat) ; notes de lecture de Heinen Heinz dans L'antiquité classique, Tome 49, 1980. pp. 513-515 [19]. commentaire PERSEE trop GENERAL
- Feugère Michel, Depeyrot Georges, Martin Max. « Balances monétaires à tare fixe : Typologie, métrologie, interprétation. » In: Gallia. Tome 53, 1996. pp. 345-362. [20]
- poids théorique du denier : 3,86g selon Crawford ; divisionnaire le plus courant : victoriat, de 1,90g théorique à la fin de la république
Période impériale
[modifier | modifier le code]- Nicolet Claude. Les variations des prix et la « théorie quantitative de la monnaie » à Rome, de Cicéron à Pline l'Ancien. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 26e année, N. 6, 1971. pp. 1203-1227 [21]
- Lafaurie Jean. Réformes monétaires d'Aurélien et de Dioclétien. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 17, année 1975 pp. 73-138 [22]
- Estiot Sylviane, Gysen Philippe. L'atelier de Rome au début du règne de Probus (276-277) : corpus et documents inédits. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 162, année 2006 pp. 231-257 [23]
- Bollard Isabelle, Barrandon Jean-Noël. Nouvelle contribution à l'étude du monnayage en bronze du IVe siècle après J.-C. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 162, année 2006 pp. 277-310. [24]
- Delmaire Roland. Aspects normatifs de la politique monétaire du Bas Empire : une nouvelle lecture de CTh IX, 23, 1. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 159, année 2003 pp. 163-174 [25]
- Veyne Paul. Rome devant la prétendue fuite de l'or : mercantilisme ou politique disciplinaire ?. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 34e année, N. 2, 1979. pp. 211-244 [26]
Empire des Gaules
[modifier | modifier le code]Empire des Gaules, partie faite à partir de Bouvier-Ajram, source à purger
Postume
[modifier | modifier le code]Cassianus Latianus Postumus (Postume) est né vers 220, d’origine gauloise selon les uns, ou romaine ayant fait souche en Gaule selon Ajam. Il est avec le futur empereur Aurélien un des principaux lieutenants de l’empereur Gallien. Il s’illustre sur la frontière du Rhin. Lorsque Gallien doit se rendre en Pannonie combattre l’usurpateur Decimus Laelius Ingenuus, il confie son fils Valerianus Salonicus et la défense des frontières rhénanes au tribun Sylvanus et non à Postume
Postume et Sylvanus s’opposent sur la stratégie de défense. Les troupes de Postume finissent par prendre Cologne et assassiner Sylvanus et le jeune césar. Postume désavoue ce crime, mais Gallien le tient pour responsable et le condamne. Acculé, et à la demande pressante de ses légions, Postume accepte d’être proclamé « empereur des Gaules » en décembre 257 [3].
Ayant repoussé l’invasion germanique (bataille d’Arles contre les Alamans), Postume associe l’Espagne, la Bretagne (Angleterre) et la Germanie romaine à l’Empire gaulois. Il tente de négocier un accord avec GallienDOUTEUX.
Gallien ne peut réagir qu’en 264267 ; il envoie une expédition sous les ordres de Manius Acillius Aureolus (Le Bohec, p. 216), mais un de ses officiers Marcus Piauvonnus Victorinus (Victorien) fait défection et se rallie à Postume. Ce dernier élève Victorien à la dignité d’empereur associé. Cette élévation n’est pas du goût des seconds de Postume, et Caius Ulpius Cornelius Laelianus (Lelien) s’insurge. Ses troupes le proclament Auguste.
Postume chasse Lelien de Mayence. Mais ayant refusé le pillage de la ville il est massacré par ses propres troupes en juillet 267Selon l’Histoire Auguste, Postume avait un fils, Postume le Jeune qu’il avait élevé au rang de césar et qui est assassiné en même temps que lui.
Intermède (267-268 ou 271)
[modifier | modifier le code]La mort de Postume devait logiquement profiter à Victorien. Mais sur la frontière rhénane, Lélien se maintient pendant six mois avant d’être assassiné par ses propres troupes en janvier 268. Elles se donnent alors un nouveau chef Marc-Aurèle Marius, lequel est soutenu par la propre mère de Victorien, Aurelia Victorina Pia[4]. Marius est assassiné à son tour par son état-major après trois mois de règne.
Victorien estime alors que son tour est venu, mais il sera égorgé (en 268 ou 271) à Cologne suite à une affaire privée[5].
Entre temps, en mars 268, Gallien est renversé par un coup d’état à Milan. Il est mis à mort et remplacé par l’empereur Claude II le Gothique. Lassés de l'anarchie régnant en gaule, certaines régions font défection et se rallient à Chaude II: l'Espagne, la Narbonnaise, et même certaines civitas comme les Eduens.
Tetricus
[modifier | modifier le code] Réécrit
- ↑ Julien, Les Césars, 336, lire el ligne].
- ↑ Maraval 2013, p. 18.
- ↑ la chronologie est imprécise, selon certains auteurs ces évènements interviennent en 259 ou 260
- ↑ Citée par l’Histoire Auguste, l’existence même de Victorina est contestée par certains historiens
- ↑ selon l’Histoire Auguste, Victorinus est tué par un de ses officiers vengeant le viol de sa femme