Upaix
Upaix | |||||
Upaix, vue du village. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
Florent Martin 2020-2026 |
||||
Code postal | 05300 | ||||
Code commune | 05173 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
473 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 19′ 07″ nord, 5° 52′ 32″ est | ||||
Altitude | 720 m Min. 494 m Max. 757 m |
||||
Superficie | 23,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Sisteron (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Laragne-Montéglin | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
| |||||
modifier |
Upaix [ypɛks] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le village appartient à la série des villages perchés entourés de vallées arboricoles typiques de la vallée du Buëch (Ventavon, Le Poët, Lagrand…) qui ne sont pas sans rappeler l'image identitaire des villages de Haute-Provence.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le village se situe à proximité de l'axe routier Gap-Sisteron. Il se divise en nombreux hameaux, dont le principal est celui de Rourebeau. Ce dernier est sur l'ancien tracé de la route Napoléon. Il abrite également l'annexe de la mairie. Le village principal est perché sur une colline et offre un magnifique panorama sur l'ensemble de la vallée de la Durance.
Sept communes, dont deux dans le département voisin des Alpes-de-Haute-Provence, sont limitrophes d'Upaix[1] :
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 859 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 813,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Transports
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est traversé par les routes départementales 22 (liaison de Laragne-Montéglin à Rourebeau), 51 (reliant Les Résolues, commune de Lazer, à Rourebeau), 151 (desservant le chef-lieu de la commune), 151 L, 251, 722 et 1085 (ancienne route nationale 85)[1].
L'autoroute A51 passe à l'est de la commune et longe le canal EDF.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Upaix est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (58,6 %), terres arables (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,1 %), forêts (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,4 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Opaga en l'an 739 sur le cartulaire de Saint-Hugues, Upsal en 1241[14], Castrum de Upaysio en 1262.
Ce toponyme se retrouve sur une inscription latine ; "l'inscription de Ventavon", sous le nom de Pagus Epotius[14] (Pagus étant, dans l'Empire Romain, une circonscription territoriale d'une taille proche à celle de nos cantons). Le sens de l'adjectif epotius, d'où provient le nom actuel d'Upaix, est à rapprocher du nom de la déesse Epona. Ce dérivé suppose un substantif epos, epa, qui correspondait au celtique ech, employé alors pour désigner le cheval.
L'archéologie a prouvé qu'un oppidum celte existait en ces lieux.
Upaìs en provençal haut-alpin.
Histoire
[modifier | modifier le code]Upaix est un ancien oppidum, ancienne ville gauloise nommée Upaga en 739. Upaix fut le chef-lieu judiciaire, militaire et administratif du Gapençais au XIIIe siècle (siège du bailliage delphinal du Gapençais).
L’église Saint-Jacques dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église[15].
Un bac permettant de traverser la Durance est établi pour alimenter le moulin à eau, au XVIIIe siècle[16]. Un autre lui succède, de 1857 à 1874[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Upaix fait partie :
- de 1995 à 2017, de la communauté de communes du Laragnais ;
- à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 473 habitants[Note 3], en évolution de +3,73 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Upaix dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Le hameau de Rourebeau possède une école primaire publique, où trente-neuf élèves sont scolarisés[24].
Santé
[modifier | modifier le code]Culte
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- La commune possède quelques vieux cabanons. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui du sédentarisme. Dans le premier cas, ils prennent l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge servait à la fois d'abri et de laiterie. Pour le paysan sédentaire, il servait d'habitat aménagé près de son champ. Ils avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme « le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal »[25].
- L'église de la Nativité (XIVe et XVIIe siècles) est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1941. Restauration achevée en 2001[26].
- La chapelle Saint-Sébastien, des Pénitents blancs d'Upaix datant de 1638 (restaurée en 1992) à utilisation culturelle (a notamment accueilli une démonstration de dentellières au fuseau pour le ). Sur son fronton, on peut admirer un cadran solaire dont la devise est : « Toi qui me regardes, écoute : accorde le rythme de ton cœur aux battements de mes instants. Comprends-tu maintenant comme il est temps d'aimer. »
- Le porche en arc brisé datant du XIVe siècle, qui constitue l'entrée du bourg. Il fait partie de la demeure seigneuriale de la famille Amat, château racheté depuis par un particulier, avec une cage d'escalier ornée de gypseries[27].
- La tour médiévale, située au sommet du village, qui permet d’avoir un panorama à 360° sur le Laragnais, le Val de la Durance et les montagnes environnantes.
-
Vieux cabanon.
-
Église.
-
Entrée du château.
-
La tour.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Augustin Regnier de Jarjayes (1745-1822), maréchal de camp des armées de la Révolution y est né.
- Roche Célestin : le poète mathématicien, né le à Upaix, décédé le Embrun. Agent-voyer d'arrondissement à Embrun, il consacra ses loisirs à la littérature. Doué d'un véritable génie poétique, il fut un membre actif de l'Académie Flosalpine. Il lut à la séance solennelle du une ode Le génie des Alpes. Il correspondit avec Lamartine, Béranger entre autres. Certaines de ses poésies comme des travaux scientifiques ont été reprises dans le bulletin de la Société d'étude de 1888 à 1900. à
La place d'Embrun, où il résidait, porte son nom[28].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Écartelé : au 1er et au 4e de gueules à un senestrochère d'argent tenant une épée d'or, au 2e et au 3e d'or à un loup ravissant d'azur[29]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes des Hautes-Alpes
- Liste des anciennes communes des Hautes-Alpes
- Saint Andéol
- Saint-Andéol-de-Berg
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Upaix sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Carte d'Upaix sur Géoportail.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Upaix et Laragne-Montéglin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sisteron », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 229 - (ISBN 2600028838).
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), carte 72
- Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN 2-906162-71-X), p. 55.
- Catherine Lonchambon, op. cit., p 56
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « École primaire publique Rourebeau », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
- Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Avignon, Aubanel, 1992, p. 69.
- Notice no PA00080630, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00080631, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Avec l'aimable autorisation de M Georges Dioque : Dictionnaire Biographique des Hautes-Alpes, bibliographie, B1919 p. 257; AM 8-3-1991
- « Upaix sur le site de la Communauté de communes du Laragnais »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).