Tupperware
Tupperware Brands Corporation | |
Session de démonstration-vente à domicile Tupperware party dans les années 1960. | |
Création | 1946 |
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Fondateurs | Earl Tupper |
Personnages clés | Brownie Wise |
Forme juridique | Société du Delaware[1] |
Action | New York Stock Exchange (TUP) |
Slogan | Confidence becomes you |
Siège social | Orlando États-Unis |
Direction | Christopher D. O’Leary (interim) |
Activité | plasturgie |
Produits | contenants et ustensiles de cuisine |
Effectif | 12 000 |
Site web | tupperwarebrands.com (en) |
Chiffre d'affaires | 2,07 milliards de dollars (2018) |
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Tupperware Brands Corporation est une firme transnationale américaine produisant des boîtes en plastique et d'autres ustensiles de cuisine, la plupart fabriqués à l'aide d'un procédé d'injection plastique. La société fut fondée en 1946 par l'ingénieur américain Earl Tupper, inventeur du bol hermétique en polyéthylène. La firme a développé un type de vente particulier : la « démonstration-vente à domicile ».
En 2023, la société fait état de difficultés financières importantes. Le 18 septembre 2024, elle déclare s'être placée sous le régime américain des faillites (Chapter 11) et son titre de bourse est suspendu à New York[2].
Historique
[modifier | modifier le code]En 1946, Earl Tupper, ingénieur chimiste américain[3], après avoir inventé des bols hermétiques en polyéthylène, propose de les vendre dans le marché émergent de la conservation, car le réfrigérateur vient juste d'apparaître dans les foyers américains.
En 1947, Tupper ne réussit pas à conquérir le marché des ménagères par la vente en magasin. Tupper essaye alors de comprendre la raison de cet échec et remarque que Garry Macdonald, vendeur de porte-à-porte, et Brownie Wise, démonstratrice, sont les seuls à écouler ses produits. Ils travaillent pour la société Stanley home, inventrice de la technique de démonstration-vente à domicile, et font découvrir à Tupper cette méthode.
Tupper embauche Wise pour développer les « réunions Tupperware », et renonce complètement à la vente en magasin à partir de 1951. En 1954, Wise devient la première femme à faire la couverture du magazine Business Week[4],[5].
En France, en 2005, Tupperware essaye de renouer avec la vente en magasin en distribuant des présentoirs de produits spécifiques dans les commerces de proximité. Ces présentoirs incitent également la clientèle à se renseigner sur les possibilités de devenir vendeuses[6]. Cette technique n'a pas eu le résultat escompté[réf. nécessaire].
Le , la société a communiqué sur un risque imminent de manque de liquidités, entraînant une probable reprise par un partenaire susceptible de la renflouer, sinon un plan de restructuration drastique semble inévitable[7].
Son placement sous le régime des faillites le 18 septembre 2024 est attribué à son retard pour prendre le tournant de la distribution sur internet, et à ses produits en plastiques peu compatibles avec le courant visant à des produits écologiques[8]. Le Tupperware trouve un accord avec une partie de ses créanciers qui vont acquérir le groupe Tupperware[9].
Méthode de vente
[modifier | modifier le code]Tupperware s’est principalement développé sur le modèle de la vente à domicile.
Vente à domicile
[modifier | modifier le code]En 1947, les quincailleries et grands magasins se révèlent peu propices à la visibilité du produit. Garry Macdonald, vendeur de porte-à-porte, et Brownie Wise, démonstratrice, sont alors les seuls à écouler ses produits. Ils travaillent pour la société Stanley home, inventrice de la technique de démonstration-vente à domicile, et font découvrir à Tupper cette méthode.
Tupper embauche Wise pour la développer au sein de sa société. Initiatrice des « réunions Tupperware », Brownie Wise est considérée comme l'une des femmes d'affaires les plus importantes du XXe siècle. En 1954, elle devient la première femme à faire la couverture du magazine Business Week[4],[5].
Le succès de Tupperware est basé sur la promesse faite à des femmes de milieux très modestes d'obtenir des revenus et d'avoir une activité sociale en utilisant leurs réseaux sociaux pour vendre ces produits. En Europe, au Canada ou aux États-Unis, les nouvelles vendeuses se voient proposer une activité rémunérée sans investissement, avec une grande flexibilité, et en acquérant une certaine expérience professionnelle. Les techniques de ventes s'enseignent de manière pyramidale (Vente multiniveau), ce qui fait partie de la culture de cette entreprise. Gérantes et gérants en amont assurent la formation traditionnelle.
Pour fidéliser et étendre sa clientèle, la marque instaure un système de récompenses : les « hôtesses » (personnes hébergeant la démonstration) reçoivent des cadeaux — produits de la marque principalement — liés au montant des ventes effectuées pendant la séance par la présentatrice de la marque. À côté de ces « récompenses » et des promotions fréquentes, l'atmosphère des réunions est conviviale et familiale.
Tupperware a associé peu à peu son nom à ce mode de vente et c'est aujourd'hui une marque utilisée comme nom. Le propriétaire de la marque a cependant clairement signifié son opposition à l'utilisation de son nom comme nom commun[note 1].
Autres pratiques commerciales
[modifier | modifier le code]En France, en 2005, Tupperware a essayé de donner un nouvel élan aux produits en renouant avec la vente en magasin : elle distribue des présentoirs dans les commerces de proximité, chacun d'entre eux présentant un produit unique dont l'usage est associé au métier du commerçant : cave à fromage chez les fromagers, essoreuse à salade chez le marchand de légumes[6], etc.
Productions
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui[Quand ?], Tupperware propose de nombreux produits pour différents usages :
- conservation au réfrigérateur ;
- conservation au congélateur ;
- conservation dans un placard ;
- réchauffage au four à micro-ondes ;
- cuisson au four traditionnel ;
- cuisson en four à micro-ondes ;
- cuisson en four multi-sources (convection et micro-ondes par exemple) ;
- service et maintien au chaud ;
- cuisson traditionnelle gamme métal Chef series.
Chiffres
[modifier | modifier le code]Actionnariat
[modifier | modifier le code]Au [10] :
The Vanguard Group | 8,43 % |
Brandes Investment Partners | 7,59 % |
AQR Capital Management | 7,52 % |
Vinik Asset Management | 5,16 % |
LGT Capital Partners | 4,10 % |
Capital Research & Management | 3,68 % |
Fuller & Thaler Asset Management | 3,21 % |
SSgA Funds Management | 3,21 % |
BlackRock Fund Advisors | 3,05 % |
Investec Asset Management | 2,94 % |
Chiffre d'affaires
[modifier | modifier le code]En 1992, il est de 6,2 milliards de francs[11] (945 183 906 d'€).
Tupperware en Europe
[modifier | modifier le code]Tupperware a eu quatre usines en Europe : Belgique, France, Grèce et Portugal. Le site portugais est la première usine du groupe à fonctionner à l'énergie solaire[12]. L'usine française, ouverte en 1973, a été fermée en 2018[13], celle de Grèce, ouverte en 1967, a été fermée en 2023[14].
Belgique
[modifier | modifier le code]En 1961, Tupperware Belgium ouvre la première usine du groupe en dehors des États-Unis à Erembodegem[15]. En 1965, l'usine est déplacée à Alost qui devient le plus grand centre de distribution européen et le centre de la conception et du design des produits en Europe[16]. Une nouvelle usine modernisée est inaugurée en 2007[17].
France
[modifier | modifier le code]L'usine de fabrication Tupperware française a été inaugurée en 1973 à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Prévue à l'origine pour fabriquer les produits destinés à la France, l'usine se spécialise, dans les années 1980, dans la production de produits plus avancés technologiquement (notamment compatibles Four à micro-ondes). Dans les années 1990, les produits sont améliorés en termes de design et matériaux utilisés. En 2014 l'usine française demeure une usine phare de la marque et exporte près de 70 % de sa production[18].
Le , Tupperware annonce la fermeture de son usine à Joué-lès-Tours et la suppression consécutive de 235 emplois[19] effective le [13],[20],[21].
- Siège social : Tupperware France, 20 rue Paul-Heroult, 92000 Nanterre
- Centre logistique : commune de Bourguébus (Calvados)
- Président du conseil administration : Laurent Lecœuvre
2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |
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Chiffre d'affaires en millions d'euros | 140 | 124 | 119 | 103 | 60 | 63 | 55 | 45 |
Résultat net en millions d'euros (+ ou -) | + 6,6 | + 5,9 | + 1,7 | - 17,7 | -0,4 | +16,3 | +13,2 | +9,5 |
Effectif moyen annuel | 366 | 360 | 343 | 315 | 271 | 152 | 78 | 57 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les sociétés Dart Industries Inc. et Tupperware France s’opposent à ce que la marque Tupperware soit utilisée comme nom commun. Elles rappellent qu'il s'agit d'une marque distinctive et enregistrée qui désigne une seule origine notamment de récipients, plats, instruments et appareils destinés à la cuisine, et ne constitue nullement un nom commun ou générique.[réf. nécessaire]
Références
[modifier | modifier le code]- Répertoire mondial des LEI (base de données en ligne), consulté le .
- AFP, « Tupperware a lancé une procédure de faillite », Les Echos, (lire en ligne)
- (en-GB) « Secret History Of: Tupperware », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- Kealing 2008.
- P.L., « Sandra Bullock vend des Tupperware », sur DH.be, (consulté le ).
- Marianne Rey, « Les "totems" Tupperware débarquent », L'Entreprise, 9 novembre 2005.
- (en-GB) « Tupperware warns of collapse unless it finds funds », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- Ouest-France, « Tupperware, célèbre fabricant américain de boîtes alimentaires, en procédure de faillite », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Solveig Godeluck, « Tupperware échappe à la liquidation » , Les Échos, (consulté le )
- Zone Bourse, « TUPPERWARE : Actionnaires », sur zonebourse.com (consulté le ).
- Hervé Bentégeat, « Tupperware : Boîtes à ouvrages », Le Point, no 1097, , p. 60
- (pt) « Tupperware - The group's first factory to have solar energy », sur helexia.pt (consulté le ).
- « Tupperware : l’usine française va fermer, 235 emplois supprimés », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Tupperware’s Greek plant shutting down after 56 years », sur https://www.ekathimerini.com/, (consulté le ).
- « Tupperware, un concept depuis plus de 50 ans : Un Concept », sur Envie de plus.be, (consulté le ).
- Eve-Marie Vaes et Roger Milutin, « Comment Tupperware vous met en boîte depuis 50 ans », La Libre Belgique, , p. 8-9 (lire en ligne, consulté le ).
- Monique Baus, « Tupperware ouvre sa nouvelle boîte », sur La Libre.be, (consulté le ).
- Cécile Debise, « Usine Tupperware : un succès du made in France », Journal du Net, 13 mars 2014.
- franceinfo avec AFP, « Tupperware ferme son seul site français, 235 postes supprimés », sur francetvinfo.fr, (consulté le ) : « Tupperware justifie cette fermeture pour rétablir sa compétitivité. "Il y a dix ans, il y avait 55 machines à l'usine de Joué-lès-Tours, aujourd'hui, il y en a 8, et elles ne tournent pas à plein régime." »
- Julien Proult, « Fermeture de Tupperware : le montant du chèque sur la table », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
- BFM BUSINESS, « Les Tupperware "made in France", c'est fini », sur BFM BUSINESS (consulté le ).
- « TUPPERWARE FRANCE - bilans récents - », sur verif.com (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Achin et Delphine Naudier, « La libération par Tupperware ? : Diffusion des idées et pratiques féministes dans de nouveaux espaces de sociabilité féminine », Clio, vol. 29, , p. 131-140 (DOI 10.4000/clio.9238, lire en ligne, consulté le ).
- [Kealing 2008] (en) Bob Kealing, Tupperware Unsealed: Brownie Wise, Earl Tupper, and the Home Party Pioneers, Gainesville, University Press of Florida, , 250 p. (ISBN 0-8130-3227-X et 978-0-8130-3227-6, OCLC 185123372, LCCN 2007047539)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :