Tube de Bourdon
Le tube de Bourdon est un appareil de mesure de la pression, développé et breveté par l'ingénieur français Eugène Bourdon. Il constitue la base de nombreux types de manomètres anéroïdes.
Construction
[modifier | modifier le code]Le tube de Bourdon, sous sa forme plus simple est composé d'un tube aplati formant une section circulaire d'environ 270 °. Une extrémité du tube est scellée et libre de ses déplacements, l'autre extrémité est fixe et connectée à la chambre ou au conduit dont la pression doit être mesurée.
Le tube de bourdon aura une forme en « C » pour les pressions standards avec des parois d'épaisseurs variables en fonction des pressions à mesurer.
Pour les hautes pressions, un tube hélicoïdal sera utilisé.
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Lorsque la pression à mesurer augmente, le tube a tendance à se dérouler, lorsqu'elle diminue le tube tend à s'enrouler davantage. Ce mouvement est transmis par une liaison mécanique à un système d'engrenages connecté à une aiguille. L'aiguille est placée devant un cadran portant les indications de valeur de la pression relative à la position de l'aiguille.
Point faible d'un système sous pression
[modifier | modifier le code]La version la plus simple du manomètre à tube de Bourdon est dite manomètre sec (Le tube de Bourdon en "crosse d'évêque" est sous pression mais l'intérieur du boîtier (mécanisme, cadran aiguille, verre... est en contact avec l'air ambiant) .
Le tube de Bourdon est donc soumis à des contraintes mécaniques cycliques pour certaines utilisations et peut donc finir par éclater par fragilisation du métal ou corrosion dans certaines ambiances hostiles (air salin, vapeurs chimiques...).
La solution consiste à rendre le boitier étanche et à le remplir d'un liquide visqueux et chimiquement neutre (en général de la glycérine). Le manomètre sec est amplement suffisant pour des utilisations à pressions limitées (gonflage des pneus, par exemple) mais pour des applications à hautes pressions (en particulier les compresseurs de plongée sous marine qui délivrent 240 atmosphères, voire plus ) il est préférable d'employer des manomètres dont le boîtier est empli de glycérine. En effet en cas de défaillance (beaucoup moins probable vu les qualités anticorrosion de la glycérine), il y a moins de risques de projection de débris de verre par expansion brutale de l'air[1].
Par mesure de prudence, les opérateurs d'un compresseur de plongée évitent (ou devraient éviter) de se mettre trop près, ou exactement en face, du manomètre de charge finale des bouteilles de plongée, et porter des lunettes de protection.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Stéphane Peyrache, « Les raisons de choisir un manometre rempli de liquide », sur Blog WIKA, (consulté le )
Voir aussi
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