Toyouke Ōmikami
Toyouke Ōmikami (豊受大神 ), ou Toyouke-bimekami, est une divinité du shintoïsme, religion autochtone du Japon. Vénérée depuis le Ve siècle, au sanctuaire d'Ise (préfecture de Mie), elle est une déesse de la nourriture.
Origine
[modifier | modifier le code]Selon le Kojiki, recueil de mythes concernant l’origine des îles formant le Japon et des dieux du shintō : les kamis, Toyouke Ōmikami est la fille de Wakumusubi, et la petite-fille d'Izanagi, créateur du Ciel et de la Terre et d'Izanami[1],[2].
Autres noms
[modifier | modifier le code]L'écriture du nom de Toyouke Ōmikami se lit aussi « Toyouke daijin[3] ». Dans le Kojiki, Toyouke Ōmikami est aussi connue sous le nom de « Toyouke-bimekami[n 1],[4] ».
Attributs
[modifier | modifier le code]Toyouke Ōmikami est à l'origine une déesse des céréales, et, plus largement, un kami de la nourriture, de la sériciculture et de l'agriculture[5],[6],[7]. Elle est aussi associée à l'habillement et au logement[1],[8].
Culte
[modifier | modifier le code]Sous le règne de Sujin, dixième empereur du Japon, Toyouke Ōmikami est vénérée dans la province de Tamba[9]. En 478, sous le règne de l'empereur Yūryaku, son culte est transféré au sanctuaire d'Ise, dans la province du même nom[10],[8],[11]. Elle est attachée, comme kami de la nourriture[n 2],[10], au service d'Amaterasu Ōmikami, déesse solaire tutélaire de l'archipel japonais et principale divinité du sanctuaire d'Ise, et son culte est observé dans le sanctuaire « extérieur » : le Toyouke daijingū ou Gekū[12],[11],[7],[8].
La déesse est aussi adorée au sanctuaire Atago de la ville de Kyoto[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Toyouke-bimekami (豊宇気毘売神 ).
- Miketsu kami (御饌津神 ).
Références
[modifier | modifier le code]- Jean Herbert, Dieux et sectes populaires du Japon, Paris, Éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », (1re éd. 1966), 287 p. (ISBN 978-2-226-21158-3, OCLC 613148678, lire en ligne), p. 89-90.
- (ja) Asahi Shinbun, « 豊受大神 » [« Toyouke no Ōmikami »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Hardacre 2016, p. 169-170.
- (ja) Asahi Shinbun, « 豊宇気毘売神 » [« Toyouke-bime no kami »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Frédéric 1996, p. 1151.
- Hardacre 2016, p. 26 et 170.
- Catherine Mollet, Office national du tourisme japonais, « Ise-Shima », sur www.tourisme-japon.fr, (consulté le ).
- (en) Sanctuaire d'Ise, « About Ise Jingu » [« Présentation du sanctuaire d'Ise »], sur Ise Jingu, (consulté le ).
- Aussi elle peut être la province de Tango qui fuit le part de la province de Tamba[pas clair] avant la période Nara, où Kono-jinja est situé.
- (ja) Asahi Shinbun, « トヨウケノオオカミ(豊受大神) » [« Toyouke no Ōmikami »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Frédéric 1996, p. 461.
- Hardacre 2016, p. 26.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Frédéric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 978-2-221-06764-2 et 2221067649, OCLC 36327575).
- (en) Helen Hardacre, Shinto : a history, New York, Oxford University Press, , 784 p. (ISBN 978-0-19-062172-8 et 0190621729, OCLC 948338786, lire en ligne), p. 170-171.