Topi (vêtement)
Le topi ou dhaka topi (en népalais : टोपी ou ढाका टोपी, en API : [ɖʱaka ʈopi]) est un couvre-chef en forme de calot, porté au Népal et qui constitue une partie du costume national népalais. Il est porté par les hommes, en particulier durant les fêtes ou les cérémonies officielles.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Dhaka topi signifie littéralement « couvre-chef fait à partir d'un tissu dacca », une pièce de tissu en coton fin auparavant importé exclusivement de la ville de Dacca, capitale de l'actuel Bangladesh[1],[2],[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le topi est un élément du costume national népalais et un symbole de la nationalité népalaise[2],[3],[4]. Il s'est popularisé durant le règne du roi Mahendra, qui régna de 1955 à 1972, et qui a rendu obligatoire le port du topi pour les photographies des passeports et autres documents officiels[5], obligation légale jusqu'en 1989[5]. Des topis sont offerts durant les fêtes de Dashain et de Tihar[6]. Le topi est aussi porté par les représentants du gouvernement en tant qu'élément du costume national[7]. À l'époque du roi Mahendra, il était obligatoire de porter le topi dans les bâtiments officiels ; des topis étaient mis à disposition près du Singha Durbar (le « Hall du Lion ») à Katmandou[8].
Usage
[modifier | modifier le code]Un badge comportant deux kukris croisés est porté sur le dhaka topi par les fonctionnaires à Katmandou ou par les Népalais lorsqu'ils visitent le palais[9].
Bien que les vêtements en tissu dacca ne dominent plus la mode népalaise, ils font partie intégrante de la société et de l'identité népalaise[10],[11]. Alors que beaucoup de Népalais portent rarement un couvre-chef sauf lorsqu'ils assistent à des évènements culturels[9], beaucoup de personnes portent encore des costume en dacca régulièrement, notamment dans les rues de Katmandou. Le dacca joue encore un rôle dans les rituels, tels que les mariages et les funérailles de beaucoup de groupes ethniques de la vallée[10]. Malgré l'existence de nombreux ateliers qui en produisent, ils ont des difficultés à répondre à la demande en croissance constante pour des topi [4].
Selon Tejeswar Babu Gongah, un chroniqueur, activiste et expert culturel, « le topi, qui a une base ronde, avec une hauteur de 7 à 10 cm, évoquent l'Himalaya. Le topi est censé représenter la montagne après la fonte des glaces. La glace fondue permet la croissance des végétaux et des fleurs aux couleurs vibrantes dans les vallées des montagnes[12]. »
La journée internationale népalaise du dhoti et du topi est célébrée par les Népalais le 1er janvier pour maintenir les traditions vestimentaires[13],[14]. Ce jour-là, les Népalais des ethnies Madhesi et Tharu portant le dhoti sont moins nombreux[15] que les Népalais portant les topi et bhadgaunle[16]. Les Madhesis profitent de ce jour pour promouvoir leur identité distincte[17]. Les Madhesis et les Sikhs du Népal sont souvent victimes de discrimination à cause de leur refus de porter le dhaka topi[18],[19].
Références
[modifier | modifier le code](en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Dhaka topi » (voir la liste des auteurs).
- Barun Roy, Gorkhas and Gorkhaland, Barun Roy, (ISBN 9789810786465), p. 188.
- Len Wicks, Discovery: A Story of Human Courage and Our Beginnings, BookBaby, (ISBN 9781483532967).
- Ek Raj Ojha et Karl E. Weber, Production Credit for Rural Women, Division of Human Settlements Development, Asian Institute of Technology, (ISBN 9789748209715), p. XXX.
- Vinaya Kumāra Kasajū, Palpa, as You Like it, Kathmandu, Kumar Press, , p. 96.
- (en) « Dented Pride: The Story of Daura Suruwal and Dhaka Topi », sur ECS NEPAL (consulté le ).
- Sales of Dhaka items soar in Palpa district. Madhav Aryal, PALPA.
- « Nepali Dhaka topi: About Nepal and Nepali Language » [archive du ], sur www.nepalabout.com (consulté le ).
- (en) « Bhadgaule topi winning over young hearts », sur kathmandupost.com (consulté le ).
- Tanka Bahadur Subba, Ethnicity, state, and development, Har-Anand Publications in association with Vikas Pub, , p. 239.
- Elisa Muzzini et Gabriela Aparicio, Urban Growth and Spatial Transition in Nepal, World Bank Publications, (ISBN 9780821396612), p. 113.
- (en-US) « Nepali Topi, Mark of the Nepali Man | Hotel Shanker, Lazimpat, Kathmandu, Nepal », sur Hotel Shanker, Lazimpat, Kathmandu 44600, Nepal (consulté le ).
- (en) Mausam, « Dhaka topi losing appeal among younger Nepalis », sur The Himalayan Times, (consulté le ).
- (en) « \'Dhaka Topi Day\' being celebrated (in photos) », sur kathmandupost.com (consulté le ).
- (en) Republica, « 'Dhaka Topi Day' being observed across the country (photo feature) », sur My Republica (consulté le ).
- Pramod Mishra, « Times of confusion and fusion », Ekantipur, Katmandou, Népal, (lire en ligne).
- « People Who wears Dhoti in Nepal: The State Daily » [archive du ] (consulté le ).
- Staff reporter, « Morcha marks 'Dhoti day' in Kalaiya », Ekantipur, Katmandou, Népal, (lire en ligne).
- Kul Chandra Gautam, « A Window into Madhes-Pahad Relations », Ekantipur, Katmandou, (lire en ligne).
- Aaquib Khan, « How the Madhes crisis threatens Nepal's landmark polls, and India », India Today Group, Delhi, (lire en ligne).