Snopes
Adresse | www.snopes.com |
---|---|
Commercial | oui |
Type de site | pages de références |
Langue | anglais |
Siège social | Los Angeles USA |
Propriétaire | Barbara et David Mikkelson |
Créé par | Barbara et David Mikkelson |
Lancement | 1995 |
État actuel | actif |
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Snopes est un site Web d’information anglophone créé dans le but de limiter la propagation des canulars informatiques (hoax) et des rumeurs infondées circulant sur Internet.
Histoire
[modifier | modifier le code]Snopes est lancé en 1995 par l'informaticien David Mikkelson et sa compagne Barbara Hamel[1] une secrétaire qui aurait aimé être journaliste, qui avaient fait connaissance sur Internet dans les forums en ligne, où ils s'étaient notamment déjà investis dans la vérification de faits[2]. Le couple se marie en 1996[3]. À l'origine, snopes était le pseudo de David Mikkelson sur internet [4],[5].
En 2006, le site a vérifié plus de 1500 informations[6]. En 2009, Snopes.com fait l'objet d'une vérification de la part de Factcheck lorsque le site défend la société State Farm dans l'affaire Bud Gregg[7]. En 2010, Snopes.com reçoit 300 000 visites par jour[5].
En 2016 et 2018, Snopes participe au programme de vérification des données mise en place par Facebook. En , Snopes le quitte car certains journalistes doutent de son efficacité[8].
À l'époque, David Mikkelson se prétend principalement apolitique, ni partisan du parti démocrate, ni partisan du parti républicain, mais avec une amorce de sympathie pour les vues libertariennes[9] .
En mai 2014, Barbara Hamel-Mikkelson quitte le domicile du couple et entame une procédure de divorce. Barbara qui réclame alors 50 pour cent des dividendes accuse son mari d'avoir détourné près de 100 000 dollars de l'entreprise pour des dépenses personnelles, tout particulièrement les services de prostituées[10],[3]. Fin 2016, David Mikkelson épouse Elyssa Young, alias Erin O'Bryn, une ancienne actrice pornographique encore escort girl en 2015[11], qui s'était affichée officiellement comme professionnelle de l'industrie du sexe lors de sa candidature de 2004 aux législatives à Hawai sous les couleurs libertariennes[3],[12]. Elyssa Young devient salariée administrative de Snopes, aux côtés de la vérificatrice de faits Kim LaCapria, alias ViceVixen dans son blog à caractère sexuel[11].
En 2015, Snopes confie la gestion technique et publicitaire de sa plateforme à Proper Media, société nouvellement fondée par Chris Richmond. En 2016 Barbara Hamel rejoint Proper Media et lui vend sa part, soit la moitié, du capital de la société mère de Snopes[3],[13]. En mars 2017 David Mikkelson, PDG de Snopes, met fin au contrat d'hébergement qui liait l'entreprise à Proper Media[13]. En juin 2017 Snopes lève 520 000 US$ en financement participatif, expliquant que Proper Media ne lui verse pas les redevances publicitaires qu'elle lui doit puis en août 2017 un juge ordonne à Proper Media de les verser à Snopes[13]. Toutefois la bataille juridique, âpre, continue, Proper Media estimant que David Mikkelson, n'admettant pas avoir à ses côtés un actionnaire d'importance comparable, cherche à masquer ce fait par des subterfuges de capitaux[14].
En août 2021 éclate le scandale des plagiats commis par David Mikkelson au profit de Snopes[15], dont il est journaliste, PDG et principal actionnaire avec 50 % du capital. David Mikkelson a commis ces plagiats sous plusieurs signatures, notamment son pseudonyme Jeff Zarronandia décoré du Prix Pulitzer, ou encore le pseudonyme générique de la rédaction. Alerté fin juillet par Dean Sterling Jones, un journaliste de BuzzFeed, quant à des dizaines de plagiats signés par Jeff Zarronandia, la rédaction en chef de Snopes mène une enquête interne qui confirme la culpabilité de David Mikkelson[16]. Celui-ci est démis de ses fonctions de journaliste mais restera principal actionnaire et PDG jusqu'en septembre 2022 où Chris Richmond, PDG de Proper Media le remplace et, avec Drew Schoentrup, directeur financier de Proper Media, acquiert l'intégralité du capital de la société.
L'ancienne rédactrice en chef Brooke Binkowski, qui avait été démise de ses fonctions sans explication en juillet 2018, expliquera alors que le plagiat était en réalité une pratique systématique au sein de Snopes : selon elle pour maximiser l'affluence sur le site, David Mikkelson donnait instruction à ses collaborateurs de copier-coller les scoops pour les publier immédiatement sans citer les sites tiers dont ils étaient issus, un toilettage de l'article publié venant ensuite masquer le plagiat[16].
Activités
[modifier | modifier le code]Snopes.com vérifie chaque jour les informations circulant dans la presse ou sur internet, en se focalisant sur les plus improbables ou insolites. Le site se rémunère en plaçant de la publicité sur les pages du site, et bénéficie parfois de quelques donations[5].
Prix et récompenses
[modifier | modifier le code]- 2006 : Webby Awards, catégorie bizarre[17]
Références
[modifier | modifier le code]- (en-US) Michelle Dean, « Snopes and the Search for Facts in a Post-Fact World », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le )
- (en) « For Snopes.com, Debunking the Bambi Hoax Was All in a Day's Work », sur Ojr.org,
- (en-US) Michelle Dean, « Snopes and the Search for Facts in a Post-Fact World », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jacki Lyden, « Snopes.com: Debunking Myths in Cyberspace », sur Npr.org, .
- (en) David Pogue, « At Snopes.com, Rumors Are Held Up to the Light », The New York Times, .
- (en) Buck Wolf, « True and Untrue Urban Legends », sur Abcnews.go.com,
- (en) Viveca Novak, « Is Snopes.com run by “very Democratic” proprietors? Did they lie to discredit a State Farm insurance agent who attacked Obama? », sur Factcheck.org,
- (en-GB) Sam Levin, « Snopes quits Facebook's factchecking program amid questions over its impact », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Lies, lies and more lies. Out of an old Tacoma house, fact-checking site Snopes uncovers them », The Seattle Times, (consulté le ).
- « Founder of Snopes (Far Left Moral Purveyor of Truth in the Media) Allegedly Embezzled $98,000 for Prostitutes During His Divorce », sur CUZZ BLUE (consulté le )
- Alana Goodman, « Fake news arbiter 'defrauded his own site to pay for prostitutes' », sur Mail Online, (consulté le )
- (en-US) Selwyn Duke, « Facebook’s Snopes Fact-checkers: A Prostitute, a Dominatrix, an Accused Embezzler », sur The New American, (consulté le ).
- (en) Jane Lytvynenko, « Fact-Checker Snopes.com Met Its $500,000 Crowdfunding Goal In A Day », sur BuzzFeed News, (consulté le )
- David H. Mikkelson, « “WHAT MAKES MAINTENANCE CLICK” », SAE Technical Paper Series, SAE International, (DOI 10.4271/520128, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Ben Gilbert, « The CEO of fact-checking site Snopes was caught plagiarizing dozens of articles », sur Business Insider (consulté le )
- (en) Dean Sterling Jones, « The Cofounder Of The Fact-Checking Site Snopes Was Writing Plagiarized Articles Under A Fake Name », sur BuzzFeed News, (consulté le )
- (en) « 2006 People's Voice / Webby Award Winner », sur Webbyawards.com,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- "Snopes and the Search for Facts in a Post-Fact World"[1]
- Vérification des faits
- Chaîne de lettres
- Courrier électronique
- HoaxBuster
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel