Siège de Metz (451)
Date | Printemps 451 |
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Lieu | Metz |
Issue | Massacre des habitants, pillage de la cité |
Huns | Garnison romaine |
Attila | Livarius (?) |
Invasions barbares
Coordonnées | 49° 07′ 11″ nord, 6° 10′ 37″ est | |
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Le siège de Metz de 451, par des Huns conduits par Attila, se solda par le pillage de la cité et le massacre de ses habitants.
Contexte historique
[modifier | modifier le code]L’ancienne capitale des Médiomatriques, Divodurum Mediomatricorum, est une ville gallo-romaine prospère[1] au Bas-Empire, qui bénéficie de la proximité de Trèves, capitale des Gaules depuis 297[2]. Pillée par les Alamans en 253, Divodurum s’est doté de remparts avant la fin du IIIe siècle, lui permettant de résister aux Vandales en 352 et en 406[2]. En 451, les troupes d’Attila, qui stationnent en Pannonie, remontent le Danube, franchissent le Rhin et déferlent sur la Gaule Belgique[3].
Siège de Metz
[modifier | modifier le code]Au printemps de 451, les Huns assiègent Metz, qui tente de résister, à l'abri de ses remparts du IIIe siècle[4]. Pendant le bref siège, les troupes d’Attila vivent sur le pays, ravageant et pillant les domaines ruraux et les bourgades de la région. Le , veille de Pâques, un pan de la muraille sud s’effondre, laissant pénétrer les assiégeants, qui pillent, incendient toute la ville et passent la population au fil de l'épée, massacrant même « les prêtres du Seigneur devant les autels sacro-saints »[5]. Le pillage de la cité dure plusieurs jours. La plupart des survivants sont asservis ou faits prisonniers, comme l’évêque Auctor ou Livier de Marsal. Seul l'oratoire de Saint-Étienne, future cathédrale, aurait échappé à la destruction[5].
Conséquences
[modifier | modifier le code]Metz mit probablement du temps à se relever de ce désastre, qui annonçait aussi de nouvelles invasions. Quant aux Huns, défaits aux Champs Catalauniques peu de temps après par le général romain Aetius, ils repassent le Rhin et laissent le champ libre aux Francs, qui s’installeront durablement dans la région[5].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Bour, Histoire de Metz, Metz, Éditions Serpenoises, , 298 p. (ISBN 978-2-876-92220-4 et 978-2-876-92220-4, OCLC 34910735).
- François-Yves Le Moigne (dir.), Histoire de Metz, Toulouse, Privat, , 448 p. (ISBN 978-2-708-94727-6, OCLC 246632185).
- Grégoire de Tours (trad. François Guizot), Histoire des Francs, Clermont-Ferrand, Éd. Paleo, , 2 v. (296, 317 p.) (ISBN 978-2-913-94436-7 et 978-2-913-94437-4, OCLC 470753329).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La cité, qui possède plusieurs thermes, un forum, des temples, un théâtre et un amphithéâtre, compte de 15 000 à 20 000 habitants (Le Moigne, ibidem, p. 33).
- François-Yves Le Moigne (dir), Claude Lefebvre, Jeanne-Marie Demarolle, Histoire de Metz, "De Divodurum à Mettis", Toulouse, Privat, 1986, p. 26-45
- René Bour 1994, p. 35-36.
- Auriane de Viry, « 7 avril 451 : Attila saccage Metz », dans Revue des Deux Mondes, 2017 (article en ligne sur revuedesdeuxmondes)
- Grégoire de Tours, Histoire des Francs, II, 6, éd. B. Krusch & W. Levison, 1951, p. 47.