Seyssel (Haute-Savoie)
Seyssel est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située sur la rive gauche du Rhône mais ce n'est que la moitié est de Seyssel, qui s'étend également sur la rive droite, cette partie étant généralement désignée comme Seyssel (Ain), le fleuve marquant la séparation des deux départements.
La ville a donné son nom à des vins AOC : vin et roussette de Savoie, seyssel et seyssel mousseux.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation et description
[modifier | modifier le code]Le territoire de Seyssel-Savoie occupe le point le plus bas du département de la Haute-Savoie : ce point est le confluent du Fier et du Rhône, dont l'altitude n'est que de 250 mètres.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Bassy | Usinens | Desingy | ||
Corbonod (Ain) Seyssel (Ain) |
N | Droisy | ||
O Seyssel E | ||||
S | ||||
Anglefort (Ain) | Motz (Savoie) | Val-de-Fier |
Climat
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Le village est desservi par les TER Auvergne-Rhône-Alpes via la gare de Seyssel-Corbonod.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Seyssel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Seyssel[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), terres arables (18,5 %), eaux continentales[Note 3] (5,4 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Sèssél et se prononce « Sêssé » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[8].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Seyssel se blasonnent ainsi :
|
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Depuis le , Seyssel fait partie de la Communauté de communes Usses et Rhône. Auparavant, elle était membre de la Communauté de communes du pays de Seyssel.
Démographie
[modifier | modifier le code]Ses habitants sont appelés les Seysselans[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1822. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2021, la commune comptait 2 342 habitants[Note 4], en évolution de +2,27 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Vens
- Le château de Vens est une ancienne maison forte, du XIVe, remanié au XVIIe siècle, qui se dresse sur la rive droite du Fier, sur une hauteur dominant de 100 m le confluent avec le Rhône au hameau de Vens, face à celui de Châteaufort, situé rive gauche. Il commandait avec ce dernier l'entrée du val de Fier. La maison forte fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Vens.
- Église Saint-Blaise. L'église primitive daterait du VIe siècle et aurait été édifiée sur un temple. Elle possède une « Vierge du bon Départ » protectrice des mariniers.
- Le barrage
Le barrage de Seyssel est une construction unique en son genre. Les turbines sont situées sous la partie gauche (ou est, car ici le Rhône coule du nord au sud). Son rôle principal est la régulation du débit du Rhône, en aval du barrage de Génissiat. - Le vieux pont
Le vieux pont suspendu de Seyssel date de 1838. C'est l'un des plus anciens dans son genre. On observe en son sommet une statue de la Vierge, protectrice des bateliers. Seyssel correspond en effet, du temps où le Rhône était navigable, au point de navigabilité le plus élevé. - Sa zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[17]
- La Maison du Haut-Rhône, sur le pont Gallatin, évoque l'histoire et le développement de la ville.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Bonivard, (natif, 1496-1570), historien et patriote suisse.
- Philippe de la Salle (natif, 1723-1804), dessinateur-ornemaniste.
- Jean-Pierre David (natif, 1717-1784), chirurgien et médecin.
- Claude Châtelain (1922-2014), prêtre et écrivain.
- Christian Monteil (1946), maire de Seyssel (1989-2008), président du conseil départemental de la Haute-Savoie depuis 2008.
Industrie
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, Seyssel était connu pour sa production d'asphalte, matériau qui a connu une grande célébrité[18].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 531-532, « Le canton de Seyssel », p.533-547, « Seyssel ».
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Sites officiels : www.mairie-seyssel74.fr et seyssel74.com
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Seyssel comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.gentilix.com/nom/habitants/3724/comment-s-appellent-les-habitants-de-seyssel/
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Seyssel », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Seyssel ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- « Dominique Sidrac : "Pourquoi j'ai démissionné" », Le Dauphiné, (lire en ligne).
- « Gilles Pilloux élu maire », Le Dauphiné, (lire en ligne).
- « Gérard Lambert, nouveau maire de la rive gauche », sur L'Hebdo des Savoie, .
- « Seyssel », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site d'information local
- Archives départementales de Haute Savoie, Cote : 19 J, Fonds des mines d'asphalte de Seyssel-Pyrimont (1864-1910) [1]