Scatologie
Apparence
La scatologie (du grec skôr : « excrément », et logos : « parole ») désigne des écrits ou des propos se rapportant aux excréments.
Par extension, le terme scatologique est parfois utilisé pour désigner :
- des propos et des écrits grossiers ;
- une plaisanterie basée sur le « pipi caca ».
Le mot « scatologie » est souvent employé en tant que synonyme de la scatophilie (ou coprophilie).
Médecine et psychiatrie
[modifier | modifier le code]En médecine, la coprolalie est l'un des symptômes de la maladie de Gilles de la Tourette, c'est un tic du langage qui consiste à dire de façon inusuelle des mots grossiers ou vulgaires.
Sexologie
[modifier | modifier le code]Le mot scatologie est souvent employé en tant que synonyme de la scatophilie (ou coprophilie), terme décrivant à la fois une maladie psychiatrique et une paraphilie consistant à avoir une excitation sexuelle en rapport avec des excréments.
Humour scatologique
[modifier | modifier le code]- « Excusez ma vilaine écriture, la plume est déjà vieille, mais il y a bientôt vingt-deux ans que je chie par le même trou et il n'est même pas encore déchiré, tous les jours je chie dedans et mords la crotte à belles dents », citation de Wolfgang Amadeus Mozart[1], habitué de l'humour scatologique.
- La Commedia dell'Arte usait souvent de cet humour.
- François Rabelais utilisait le comique scatologique dans son œuvre. Dans son roman Gargantua, il développe un chapitre entier sur l'invention du « torche-cul »[2].
- Il existe de même des blagues scatologiques dans le cinéma, par exemple dans Chat noir, chat blanc d'Emir Kusturica ; le thème a aussi été utilisé de manière plus sombre et grinçante dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri.
- La télévision a aussi son lot d'humour scatologique, par exemple avec la série South Park (notamment les personnages Terrance et Philippe, et M. Hankey) ou les sketches comiques comme ceux de Jean-Marie Bigard, Les Nuls, Les Robins des Bois, Michaël Youn ou Sacha Baron Cohen.
- En musique populaire, des auteurs comme Serge Gainsbourg (Des vents, des pets, des poums, La Poupée qui fait, Eau et gaz à tous les étages), ou encore sa reprise du Constipation Blues de Screamin' Jay Hawkins, ou le groupe Odeurs (Defecation Blues, Couscous Bouletium) s'y adonnent.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Wolfgang Amadeus Mozart
- Amandine Delbart, Blandine Lefèvre et Marie-Madeleine Fragonard, Gargantua, dl 2021 (ISBN 979-10-358-0721-4 et 979-10-358-1869-2, OCLC 1255183783, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Biard et Pascal Dupuy (dir)., Annales historiques de la révolution française, dossier « Entre scatologie et fantasmes sexuels, le cul et son imaginaire », no 361, Armand Colin, 2010.
- Jean Feixas, Histoire anecdotique de la scatologie, éditions Liber, 1997.
- John Gregory Bourke, Les Rites scatologiques, édition française établie par Dominique G. Laporte, PUF, 1981.
- Dominique Laporte, Histoire de la merde, éditions Christian Bourgois, 1978.
- Bob O'neil, Variations scatologiques. Pour une poétique des entrailles, La Musardine, 2005.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Scatophilie, Coprophilie
- Merde
- Coprologie, Coprophagie
- Anulingus
- Clystérophilie
- Paléoscatologie
- Pet d'aisselle