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Salans (Jura)

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Salans
Salans (Jura)
Château de Salans
Blason de Salans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes Jura Nord
Maire
Mandat
Philippe Smagghe
2020-2026
Code postal 39700
Code commune 39498
Démographie
Population
municipale
637 hab. (2021 en évolution de +10,98 % par rapport à 2015)
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 56″ nord, 5° 47′ 34″ est
Altitude Min. 211 m
Max. 276 m
Superficie 6,88 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mont-sous-Vaudrey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Salans
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Salans
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Salans

Salans [salɑ̃] est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Salans est en position limite des départements Jura et Doubs. C’est le premier village jurassien situé sur la rive gauche du Doubs. A 18 kilomètres de Besançon et à 27 kilomètres de Dole, son altitude varie de 217 à 258 mètres.

Séparé de Saint-vit par le Doubs, son territoire s’étend en partie dans la plaine alluviale jusqu’à l’orée de la forêt de Chaux. Dans la partie basse, le long de la faille rocheuse se trouve la partie la plus ancienne du village. La poussée démographique et la proximité de Besançon ont nécessité la construction de plusieurs lotissements : Lotissement de la croix, lotissement des cerisiers, lotissement des demoiselles, lotissement des mûriers.

La forêt communale de Salans est composée de 33 parcelles sur 325 hectares. Même si à une certaine époque, la forêt a rempli un rôle plus important, elle reste encore maintenant une ressource non négligeable pour la commune.

Hydrographie

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Le Doubs et le Canal du Rhône au Rhin sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune. Trois sources coulent également sur le territoire communal : « la Fontenotte » dont l’itinéraire souterrain est inconnu, « la Parterre » et celle du « Rocher » qui toutes se prolongent par un ruisseau qui se jette dans la rivière.

« Charchillac » et « les Calmants » sont des hameaux de Salans.

Communes limitrophes

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Rose des vents Évans Saint-Vit (Doubs) Rose des vents
Fraisans N Saint-Vit
Roset-Fluans (Doubs)
O    Salans    E
S
Courtefontaine

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 090 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Salans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,6 %), forêts (17,6 %), prairies (11 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le développement de la commune de Salans est étroitement lié aux communications de la vallée. Le pont métallique à cage dont le tonnage est fortement réduit, réunissant Salans à Saint-vit, est un frein important pour l’implantation de certaines activités économiques et artisanales. Salans est une commune rurale sous influence urbaine forte et la proximité du secteur hospitalier régional de « Besançon-Chateaufarine » conduit à une pression soutenue sur les cours des terrains.

Le secteur agricole se trouve fortement réduit avec quatre exploitations encore en activité et l’artisanat autrefois bien présent, ne représente plus qu’une dizaine de micro-entreprises. Comme la plupart des communes périphériques aux grandes villes, Salans est devenue petit à petit, le refuge d’une grande agglomération. Actuellement, soixante pour cent des Salanois travaillent sur Besançon.

Pont de Salans en 2012.

Le pont de Salans à 110 ans. Mais avant, le franchissement de la rivière de 110 m de large était assuré par le bac, une grande barque à fond plat, dirigée par le passeur. Il résidait à la maison du passager située sur le territoire du Seigneur de Salans, qui ne manquait pas de percevoir un droit à chaque passage.

La construction du pont est envisagée dès 1878. Vingt ans de procédure administrative seront nécessaires pour enfin parvenir à l’ouverture du chantier. Sur deux piles en rivière réalisées en pierre de taille, le tablier repose grâce à l’assemblage des cornières en fer formant poutres à croisillons. Ses larges contreventements latéraux et supérieurs réalisant une longue cage. C’est le nom de ce type de pont. La technique très au point est fournie par les forges de Franche Comté de Fraisans. Ses références sont impressionnantes, jusqu’à 150 m de portée, ces réalisations se trouvent dans le monde entier.

Le chantier débute en 1898, sous la direction de l’ingénieur Girard. Son inauguration a lieu le dimanche . Bénédiction et discours inaugural devaient rendre indestructible l’ouvrage qui faisait la fierté des habitants et des constructeurs. Hélas, le poids des ans et les malheurs de la guerre (le pont sera dynamité en 1940 et reconstruit après 1945) le mettront à rude épreuve à tel point que sa charge admissible qui était de 17 tonnes en 1975 est passée à 11, puis à 7,5 t, et se trouve réduite à 3,5 t en 2000.

Des travaux de réparation du pont ont démarré en février 2023 et ont été interrompus fin 2023 en raison de la découverte de zones endommagées non visibles nécessitant la reprise des études. Le chantier a repris en janvier 2024 et doit se terminé en mars 2025[13].

Héraldique

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Blason de Salans Blason
De gueules à deux filets en fasce abaissée, enserrant cinq filets en bande brochant sur cinq filets en barre, chaque filet d’argent chargé d’un filet de sable, le tout surmonté d’une tour hexagonale dépourvue de créneaux, d’argent, ajourée et couverte de sable, mouvant d’un mur alésé d’argent maçonné de sable, l’édifice accosté de deux branches, à dextre de pommier, à senestre de chêne, fruitées chacune d’une pièce et affrontées, d’or ; en pointe, une trangle ondée d’argent, surmontée de trois gouttes de même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1953 1995 René Vaugier    
1995 2001 Michel Jeannin    
2001 2008 Roger Myotte    
2008 En cours Philippe Smagghe[14] PCF puis LFI Professeur

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 637 habitants[Note 4], en évolution de +10,98 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
450554522498474453450461462
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
459504539478476447445450420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
430382338312331304275271237
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
215231250314422464557571580
2021 - - - - - - - -
637--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • le château de Salans situé dans le bas du village près de la rive du Doubs, garde l'empreinte du baron Charles Desbiez de Saint-Juan, conseiller général du Doubs, qui au début du XIXe siècle remania complètement dans un style néo-classique un manoir construit au début du XVIIe siècle par la famille de Laborey et fit créer un parc à l'anglaise devant la propriété. Le château et son parc sont classés monuments historiques depuis le [19].
  • L'église construite en 1719 en remplacement d'une chapelle dédiée à Saint-Laurent[20].
  • Les fontaines :
    • La fontaine du rocher comprenant un lavoir et un abreuvoir.
    • La fontaine-abreuvoir installée le long du mur du château.

Personnalités liées à la commune

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  • Charles Desbiez baron de Saint-Juan (1785-1862), conseiller général du Doubs, qui restaura le château de Salans et y reçu de nombreuses personnalités (dont Charles Nodier).
  • Alexandre de Saint-Juan (1820-1863), poète et écrivain franc-comtois.
  • Marie de Saint-Juan (1822-1890), amie et correspondante de Montalembert, elle créa au château de Salans (Jura) un salon littéraire et musical. Elle fut l'auteur d'ouvrages de piété, d'éducation, de littérature et d'un livre de cuisine publié en 1890 (Hetzel) qui eut un certain succès. Elle participa à la création de la Maison de Béthanie, où des religieuses dominicaines accueillent des femmes sorties de prison. Elle fut la donatrice des Vierges de Salans et Durnes.
  • Charles Nodier: né le à Besançon. Décédé le à Paris. Écrivain, précurseur du romantisme français.
  • Charles de Montalembert : né le à Londres, décédé le à Paris. journaliste, historien et homme politique français. Député du Doubs.

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Alphonse Rousset, Dictionnaire Géographique, Historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent en six volumes édités et réédités à partir de 1852
  • Gabriel Pelletier "Evans et Salans"
  • Pierre Convers "Origines de Salans"
  • Annie Guillemin "Château de Salans"

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Salans et Dannemarie-sur-Crète », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Salans ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. https://www.jura.fr/routes-veloroutes-voies-vertes/2024/07/02/visite-du-chantier-du-pont-de-salans/#:~:text=Les%20travaux%20ont%20d%C3%A9marr%C3%A9%20en,pour%20la%20mi%2Dmars%202025.
  14. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Notice no PA00102101, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. « Salans », sur jura-nord.com (consulté le ).