Sainte-Mère-Église
Sainte-Mère-Église | |
Vue de l'église Notre-Dame. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Alain Holley 2020-2026 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50523 |
Démographie | |
Gentilé | Sainte-Mère-Églisais |
Population municipale |
2 965 hab. (2021) |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 32″ nord, 1° 19′ 04″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 41 m |
Superficie | 52,27 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan-les-Marais |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintemereeglise.fr |
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Sainte-Mère-Église est une commune française, chef-lieu de canton du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de 2 965 habitants[Note 1].
La commune est connue pour être l'une des premières communes de France continentale libérées le lors de la bataille de Normandie.
Le , elle est créée sous le statut de commune nouvelle après la fusion des communes de Sainte-Mère-Église, Beuzeville-au-Plain, Chef-du-Pont, Écoquenéauville et Foucarville[1] étendue le à Carquebut et Ravenoville[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Sainte-Mère-Église est une commune du département de la Manche, dans la région Normandie. Elle est située à 14 km de Carentan et à 37 km de Saint-Lô.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Sainte-Mère-Église est traversée par la rivière le Merderet[4]
Accès
[modifier | modifier le code]La commune est traversée dans le sens nord-sud par la RN 13 (2 × 2 voies).
Transport inter-urbain
[modifier | modifier le code]Sainte-Mère est associée aux transports en commun départementaux par bus (Manéo) via la ligne 1 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sainte-Mère-Église est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancte Marie Ecclesia en 1080 - 1082 (Lucien Musset, Abbayes Caennaise, 8), en 1155 et vers 1160 ; Saincte Mariglise en 1317 (Livre rouge Bayeux CCVIII)[18]. Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Mère-Libre[19].
Ce toponyme qui signifie « Sainte-Marie-Église », a été altéré en Sainte-Mère-Église[18]. En effet, les formes anciennes impliquent une référence à Marie[20], sans rapport donc avec Méréglise (Eure-et-Loir) qui est attesté sous la forme Mater ecclesia « église-mère »[18].
Remarque : Cette appellation est du même type que Saint-Pierre-Église[18] et plus loin, que Arthéglise, également situé dans la Manche, ainsi que Martin-Église (Seine-Maritime) et Buglise (Seine-Maritime). Cependant, le premier élément dans ces trois derniers exemples ne représente pas une dédicace à un saint, mais un simple nom de personne, respectivement Arnketill, Martin et Búi. À cette liste s'ajoute également Yvecrique « église d'Yves », dont le deuxième élément -crique représente le mot scandinave kirkja « église »[21]. En effet, ce type de formation Hagionyme / anthroponyme + -(é)glise est caractéristique de la France du nord et lié à l'influence germanique, plus précisément anglo-scandinave en Normandie. L'ordre roman habituel serait dans ce cas église Sainte-Marie ou église de Sainte-Marie.
Le gentilé est Sainte-Mère-Églisais.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire de la commune est celle des anciennes communes fusionnées.
En 2018, deux communes ont exprimé le souhait de rejoindre la commune nouvelle : Ravenoville[22] alors que cette dernière avait rejeté l'option en 2015[23] et Carquebut[24].
En 2019, un arrêté complémentaire a été pris le pour rétablir un accent aigu sur le mot Église[25].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le , au cours de la bataille de France, les Allemands font leur entrée dans le bourg et placent sur la mairie un immense drapeau à croix gammée. L'occupation va durer près de quatre ans à Sainte-Mère-Église.
Le à 23 h, un incendie se déclare dans un bâtiment en face de la place de l'église[26]. Les pompiers et la population tentent de maîtriser l'incendie en se passant des seaux de mains en mains, surveillés par une cinquantaine de soldats allemands armés de fusils[27]. C'est dans ce contexte que des parachutistes américains atterrissent par erreur dans le village.
Les Allemands tirent sur les parachutistes qui s'abattent sur le sol, l'un d'eux se dirige vers l'incendie. L'un des parachutistes, John Steele, est emporté par son parachute sur le clocher de l'église où il reste accroché deux heures[28], pendant que les combats font rage en dessous de lui. Les parachutistes qui tombent dans les tilleuls bordant la place ou qui y restent accrochés seront tous tués[27].
Des parachutistes atterrissent en-dehors du bourg et battent les Allemands en une heure. Saint-Mère-Eglise est ainsi la première commune français libérée de l'occupant (source D-DAY et la bataille de Normandie d'Antony Beevor).
Ce célèbre événement sera repris dans le film Le jour le plus long mais certaines libertés scénaristiques seront faites, comme la blessure au pied de John Steele (qu'il ne s'est pas faite à cause d'une balle tirée par un soldat allemand situé en bas de l'église comme dans le film, mais simplement en retombant du clocher) ou encore le fait qu'il devienne sourd à cause des cloches. Il faut savoir également que dans la version du film, John Steele est positionné dans l'orientation de la place du village, à la manière du mannequin situé sur l'église. Cependant, dans la réalité des faits, John Steele était situé de l'autre côté du clocher, donnant sur la rue du Général Koenig, mais pour des raisons pratiques du tournage, on a donc changé sa position.
Un autre parachutiste, du nom de Kenneth Russell, a aussi atterri sur l'église, six mètres plus bas, et cette fois-ci bien du côté de la place du village, mais préférant donner de la popularité à John Steele et ne voulant pas faire parler de lui, il restera pendant longtemps très discret à ce sujet[29],[30].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Sainte-Mère-Église (commune déléguée) (siège) |
50P26 | CC de la Baie du Cotentin | 17,68 | 1 541 (2021) | 87
|
Beuzeville-au-Plain | 50051 | CC de la Baie du Cotentin | 2,04 | 41 (2021) | 20 |
Chef-du-Pont | 50127 | CC de la Baie du Cotentin | 3,78 | 635 (2021) | 168 |
Écoquenéauville | 50170 | CC de la Baie du Cotentin | 3,52 | 97 (2021) | 28 |
Foucarville | 50191 | CC de la Baie du Cotentin | 5,06 | 116 (2021) | 23 |
Carquebut | 50103 | CC de la Baie du Cotentin | 8,54 | 303 (2021) | 35 |
Ravenoville | 50427 | CC de la Baie du Cotentin | 11,65 | 232 (2021) | 20 |
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]- Sturminster Marshall (Royaume-Uni) depuis 1992.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 2 965 habitants[Note 2], en évolution de +16,27 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Santé
[modifier | modifier le code]Une pharmacie et plusieurs médecins sont présents dans la commune.
Enseignement
[modifier | modifier le code]Sainte-Mère-Église est rattachée à l'académie de Caen.
Économie et tourisme
[modifier | modifier le code]La commune dispose d'un parc d'activité avec la zone artisanale « les Crutelles ».
Depuis février 2010, Sainte-Mère-Église forme avec Ravenoville et Sainte-Marie-du-Mont un groupement de « communes touristiques »[34].
Pour les services, la commune dispose d'un bureau de poste, d'un office de tourisme et d'une gendarmerie. Pour les loisirs, on trouve notamment un complexe sportif avec salle omnisports et stade. Il y a aussi une bibliothèque.
Le musée Airborne est situé sur la commune.
La commune est labellisée Village étape depuis 2018.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Les lieux et monuments de la commune sont ceux des anciennes communes déléguées.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Henri Basnage de Franquesnay (1615 à Sainte-Mère-Église - 1695), avocat.
- François-Edouard Hasley (1825-1888), successivement évêque de Beauvais, archevêque d'Avignon puis archevêque de Cambrai.
- Félix Roumy (1861 à Sainte-Mère-Église - 1935), homme politique, président du conseil général de Nouvelle-Calédonie de 1925 à 1926.
- Paul Cirou (1869 à Sainte-Mère-Église - 1951), peintre local de la famille d'Aigremont.
- John Steele (1912-1969), parachutiste américain qui doit sa renommée pour être resté accroché au clocher de l'église de Sainte-Mère la nuit du 5 au 6 juin 1944.
- Auguste Chapey (1885-1917), né au Vrétot, docteur en droit et avocat ayant d'abord vécu à Valognes avant de s'installer à Sainte-Mère-Église, il y est enterré et a été décoré de la croix de guerre ainsi que de la légion d'honneur pour son courage dans le commandement de la 21e compagnie du 202e régiment d’infanterie de l'armée française pendant la première guerre mondiale, et également pour avoir, en tant qu'avocat, défendu les fusillés de Souain[35].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune de Sainte-Mère-Église se blasonnent ainsi : Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Damien Fantauzzo, Sainte-Mère-Église, première ville libérée de France, Esprit du livre, , 256 p.
- Yves Lecouturier, Les Plages du Débarquement, Éditions Ouest-France, (ISBN 978-2-7373-2339-3)
- Maurice Lecœur, Sainte-Mère-Église 1082-1944, Éditions Fanval, 1988
Bande dessinée
[modifier | modifier le code]- Operation Overlord, Glénat, 2014
- Saint-Mère-Église (Scénario : Michaël Le Galli ; Dessin : Davide Fabbri ; Couleur : Domenico Neziti) (ISBN 9782723496667)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Sainte-Mère-Église (commune déléguée) » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- « Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, n° 79 », .
- Recueil des actes administratifs de la Manche du 27 décembre 2018 (pages 3 à 6)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Notice du Sandre sur le Merderet, consultée le 26/10/09
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Sainte-Mère-Église et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Mère-Église ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard, 1985, p. 207
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Mère-Église », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie, Paris, 1999 (ISBN 2862532479).
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 167
- Fusion avec Sainte-Mère : « Un vrai atout à jouer »
- Commune nouvelle. Le conseil de Ravenoville a dit non
- Le conseil a dit oui à Sainte-Mère-Église
- Arrêté n° 18-71 du 2 janvier 2019 portant modification de l'arrêté n° 18-66 du 27 décembre 2018 créant la commune nouvelle de SAINTE-MERE-ÉGLISE
- Un bâtiment qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel musée.
- Plaquette historique de la commune
- Yves Lecouturier 1999, p. 72
- (fr + en) Collectif d’auteurs de l’Airborne Museum, Objectif Sainte-Mère-Eglise, Saint-Lô, Big Red One éditions, , 172 p. (ISBN 2919257145)
- « D-Day : la véritable histoire de John Steele, le parachutiste américain accroché au clocher de Sainte-Mère-Eglise », sur France 3 Normandie, (consulté le )
- Jean Quétier, maire de la commune nouvelle
- « Sainte-Mère-Église. Élection du maire de la commune nouvelle », La Manche libre, (lire en ligne).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- [PDF] « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - février 2010 » (consulté le ) : page 4.
- « Auguste Chapey — Wikimanche », sur www.wikimanche.fr (consulté le ).
- « GASO, la banque du blason - Sainte-Mère-Église Manche » (consulté le ).