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Sacramentaire

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Le sacramentaire est un livre liturgique catholique contenant les prières et textes, réservé strictement aux célébrants, de l'Eucharistie et des autres sacrements (ordination, baptême) ou cérémonies (consécration d'église, exorcisme) où la présence d'un ministre ordonné prêtre ou évêque est requise.

Le premier auteur du sacramentaire complet est de nos jours attribué au pape Gélase Ier, mais plusieurs textes furent édités plus tôt, sous pontificats de Damase Ier ainsi que de Léon Ier[1].

Classification des sacramentaires anciens

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Au regard des manuscrits les plus anciens, on peut en classifier en trois catégories /
* : sacramentaire gélasien ;
** : sacramentaire grégorien (version du Vatican) ;
*** : sacramentaire grégorien (version remaniée en Gaule) ;
(° : voir article détaillé Sacramentarium Gregorianum Hadrianum)

Comme la centralisation de la liturgie n'existait pas encore, jusqu'à celle de Charlemagne, il existait d'autres types de sacramentaire, tels le sacramentaire ambrosien[2], sacramentaire gallican.

Sacramentaires notables

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VIe siècle - VIIe siècle

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  • [Sacramentaire dit prégélasien et prégrégorien] (sacramentaire hypothétique et perdu) ; d'après plusieurs indices des études (Antoine Chavasse 1958, Jean Deshusses 1992), origine du gélasien et du grégorien (évolués respectivement avec leurs objectifs différents) tandis que le léonien serait son extrait voir l'évolution
  • Sacramentarium Leonianum du pape Léon Ier (440-461), Vérone, léonien ou Veronense en raison de la découverte du manuscrit au XVIIIe siècle dans cette ville[1] ; parfois appelé la collection de Vérone selon sa caractéristique archaïque[1]
  • Sacramentaire gélasien du pape Gélase Ier (492-496) * ; certains le datent du début du VIIIe siècle voire aux alentours de l'an 800 (Sacramentarium Gelasium) ; destiné aux paroisses romaines[3] ; forme quasi définitive au canon romain[1]
Sacramentarium Gelasium - Frontispice et Incipit
[lire en ligne sur le site du Vatican].

— Comparaison (collecte de la messe de Pâques)

Gélasien :
Deus qui per Unigenitum tuum æternitatis nobis aditum, devicta morte reserasti : da nobis, quæsumus, ut qui resurrectionis dominicæ solemnia colimus, per innovationem tui Spiritus a morte animæ resurgamus. (Dieu qui par votre Fils unique, vainqueur de la mort nous avez ouvert les portes de l'éternité ; accordez-nous, nous vous le demandons tandis que nous honorons les solennités de la résurrection du Seigneur, de ressusciter de la mort de l'âme par la rénovation acquise par le Saint-Esprit.)

Grégorien :
Deus qui hodierna die per Unigenitum tuum æternitatis nobis aditum, devicta morte reserasti : vota nostra quæ praveniendo aspiras, etiam adjuvando prosequere. (Dieu qui, en ce jour, par votre Fils unique vainqueur de la mort, nous avez ouvert les portes de l'éternité, daignez seconder de votre aide les vœux que d'avance vous nous inspiriez[4].)

VIIe siècle

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  • Sacramentaire grégorien ** ; plus adaptés aux offices pontificaux ; aucun manuscrit ancien mais texte scientifiquement restauré avec le Liber Pontificalis ; évolué comme Hadrianum (voir ci-dessous),
  • Sacramentaire de l'évêque Marinianus de Ravenne ((595-606/?),
  • Sacramentaire Gallicanum VIIe siècle,

VIIIe siècle

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IXe siècle

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  • Sacramentaire d'Hildard ** ° (vers 811 ; une copie directe du sacramentaire donné par Adrien Ier, conservée à Cambrai),
  • Sacramentaire d’Amiens *** (deuxième moitié du IXe siècle[vl 3]),
  • Sacramentaire de l’Abbaye Saint-Alban de Mayence *** ° (IXe siècle/fin du XIe siècle/vers 1000),
  • Sacramentaire de Trente (vers 825, Codex Tridentinus),
  • Sacramentaire grégorien de Trente ** ° (première moitié du IXe siècle ; manuscrit sans cote ; copie tardive et fidèle au grégorien ancien type I (Latran))
  • Sacramentaire d’Autun (vers 845; Codex Augustodunensis),
  • Sacramentaire de Drogon *** (850 ; évêque Drogon a exercé de 823 à 855[vl 4]),
  • Sacramentaire de Padoue ** ° (entre 840 et 850 ; Codex Paduensis ; seul manuscrit complet de grégorien type II),
  • Sacramentaire de Charles le Chauve *** (deuxième moitié du IXe siècle),
  • Sacramentaires de Vérone *** ° (manuscrits 86 et 91),
  • Sacramentaire de Marmoutier *** ° (vers 845 ; une version de luxe),
  • Sacramentaire de l'abbaye d'Echternach *** (fin du IXe siècle)[5],
  • Sacramentaire de Bergame (deuxième moitié du IXe siècle ; sacramentaire ambrosien[5]).
Le IXe siècle s'illustrait de nombreuses copies de qualité de sacramentaire grégorien romano-franc. En effet, à la suite de l'Admonitio generalis ordonné par Charlemagne en 789, le rite romain devint obligatoire dans tout le royaume de ce souverain. Ce sacramentaire dit Hadrianum devint origine du Missel romain actuel :

Xe siècle

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Autres sacramentaires

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XIe siècle :

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XIIe siècle :

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XIIIe siècle :

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Consociatio internationalis musicæ sacræ, Musicæ sacræ ministerium, Anno XXXIX-XL (2002/2003), Rome, p. 180, Dom Hervé Courau, Saint Grégoire Le Grand, le Pape du chant liturgique
  2. Amiet, Robert, « La tradition manuscrite du missel ambrosien », Scriptorium, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 14, no 1,‎ , p. 16–60 (DOI 10.3406/scrip.1960.3036, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  3. Jean Favier, Charlemagne, p. 417
  4. ibid, p. 184
  5. a b c d et e Cécile Treffort, L'Eglise carolingienne et la mort, , 216 p. (ISBN 978-2-7297-0558-9, lire en ligne), p. 197.
  6. Dalmais, Irénée-Henri, « A. Hänngi et A. Schönherr. Sacramentarium Rhenaugiense ; J. Deshusses. Le sacramentaire grégorien, ses principales formes d'après les plus anciens manuscrits », Revue de l'histoire des religions, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 181, no 2,‎ , p. 223–225 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  7. « Un sacramentaire de Cahors (Xème siècle) à l'usage de l'Abbaye de Cadouin » (consulté le )
  8. « Jean-Baptiste Lebigue - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  • Victor Leroquais, Les sacramentaires et les missels manuscrits des bibliothèques publiques de France, tome I, Paris 1924 [lire en ligne]
  1. p. 1 - 8
  2. p. 8
  3. p. 38 - 43
  4. 16 - 18