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Ruth Belville

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Ruth Belville
Ruth Belville devant la Shepherd gate clock de l'Observatoire royal de Greenwich en 1908.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
BeddingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Elizabeth Ruth Naomi BelvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Père
John Belville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Elizabeth Ruth Naomi Belville (née le à Londres et morte le dans la même ville), surnommée la Greenwich Time Lady, est une femme d'affaires britannique.

Comme son père et sa mère auparavant, elle vendait l'heure à des clients. En réglant une montre au temps moyen de Greenwich une fois par semaine, elle vendait le fait de regarder ladite montre à des commerçants ou des particuliers[1].

Maria Belville en 1892.

Le père de Ruth Belville, John Henry Belville, avait déjà en 1836 une clientèle d'environ 200 personnes qui souhaitaient régler leur propre horloge ou montre au temps moyen de Greenwich[2]. Tous les matins, il se rendait à l'observatoire de Greenwich, où il travaillait comme assistant[3], et réglait sa montre au temps moyen de Greenwich. Il partait ensuite régler les horloges des clients qui avaient souscrit à ce service[4].

John Henry Belville continua ce travail jusqu'à sa mort en 1856. Sa femme, Maria Elizabeth Belville, prit la relève jusqu'en 1892. Perdant la vue, cette dernière a ensuite confié la tâche à sa fille, Ruth Belville[5],[6]. Vers 1890, les deux femmes s'étaient installées près de Charlton. Maria décède le 29 décembre 1899[6].

Une fois par semaine, Ruth Belville quittait son domicile situé à Maidenhead où elle avait emménagé en 1907 pour se rendre à l'Observatoire royal de Greenwich[7],[8]. Elle y réglait alors la montre familiale, qu'elle avait surnommée « Arnold », du nom de son concepteur l'horloger britannique John Arnold (en)[9]. Malgré la concurrence du télégraphe, l'heure fournie par Ruth Belville s'avérait plus précise[2]. La mise en service au Royaume-Uni de l'horloge parlante en 1936 vint néanmoins mettre en péril le bienfondé de son entreprise[2],[10].

Ruth Belville a continué cette activité jusqu'en 1940, alors âgée de 86 ans, tandis que les bombardements de la Luftwaffe sur Londres, lors de la Seconde guerre mondiale, rendaient les trajets plus périlleux[11].

Elle meurt célibataire et sans enfants à l'âge de 89 ans, le [5],[6]. Les frais de ses funérailles ont été pris en charge par la Worshipful Company of Clockmakers (en) à qui elle avait léguée sa montre[12].

Notes et références

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  1. (en) « Ruth Belville: Time Lady of Greenwich », sur www.themarysue.com (consulté le )
  2. a b et c (en) Dhruv Patel, « The Shrewd Family Business that Sold Time – Yale Scientific Magazine », sur www.yalescientific.org, Yale Scientific Magazine, (consulté le )
  3. (en) Carlene E. Stephens, « Ruth Belville: The Greenwich Time Lady (review) », Technology and Culture, vol. 51, no 1,‎ , p. 248–249 (ISSN 1097-3729, DOI 10.1353/tech.0.0401, lire en ligne, consulté le )
  4. (en-US) John H. Lienhard, « No. 2070: TIME & RUTH BELVILLE », University of Houston: Engines of Our Ingenuity (version du sur Internet Archive)
  5. a et b (en) Trevor Mendham, « The Greenwich Time Lady », Horology Stuff (version du sur Internet Archive)
  6. a b et c (en) David Rooney, « Belville, (Elizabeth) Ruth Naomi (1854–1943), horologist and merchant », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-96694, consulté le )
  7. (en) « New publication - 'Ruth Belville: The Greenwich Time Lady' », sur www.rmg.co.uk, (consulté le )
  8. (en) Ainissa Ramirez, The Alchemy of Us : How Humans and Matter Transformed One Another, MIT Press, , 328 p. (ISBN 9780262542265, présentation en ligne)
  9. (en) « Spring detent watch by John Arnold, used by Ruth Bellville and family to distribute GMT c.1834-1940 | Science Museum Group Collection », sur collection.sciencemuseumgroup.org.uk (consulté le )
  10. (en) The History Press, « The History Press | Celebrating 80 years of the Speaking Clock », sur www.thehistorypress.co.uk (consulté le )
  11. (en-GB) David Rooney, « Ruth Belville: the Greenwich time lady », sur Science Museum Blog, (consulté le )
  12. J L Hunt, « The handlers of time: The Belville Family and the Royal Observatory, 1811–1939 », Astronomy & Geophysics, vol. 40, no 1,‎ , p. 1.23–1.27 (ISSN 1366-8781, DOI 10.1093/astrog/40.1.1.23, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

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  • (en) David Rooney, Ruth Belville: The Greenwich Time Lady, National Maritime Museum, (ISBN 0948065974)

Liens externes

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