Rue de la Huchette
5e arrt Rue de la Huchette
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Début | Rue du Petit-Pont | ||
Fin | Place Saint-Michel | ||
Morphologie | |||
Longueur | 164 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue de la Huchete | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4593 | ||
DGI | 4678 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue de la Huchette est une voie étroite située dans le 5e arrondissement de la ville de Paris. Elle ne doit pas être confondue avec l'ancienne rue de la Huchette-en-la-Cité, située sur l'île de la Cité.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle est située entre le boulevard Saint-Michel et la rue du Petit-Pont. Elle fait face à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La rue de la Huchette est accessible par la station Saint-Michel de la ligne 4 du métro de Paris et par la gare Saint-Michel - Notre-Dame des RER B et RER C.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son appellation vient d'une enseigne attestée à la fin du XIIIe siècle : La Huchette d'or[1].
Historique
[modifier | modifier le code]« Célèbre dès la fin du Moyen Âge pour ses auberges, et au XVIIe siècle pour ses rôtisseurs et ses cabarets, cette rue était aussi malfamée, et ses coupeurs de bourses renommés. Les maisons anciennes y sont nombreuses. Au no 14, à l'angle de la rue du Chat-qui-Pêche, un médaillon plaqué sur la façade est orné d'un Y, rébus pour “lie-grègues”, lacets de fixation entre culottes et hauts-de-chausse. La rue a retrouvé son activité bourdonnante du Moyen Âge avec l'implantation de nombreux restaurants méditerranéens ou exotiques [1]. »
Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de la Huchete ».
Dans un rôle de 1313, elle est désignée sous le nom de « rue de la Huchette[2] ».
Elle est citée sous le nom de « rue de la Huchette » dans un manuscrit de 1636.
Cette rue presque exclusivement piétonne et très prisée par les touristes fait partie du Quartier latin. On y trouve une des concentrations les plus élevées de restaurants de toute la ville de Paris, avec une prédominance pour les spécialités grecques. La rue compte aussi une vie nocturne intense avec pas moins de quatre pubs et de nombreux bars.
La rue de la Huchette abrite le théâtre de la Huchette, où sont jouées les pièces de théâtre, La Cantatrice chauve et La Leçon d'Eugène Ionesco, sans interruption depuis 1957. Il ne doit pas être confondu avec Le Caveau de la Huchette, un club de jazz situé dans la même rue.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Le célèbre Aubert (né vers 1769, attesté en vie en 1848), doyen et syndic des chanteurs des rues de Paris, a jadis habité cette rue.
- Charles Aznavour y vécut enfant, ses parents y tenaient un restaurant.
- no 5 : club de jazz Le Caveau de la Huchette.
- no 10 : Napoléon Bonaparte y habita d' à [3].
- no 14 : maison construite en 1740-1741. Elle occupe l’emplacement d’un commerce de mercerie-bonneterie dont l’enseigne l’« y » est reproduite, sur la façade à l’entresol[Notes 1], dans un médaillon de marbre et dans ces ferronneries des fenêtres. Un poème, Plaidoyer d’Achille et d’Ajax, du Chevalier Loutaud, paru en 1653, en rappelle la notoriété[4],[5] :
« J’avois aiguilles de Paris
De « l’y » dedans la Huchette
Où j’en fais toujours emplette ».
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Enseigne de l'« y » dans la ferronnerie du garde-corps.
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Enseigne de l'« y » sur la façade du no 14.
- no 23 : théâtre de la Huchette.
- no 28 : hôtel-du-Mont-Blanc. Durant les années 1930, l'écrivain Ernest Hemingway y séjourna plusieurs fois[6]. Une plaque commémorative rend hommage à Jean Albert Vouillard, tué par la Gestapo en .
- En , lors de la libération de Paris, le fortin de la Huchette tenu par les résistants protégeait les abords de la préfecture de police. Une plaque rappelle cet évènement, au croisement avec la place du Petit-Pont.
- Durant les années 1950-1960, elle accueillait les concerts de jazz d'illustres jazzmen, comme Chet Baker.
Postérité
[modifier | modifier le code]- La rue de la Huchette est citée dans la chanson Viens Fifine chantée par Jean Gabin[7].
- Frédéric, le soldat démobilisé de La Belle vie de Robert Enrico (1962), loge dans une chambre de bonne au 13 rue de la Huchette.
- Yves Simon lui rend hommage dans sa chanson éponyme.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joris-Karl Huysmans (1848-1907), La Bièvre et Saint-Séverin, Paris, éd. P-V Stock, 1898
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Vue de la rue au XXe siècle par Paul Baudier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Borne historique de la ville de Paris située à l'angle des rues de la Huchette et du Chat-qui-Pêche.
- Hercule Géraud, Paris sous Philippe-le-Bel. D'après des documents originaux et notamment d'après un manuscrit contenant Le rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292, Crapelet, 1837, 638 p., (lire en ligne).
- Morgane Bertrand, « Tribuns du peuple », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, n°2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.
- Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-067-8).
- Jacques Hillairet, Évocation du Vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit, , pages 532-533.
- « Hemingway's Paris », sur travellerspoint.com (consulté le ).
- Paroles de Viens Fifine, www.paroles-musique.com.
Notes
[modifier | modifier le code]- Elle a été, en partie, effacée par un badigeon, à la fin du XXe siècle.