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Rhinoderma darwinii

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Grenouille de Darwin du Sud

Rhinoderma darwinii
Description de l'image Rhinoderma darwinii.jpg.
Classification ASW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Super-ordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Rhinodermatidae
Genre Rhinoderma

Espèce

Rhinoderma darwinii
Duméril & Bibron, 1841

Synonymes

  • Rhinoderma darwinii var. lateralis Werner, 1898 "1897"
  • Rhinoderma darwinii var. unicolor Werner, 1898 "1897"
  • Rhinoderma darwinii var. picta Werner, 1898 "1897"
  • Rhinoderma darwinii var. angulata Werner, 1898 "1897"

Statut de conservation UICN

(EN)
ENB2ab(iii) : En danger

La grenouille de Darwin du Sud (Rhinoderma darwinii) est une espèce d'amphibiens anoures de la famille des Rhinodermatidae[1], endémique du Chili et de l'Argentine. Elle est peut-être la seule représentante de son genre et de sa famille puisque la grenouille de Darwin du Nord (Rhinoderma rufum) est possiblement éteinte depuis les années 1980 (non observée depuis)[2]. Sa particularité est la néomélie[3], c'est-à-dire un investissement parental très spécialisé du mâle qui consiste à avaler les œufs et les incuber dans ses sacs vocaux jusqu'à ce que les têtards soient métamorphosés. Les principales menacent pesant sur Rhinoderma darwinii sont : la perte, dégradation et fragmentation d'habitat, les maladies infectieuses — notamment la chytridiomycose amphibienne due au champignon Batrachochytrium dendrobatidis — et le changement climatique[4],[5],[6],[7]. L'impact des expèces exotiques envahissantes tel que la Xénope lisse (Xenopus laevis) reste aussi à éclaircir mais il a été montré que ce dernier pouvait servir de vecteur du champignon chytride Batrachochytrium dendrobatidis[8].

L'espèce est en déclin pour ces raisons et est classée en danger d'extinction par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)[4].

Répartition

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Cette espèce est endémique des forêts australes de Patagonie. Elle se rencontre entre 50 et 1 100 m d'altitude[9] :

Description

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Sa particularité est que les têtards grandissent à l'abri dans le sac vocal du mâle. La femelle pond environ 30 œufs puis le mâle fait la garde pendant environ 2 semaines puis récupère les survivants et les transporte dans une poche de son larynx. Les têtards se développent à l'intérieur et ne sortent par la bouche du mâle lorsqu'ils sont de petites grenouilles. La grenouille est marron à verte et mesure entre 2,5 et 3,5 cm. Elle mange des insectes et autres arthropodes.

Étymologie

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Elle doit son nom au naturaliste anglais Charles Darwin qui la découvrit lors de son voyage à bord du HMS Beagle.

Publication originale

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  • Duméril & Bibron, 1841 : Erpétologie générale ou Histoire naturelle complète des reptiles, vol. 8, p. 1-792 (texte intégral).

Liens externes

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Notes et références

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  1. « Rhinoderma darwinii Duméril and Bibron, 1841 | Amphibian Species of the World », sur research.amnh.org (consulté le )
  2. (en) Claudio Soto-Azat, Andrés Valenzuela-Sánchez, Ben Collen et J. Marcus Rowcliffe, « The Population Decline and Extinction of Darwin’s Frogs », PLoS ONE, vol. 8, no 6,‎ , e66957 (ISSN 1932-6203, PMID 23776705, PMCID PMC3680453, DOI 10.1371/journal.pone.0066957, lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Jimenez de la Espada DM, Sobre la reproduccion de Rhinoderma darwinii, Anales de la Sociedad de Historia Natural de Madrid, Vol. 1, , p. 139–151
  4. a et b « The IUCN Red List of Threatened Species », sur IUCN Red List of Threatened Species (DOI 10.2305/iucn.uk.2018-1.rlts.t19513a79809372.en, consulté le )
  5. (en) Claudio Soto-Azat, Andrés Valenzuela-Sánchez, Barry T. Clarke et Klaus Busse, « Is Chytridiomycosis Driving Darwin’s Frogs to Extinction? », PLoS ONE, vol. 8, no 11,‎ , e79862 (ISSN 1932-6203, PMID 24278196, PMCID PMC3835940, DOI 10.1371/journal.pone.0079862, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) David E. Uribe-Rivera, Claudio Soto-Azat, Andrés Valenzuela-Sánchez et Gustavo Bizama, « Dispersal and extrapolation on the accuracy of temporal predictions from distribution models for the Darwin's frog », Ecological Applications, vol. 27, no 5,‎ , p. 1633–1645 (DOI 10.1002/eap.1556, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Andrés Valenzuela-Sánchez, Benedikt R. Schmidt, David E. Uribe-Rivera et Francisco Costas, « Cryptic disease-induced mortality may cause host extinction in an apparently stable host–parasite system », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 284, no 1863,‎ , p. 20171176 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 28954907, PMCID PMC5627199, DOI 10.1098/rspb.2017.1176, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Claudio Soto-Azat, Alexandra Peñafiel-Ricaurte, Stephen J. Price et Nicole Sallaberry-Pincheira, « Xenopus laevis and Emerging Amphibian Pathogens in Chile », EcoHealth, vol. 13, no 4,‎ , p. 775–783 (ISSN 1612-9202 et 1612-9210, DOI 10.1007/s10393-016-1186-9, lire en ligne, consulté le )
  9. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe