Rémy Belvaux
Nom de naissance | Rémy Nicolas Lucien Belvaux |
---|---|
Naissance |
Namur, province de Namur, Belgique |
Nationalité | belge |
Décès |
(à 39 ans) Orry-la-Ville, Oise, France |
Profession |
Scénariste Réalisateur Producteur |
Films notables | C'est arrivé près de chez vous |
Rémy Belvaux est un réalisateur, producteur et scénariste belge, né le à Namur et mort par suicide le à Orry-la-Ville.
Il est le frère de l’acteur et réalisateur Lucas Belvaux et du metteur en scène Bruno Belvaux.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et jeunesse
[modifier | modifier le code]Rémy Nicolas Lucien Belvaux naît le à Namur[1],[2] en Belgique.
De 1982 à 1984, Rémy Belvaux fréquente l'atelier de bande dessinée de l'Académie des beaux-arts de la ville de Châtelet, près de Charleroi (connu aussi sous le nom de l'atelier Léonardo). Parallèlement, il poursuit ses études secondaires en dessin à l'institut Félicien Rops de Namur.
Carrière
[modifier | modifier le code]Rémy Belvaux est décidé à suivre les traces de son frère Lucas mais il ne se sent pas l'âme d'un acteur. Néanmoins, tant côté dessin que scénario, Rémy montre un talent incontesté. Au cours de l'année 1984, il planche sur un synopsis déjanté où il était question d'amant de sa mère qu'il compte dessiner dans le style d'Yves Swolfs. La bande dessinée Durango fait partie de ses préférées et Rémy en apprécie le découpage de plan et la trame narrative.
Par l'intermédiaire de l'un de ses frères, Bruno, il rencontre Benoît Poelvoorde : l'amitié devient « fusionnelle »[3].
Rémy Belvaux étudie une année à la Cambre en section animation, avant d'intégrer l'Insas, école supérieure de cinéma, dépendant de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles[4]. C'est là qu'il rencontre André Bonzel et retrouve Benoît Poelvoorde, alors étudiant à l'École de recherche graphique (ERG). Rémy Belvaux et André Bonzel coréalisent, en 1987, un court métrage parodique Pas de C4 pour Daniel Daniel avec comme interprète Benoît Poelvoorde[5].
Au début des années 1990, ils rééditent l'expérience, en tournant en noir et blanc — en format 16 mm gonflé en 35 mm pour sa présentation cannoise et pour un budget relativement dérisoire (Il s'agit d'un travail de fin d'études rallongé) — le film C'est arrivé près de chez vous, faux documentaire plein d'humour noir et parodie cynique de la célèbre émission de la télévision belge Strip-Tease. Le film raconte l'histoire d'une équipe de télévision, dont le journaliste est incarné par Rémy Belvaux, qui suit pas à pas Ben, un tueur en série interprété par Benoît Poelvoorde, dont les pérégrinations sanglantes sont ponctuées d'aphorismes déroutants. Le film fait un tabac en 1992 à la Semaine de la critique de Cannes et, malgré des controverses sur sa violence[6], deviendra très vite un film culte. Bonzel, caméraman, et Poelvoorde, acteur, sont aussi crédités à la réalisation pour revendiquer un travail commun mais Belvaux est le véritable metteur en scène du film[4]. Il vit mal le fait d'être relégué au second plan[3] tandis que Poelvoorde est très sollicité et lance du même coup sa carrière.
En 1996, il tente de reformer le trio de C'est arrivé près de chez vous et travaille durant deux ans pour une comédie qui ne verra pas le jour[7].
Le , il entarte Bill Gates en collaboration avec Noël Godin et d'autres participants[4].
Venu habiter dans la région parisienne, Rémy Belvaux se tourne vers la réalisation de films de publicité pour la société Quad Productions[5],[6]. Il y devient l'un des réalisateurs les plus actifs et créatifs en signant un nombre important de spots en dix ans ; deux d'entre eux, pour les marques SFR et Charal lui valent des prix lors de festivals spécialisés[8]. Il est désigné meilleur réalisateur de publicité de France pendant six ans : « Alliant la créativité du dessinateur à celle du cinéaste naturaliste, ses scripts et ses lay-out étaient des toiles en mouvement[9]. »
Mort
[modifier | modifier le code]Rémy Belvaux se suicide le à l'âge de 39 ans[4],[3] en se jetant sous un train[10] à Orry-la-Ville[1],[2], dans le département de l’Oise au nord de la région parisienne.
Filmographie partielle
[modifier | modifier le code]- Plusieurs films d'étudiants dont 475°Fahrenheit (d’une durée de 1 minute 39 secondes) en 1986 et L'Amant de maman, avec Benoît Poelvoorde dans le rôle de l'amant, en 1987
- 1987 : Pas de C4 pour Daniel Daniel, court métrage, réalisé avec André Bonzel, Benoît Poelvoorde et Lucas Belvaux
- 1992 : C'est arrivé près de chez vous, réalisé avec André Bonzel et Benoît Poelvoorde
- De 1996 à 2006 : de nombreux films et spots publicitaires
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Prix André-Cavens de l’Union de la critique de cinéma (UCC)
- Classé en 2004 parmi les meilleurs réalisateurs français de films de publicité[6].
- Prix au Festival de la publicité de Méribel[Quand ?] pour les spots Ikea et Total[4].
- « Cristal » au Festival de la publicité de Méribel 2005 pour l'ensemble des films de la campagne SFR[4].
- « Lion d'Argent » au Festival international de la publicité de Cannes 2005 pour un spot Charal[4].
- Il est six années de suite sacré « meilleur réalisateur de pub de France »[4].
- Le court-métrage Cuisine américaine (2007) de Christophe Perie lui est dédié[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Insee, « Rémy Nicolas Lucien Belvaux dans le fichier des personnes décédées en France depuis 1971 », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Les Gens du cinéma, « Fiche de Rémy Belvaux », sur lesgensducinema.com (consulté le )
- Danielle Attali, « Poelvoorde, entre rire et larmes », sur lejdd.fr, (consulté le )
- Jean-Claude Vantroyen, « Rémy Belvaux s'est tué », sur lesoir.be, (consulté le )
- (en) Ryan Gilbey, « Remy Belvaux, Co-director of 'Man Bites Dog' », sur independent.co.uk, (consulté le )
- Anne-Laure Jeanson, « Rémy Belvaux, un film choc et puis s'en va », sur liberation.fr, (consulté le )
- ↑ Patrick Laurent, « C'est arrivé près de chez nous : Rémy Belvaux est mort », sur DHnet (consulté le )
- ↑ « Mort du réalisateurRémy Belvaux », sur L'Obs, (consulté le )
- ↑ BELGA, « Décès inopiné du réalisateur Rémy Belvaux », sur La Libre.be (consulté le ).
- ↑ Nicolas Crousse, « Pan ! Les voilà morts », Le Soir, (lire en ligne).
- ↑ « Rémy Belvaux » (présentation), sur l'Internet Movie Database
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Lucas Belvaux et Bruno Belvaux, ses frères.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :