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Région du Nord (Cameroun)

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Région du Nord
Région du Nord (Cameroun)
Paysage du parc national de la Bénoué.
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Chef-lieu Garoua
Départements Bénoué
Faro
Mayo-Louti
Mayo-Rey
Gouverneur Jean Abate Edi'i
Code minéralogique NO
Démographie
Population 1 687 959 hab. (2005[1].)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 8° 30′ nord, 14° 00′ est
Superficie 6 557 600 ha = 65 576 km2
Localisation
Localisation de Région du Nord
Localisation de la région

La région du Nord est l'une des dix régions du Cameroun[2], située dans le nord du pays. Son chef-lieu est Garoua.

La région du Nord s’étend entre 8° et 10° de latitude nord et entre 12° et 16° de longitude est, entre au nord la province de l’Extrême-Nord, au sud la province de l’Adamaoua, à l'est, le Tchad et la Centrafrique et à l’ouest, le Nigeria.

La région est située au nord du pays, elle est limitrophe de quatre régions du Tchad, d'une préfecture de la République centrafricaine et d'un État du Nigeria.

Subdivisions

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Départements

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Les départements de la région du Nord.

La région qui est composée de quatre départements couvre une superficie de 65 576 km2 et abrite plus de 1 227 000 habitants[3].

Département Chef-lieu Superficie Population (2005)[4]
Bénoué Garoua 13 614 851 955
Faro Poli 11 785 69 477
Mayo-Louti Guider 4 162 391 326
Mayo-Rey Tcholliré 36 529 375 201

Arrondissements

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La région compte 21 arrondissements[5].

La région compte 21 communes[5].

Chefferies traditionnelles

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La région du Nord compte six chefferies traditionnelles de 1er degré, 33 chefferies de 2e degré et 1 124 chefferies de 3e degré[6].

Géographie

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Comprise entre les hauts plateaux de l’Adamaoua et les monts Mandara, la région du Nord correspond au bassin de la Bénoué. Affluent du fleuve Niger la Bénoué reçoit elle-même de nombreux affluents dont seuls les plus importants, le Faro, le Mayo Kebbi ou Mayo Kébi et son affluent le Mayo Louti, ne s’assèchent jamais.

Le Faro en saison sèche.

Ses limites sud et est sont nettement marquées par la falaise de l’Adamaoua et la retombée des monts Alantika tandis qu’au nord les plateaux du Tinguelin et des massifs comme ceux du Peské Bori et de Lam, assurent la transition avec les monts Mandara. Des massifs plus ou moins isolés parsèment la région, notamment autour de Poli. Le climat est de type soudanien avec des températures élevées et une pluviométrie comprise entre 1 200 et 900 mm décroissant selon la latitude du sud vers le nord. Les hauteurs des Monts Alantika et de Poli sont à la fois plus fraîches et plus pluvieuses. À six mois de saison sèche, froide de novembre à février, succèdent des mois de chaleurs de plus en plus fortes jusqu'à l’arrivée des pluies. C’est l'été de l’hémisphère nord mais en raison de la baisse, relative, des températures et de l’intensité des pluies de juillet et août, cette saison des pluies est souvent qualifiée d’hivernage. Les rivières débordent alors rendant la circulation difficile en dehors des grands axes routiers. Des savanes, plus ou moins boisées en fonction de la latitude, couvrent la région. Ce sont les irrégularités interannuelles qui caractérisent le climat et rythment le travail des hommes, essentiellement des agriculteurs, agriculteurs-éleveurs et quelques nomades peul bororo[7].

Le plateau du Tinguelin et sa butte témoin au nord de Garoua.

Population et économie

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Populations de la région du Nord.

La population est composée de nombreuses ethnies, agricultrices comme les Dourou, les Koma et les Laka, au sud, les Guidar et les Daba au nord, les Fali au centre, dominées politiquement par les Peul (ou Foulbé), agriculteurs-éleveurs, des ethnies commerçantes comme les Haoussa et les Bornouan, et des immigrants plus ou moins récents comme les Toupouri, les Massa, les Mafa… pour la plupart agriculteurs, et des éleveurs nomades avec les différents lignages Bororo ou (Wodaabé). L’agriculture et l’élevage occupent 90 % de la population. Encadrée par la SODECOTON, la culture du coton est la grande culture commerciale d'exportation pour la fibre ou pour la consommation locale d'huile pour la graine. Les cultures vivrières sont destinées à l'autoconsommation ou à nourrir les villes, en croissance rapide. La pêche a fortement augmenté avec la création du barrage hydroélectrique de Lagdo et son lac de retenue.

Le Cameroun a créé un réseau d’aires protégées comprenant :

Ces aires protégées représentent près de 33 % de la superficie totale de la province. Les principales espèces rencontrées dans ces aires sont : l'élan de Derby, le lion, la panthère, le bubale, le cobe de Buffon, le phacochère, le babouin, le buffle, etc.[8].

Références

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  1. Bureau Central des Recensements et des Études de Population du Cameroun, « Rapport de présentation des résultats définitifs », sur www.statistics-cameroon.org, (consulté le ), p. 8-10.
  2. Depuis un décret présidentiel de 2008, l'ancienne appellation « province » a été remplacée par celle de « région ».
  3. « Site de la CVUC (Communes et villes unies du Cameroun : Région du Nord », sur cvuc.cm.
  4. Institut National de la Statistique, Annuaire Statistique du Cameroun, (lire en ligne), p. 86.
  5. a et b Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013, p. 37
  6. Ministère de l'Administration Territoriale, Nomenclature nationale des chefferies traditionnelles, novembre 2015
  7. Beauvilain, 1989, vol I.
  8. (en) LEAD - Livestock, Environment and Development virtual centre

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Abel Moumé Etia, Le Foulbé du Nord-Cameroun, Bergerac, Imprimerie Générale, 1948, 22p
  • Hamadou Adama, Patrimoine et sources de l'histoire du Nord-Cameroun, L'Harmattan, Paris, 2016, 351 p. (ISBN 9782343076720)
  • Alain Beauvilain, « Nord-Cameroun, crises et peuplement », Coutances, Alain Beauvilain, 1989, 625 p. en deux volumes, 61 cartes et 86 photographies, 19 dessins, 17 graphiques et ensembles de graphiques (ISBN 2-903039-07-0).
  • Jean Boutrais (et al.), Le Nord du Cameroun. Des hommes. Une région, ORSTOM, Paris, 1984, 539 p. [lire en ligne]

Articles connexes

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Liens externes

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