Pour en finir avec le travail
Sortie | 1974 |
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Durée | 29:15 |
Genre | Chansons révolutionnaires détournés |
Producteur | Jacques Le Glou |
Pour en finir avec le travail est le titre d'un recueil de « Chansons du prolétariat révolutionnaire » qui a paru sous forme de disque vinyle produit en 1974 par Jacques Le Glou et a été réédité en CD en 1998 et 2008.
Contenu
[modifier | modifier le code]L'album est composé de chansons révolutionnaires anciennes et de détournements de chansons à la mode, le tout présenté de façon assez facétieuse jusque dans les notices historiques qui accompagnent les textes : nombre de textes sont prétendument anonymes et la musique attribuée au folklore, alors qu'en explorant les choses plus profondément on découvre que les auteurs ainsi que certaines musiques sont connus, comme La Makhnovstchina attribuée à un anonyme ukrainien voire à Nestor Makhno sur une mélodie du « folklore russe », alors que le texte est d'Étienne Roda-Gil et que la mélodie est celle d'un hymne bolchevique, Les Partisans.
De même, Guy Debord est l'auteur de deux des chansons : Les Journées de mai dont les paroles sont attribuées à un membre resté anonyme du groupe Les Amis de Durruti, actif en à Barcelone, sur une musique détournée d'un chant de la guerre d'Espagne et La Java des Bons-Enfants attribuée à Raymond Callemin, membre de la bande à Bonnot, et mise en musique en mai-juin 68 par Francis Lemonnier, musicien[1] membre du Conseil pour le maintien des occupations, qui compose aussi celle de La Vie s'écoule, la vie s'enfuit sur des paroles de Raoul Vaneigem attribuées à un anonyme belge par Debord, également auteur du détournement des neuf notices historiques qui accompagnent les chansons[2],[3].
Les chansons sont interprétées par Vanessa Hachloum et Jacques Marchais, pseudonymes, pour ce disque, de Jacqueline Danno et Michel Devy.
Certaines de ces chansons ont été reprises maintes fois, entre autres par le chanteur libertaire Serge Utgé-Royo dans son recueil Contrechants ... de ma mémoire ou le groupe anarcho-punk René Binamé[4].
L'édition actuellement disponible s'intitule Les Chansons radicales de Mai 68 (CD digipack EPM, 2008), le titre Pour en finir avec le travail n'apparaissant qu’au verso et sur le dos de la pochette.
En 2022, le titre La Vie s'écoule, la vie s'enfuit est repris par le chanteur Renaud, sur la réédition de son album Métèque.
Titres
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- EPM 984582 (1998) pour la réédition en CD
- EPM 3017723 (2008) pour la réédition en commémoration de mai 68, sous le titre Les Chansons Radicales de Mai 68
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Écouter en ligne.
- Présentation détaillée sur le site "Traces situationnistes"
- Raoul Vaneigem - La vie s'écoule
Notes
[modifier | modifier le code]- Saxophoniste, futur membre des groupes de rock progressif et expérimental Red Noise et Komintern (groupe de musique).
- Guy Debord, Correspondance, volume 5, page 117, Fayard, 2005.
- Interview de Jacques Le Glou parue dans le numéro 3 de septembre 2008 de la revue de la chanson française Je Chante magazine : https://www.jechantemagazine.net/single-post/2018/04/14/jacques-le-glou-le-detourneur-de-chansons
- René Binamé, cd 71-86.21.36