Plaine du Noun
Plaine du Noun | ||
Pays | Cameroun | |
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Subdivision administrative | Région de l'Ouest | |
Subdivision administrative | Noun, Ndé, Koung-Khi, Bamboutos | |
Villes principales | Foumbot, Foumban | |
Coordonnées | 5° 18′ 15″ nord, 10° 35′ 04″ est | |
Régions naturelles voisines |
Région du Littoral | |
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
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La plaine du Noun (appelée aussi vallée du Noun) est la zone correspondant à une bande de 10 à 20 km de part et d’autre de la rivière Noun, avec une extension plus forte à l'Est côté Bamoun.
Géographie
[modifier | modifier le code]Cette plaine a une altitude moyenne d'environ 1 000 m. Elle s'élève progressivement vers l'est où elle devient le plateau Bamoun. Elle est marécageuse dans certains secteurs au nord du 'pays' Bamiléké, aux alentours du lac artificiel de Bamendjing[1]. La partie Est de la plaine du Noun est aussi appelée Plaine de la Nafoumba[2].
Situation
[modifier | modifier le code]Située à l'est des terres du pays Bamiléké et à l'ouest des terres Bamoun, elle se rattache au plateau Bamiléké par un escarpement qui atteint 200 à 400m de long[2].
Communes
[modifier | modifier le code]Foumban, etc.
Histoire
[modifier | modifier le code]La plaine du Noun a été l’objet d’un intérêt constant de l'administration du Cameroun. Avant et après l'indépendance, de nombreuses études lui ont été consacrées. Les voyageurs allemands étant les premiers, dès 1905[2].
Habitat
[modifier | modifier le code]Les Mbororos, pasteurs nomades, sont présents sur les deux rives du Noun.
Faune et Flore
[modifier | modifier le code]La végétation primitive a complètement disparu par l’occupation humaine. Une savane aux arbres très peu nombreux occupe presque tous les terrains non cultivés. Dans les plaines périodiquement inondées du Noun et de ses affluents, près de Njitapon, du Nja auprès du Mbapit, etc. subsistent encore des lambeaux de forêts marécageuses. Quelle que soit leur situation, tous ces massifs forestiers sont en voie de régression devant la hache et le feu, et sont appelés à disparaitre[2].
Activités
[modifier | modifier le code]Assainir et mettre en valeur les grandes plaines inondées du Noun et de ses affluents, le marais du Mfou à Koutaba, du Nja à Baïgom et bien d’autres permet de récupérer plus de 50 000 ha utilisables en rizières, maraîchages, pâturages. C’est un élément fondamental de l’avenir agricole de la région[2].
Tourisme
[modifier | modifier le code]Agriculture et autres Industries
[modifier | modifier le code]La vallée du Noun est sur des sols moyennement organiques. La végétation est de type prairie aquatique susceptible d’être mise à feu lors de la période d’assèchement[3].
Les Mbororos déplacent leurs troupeaux entre les zones cultivées:
- En saison des pluies sur tous les massifs (Mbam, Nkogam, Mbapit etc), et dans les zones peu cultivés (de Bamenyang à Bamendjing par exemple).
- Dès la saison sèche, lorsque les plaines du Haut-Noun commencent à s’assécher le bétail occupe toutes les terres accessibles. Les grandes herbes sont brûlées et les repousses sont immédiatement broutées.
Une laiterie installée à Nkoutoupi traitait le lait du troupeau Mbororo et le destinait à Douala[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Milieu physique, environnement humain et dégradation des sols en 'pays' Bamiléké, M. Tsayem Demaze [1]
- Les sols de la vallée du Noun, P. Segalen, Cahier de l'ORSTOM série Pédologie Vol. V N°3-7967, page 295 [2]
- Fleuves et Rivières du Cameroun par J.C. Olivry, Hydrologue, Monographies Hydrologiques ORSTOM D No 9 Paris, 1986 p.281 [3]