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Philippe Couplet

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Philippe Couplet
Alias
(chinois) 柏应理
Naissance
Malines  Pays-Bas espagnols
Décès (à 69 ans)
en mer (près de Goa) Drapeau de l'Inde Inde
Nationalité belge
Pays de résidence Chine
Profession
Activité principale
Missionnaire, écrivain
Autres activités
Linguiste
Formation
Lettres, philosophie et théologie

Compléments

Grand admirateur de Confucius, Couplet fit connaitre sa philosophie en Europe

Philippe Couplet (nom chinois : 柏应理,Bai Yingli), né à Malines (Belgique) le et mort en mer, près de Goa (Inde), le , était un prêtre jésuite brabançon, missionnaire en Chine, linguiste, historien et philosophe.

Premières années

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Couplet entre dans la Compagnie de Jésus en 1640 et fait son noviciat à Bruxelles. Il se porte volontaire pour la mission du Mexique. Il est envoyé cependant auprès des indigènes d’Amérique du Sud. Arrivé à Cadix (Espagne) en 1647 pour entreprendre le voyage outre-mer la permission de partir pour les colonies espagnoles lui est retirée en dernière minute (ainsi qu’à ses compagnons « belges »). Il rentre dans son pays où il enseigne durant six ans. Il y est ordonné prêtre le , à Bruxelles.

Missions en Chine

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Premier voyage

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Peu avant son ordination sacerdotale, Couplet assiste à une conférence sur la Chine donnée par Martino Martini, missionnaire et cartographe italien, de passage à Louvain (1654). Cela ranime le désir de partir en mission, et il renouvelle sa demande, qui est accordée. En il est à Lisbonne pour rejoindre l’Asie. Il embarque, avec Ferdinand Verbiest, Albert Dorville et d’autres missionnaires jésuites, le . Le blocus de Goa par les troupes hollandaises l’oblige à passer par le Bengale et le Siam, avant d'arriver à Macao en .

Couplet accomplit du travail missionnaire dans la région de Jiangnan, mais les temps sont difficiles pour les chrétiens. De plus en plus suspects aux yeux des autorités, du fait que l’Église interdit certaines pratiques rituelles ancestrales, considérées comme païennes, les missionnaires subissent des persécutions à partir de 1665. Couplet doit se réfugier à Canton. D’intenses discussions ont lieu entre les missionnaires sur la meilleure attitude à adopter. Couplet est envoyé à Rome comme « procureur » de la mission de Chine à la Congrégation des procureurs de 1681, avec comme mandat particulier d’obtenir du pape que, en Chine, la langue locale puisse être utilisée dans la liturgie.

Retour en Europe

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  • Il est accompagné dans son voyage vers l'Europe par un jeune converti, Shen Fuzong : c'est un des premiers Chinois à visiter l’Europe. Il suscite la curiosité à Oxford, où on lui pose de nombreuses questions sur la culture et les langues chinoises. L’audience à Versailles est particulièrement fructueuse. À la suite de l’entrevue qu’il a avec Couplet et son ami chinois, Louis XIV décide d’établir une présence française en Chine : il y envoie six jésuites.
  • À Rome Alexandre VII lui déclare : « Avec vous, Couplet, c'est toujours le même refrain ! » Mais il lui promet de considérer avec beaucoup de bienveillance sa pétition en faveur du chinois dans la liturgie. De Couplet le pape reçoit une belle collection de livres chrétiens en chinois, dont une traduction déjà prête du missel romain.
Frontispice de la biographie de Confucius dans Confucius Sinarum philosophus, ouvrage auquel collabora Philippe Couplet.
  • À Paris Couplet publie en 1687 le livre (dédié à Louis XIV) qui le fait connaître partout en Europe : le Confucius Sinarum philosophus[1]. Cette œuvre, fruit du travail de nombreux traducteurs jésuites, a une longue préface signée par Philippe Couplet mais en partie écrite par son ami Prospero Intorcetta. Les nombreux comptes rendus de ce livre montrent que cette préface qui traite des religions de la Chine et de la stratégie missionnaire des Jésuites attirait presque plus d'attention de la part des lecteurs que les traductions annotées de trois textes confucéens[2]. Couplet est enthousiaste : « On pourrait dire que le système éthique du philosophe Confucius est sublime. Il est en même temps simple, sensible et issu des meilleures sources de la raison naturelle. Jamais la raison humaine, ici sans appui de la Révélation divine, n’a atteint un tel niveau et une telle vigueur. » Une « Table chronologique de la monarchie chinoise », qui porte la date de 1686, est insérée à la fin du tome.

Second voyage en Chine

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  • Un conflit de juridiction entre le Padroado portugais et le Saint-Siège retarde le retour de Couplet en Chine. Ce départ est finalement possible. Le un groupe de seize jésuites, dont Couplet, quitte Lisbonne pour la Chine. Durant le voyage il donne des cours de chinois à ses compagnons, jusqu'à ce que la maladie l’en empêche. Il se sent cependant suffisamment bien pour refuser le débarquement au Mozambique. Au large de Goa, il est victime d’un accident : durant une violente tempête, une pièce d’amarrage se détache et le frappe à la tête. Philippe Couplet meurt le .

Bibliographie

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  • Albert Chan: 羅馬耶穌會檔案處藏漢和圖書文獻: 目錄提要 — Passim
  • Heyndrickx Jerome: Philippe Couplet, S.J. (1623-1693) : The man who brought China to Europe (L’homme qui a apporté la Chine à l’Europe), Verbiest Foundation, Leuven, 1990.
  • Secondino Gatta: Il natural lume de Cinesi : teoria e prassi dell'evangelizzazione in Cina nella Breve relatione di Philippe Couplet S.J. (1623 - 1693), Sankt Augustin, Steyler Verlag, 1998
  • Noël Golvers, Ferdinand Verbiest, S.J. (1623-1688) and the Chinese heaven, Leuven University Press, 2003, 676 p.Passim
  1. Voir Nicholas Dew, Orientalism in Louis XIV's France, éd. Oxford University Press, Oxford, 2009 (ISBN 978-0-19-923484-4), en particulier le chapitre sur la publication de Confucius Sinarum philosophus à Paris et le rôle de Thévenot.
  2. Urs App, The Birth of Orientalism, éd. University of Pennsylvania Press, Philadelphie, 2010 (ISBN 978-0-8122-4261-4), p. 146-159, discute l'influence de Couplet sur la découverte européenne du bouddhisme.

Liens externes

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