Petit-duc africain
Otus senegalensis
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Strigiformes |
Famille | Strigidae |
Genre | Otus |
Statut CITES
Le Petit-duc africain (Otus senegalensis) est une espèce de rapaces nocturnes de la famille des Strigidae.
Taxinomie
[modifier | modifier le code]D'après la classification de référence (version 14.1, 2024)[1] de l'Union internationale des ornithologues, le Petit-duc africain possède 2 sous-espèces (ordre philogénique) :
- Otus senegalensis senegalensis (Swainson, 1837) ;
- Otus senegalensis nivosus Keith & Twomey, 1968.
Le Petit-duc de Socotra (O. socotranus) et Otus pamelae, de la péninsule Arabique, étaient autrefois considérés comme des sous-espèces du Petit-duc africain (séparé par Dowsett et Forbes-Watson (1993)..) O. socotranus n'en est en réalité que peu apparenté, quant au Otus pamelae, il s'en différencie génétiquement, morphologiquement et vocalement (quoique proche)[2].
Le 20 janvier 2021, lors de la mise à jour 11.1 de sa classification de référence, l'Union internationale des ornithologues a décidé que le Petit-duc d'Annobon (Otus feae) n'était plus une sous-espèce du Petit-duc africain mais une espèce à part entière[3].
Habitat
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc africain est endémique de l’Afrique subsaharienne, on le trouve dans les habitats boisés, à l’orée des forêts, et parfois dans les mangroves.
Description
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc africain est une petite chouette mesurant environ 15 à17 cm de hauteur. Il possède une envergure d'aile de 45 cm. Son plumage est tapissé de stries et de marbrures qui constituent un excellent camouflage. Son disque facial est gris, cerné d'un étroit contour noir. Il a des touffes d'oreilles, généralement gardées basses lorsque l'oiseau n'est pas dérangé[4].
Chant
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc africain laisse entendre un distinctif hululement avec 5 secondes d'intervalle[4]entre chaque cri.
Espèces similaires
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc scops ressemble beaucoup au Petit-duc africain — bien qu'un peu plus massif, il est parfois difficile de les distinguer dans leurs habitats naturels[5].
Comportement
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc africain est un oiseau nocturne. Pendant la journée il se perche au plus près du tronc d'un arbre, lorsqu'il est exposé à la lumière, il ferme ses yeux et étend ses touffes d'oreilles afin qu'on le confonde avec les branches. Ce camouflage s'avère parfois plus efficace lorsqu'il est effectué en couple.
Le Petit-duc africain n'est pas aussi territorial que le Petit-duc scops mais fera pourtant ses nids proches les uns des autres.
Mâle et femelle peuvent s'unir pour une vie. On entend alors le couple chanter chaque nuit, avant et après avoir quitté le site de repos[6].
Reproduction
[modifier | modifier le code]La femelle pond quatre à six œufs directement au fond d'un arbre creux, la période de ponte s'étend d'avril à juin. l'incubation dure environ 27 jours, pendant lesquels le mâle chasse pour nourrir la femelle. Quand les œufs éclosent, les oisillons sont nourris à leur tour par la nourriture que le mâle apporte (la béquée étant cependant effectuée par la mère). Les jeunes du Petit-duc développent leur plumage en trente jours[6].
Alimentation et chasse
[modifier | modifier le code]Le Petit-duc africain est majoritairement insectivore, ses proies varient entre les sauterelles et les scorpions en passant par les coléoptères, les criquets, les mites, les araignées et parfois de petits vertébrés. Ils chassent généralement à l'ouïe en écoutant attentivement leur environnement au moyen de leurs excellentes oreilles, depuis un perchoir pour fondre sur leur proie le moment venu. Ils peuvent néanmoins chasser en vol pour attraper, par exemple, certains insectes volants[6].
Annexes
[modifier | modifier le code]Source
[modifier | modifier le code]- del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J. (1999) Handbook of the Birds of the World, Volume 5, Barn-owls to Hummingbirds. BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona, 759 p.
Références taxonomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Congrès ornithologique international : Otus senegalensis dans l'ordre Strigiformes (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Otus senegalensis dans Strigiformes
- (fr + en) Référence Avibase : Otus senegalensis (+ répartition) (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Otus senegalensis
- (en) Référence CITES : espèce Otus senegalensis (Swainson, 1837) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Référence Oiseaux.net : Otus senegalensis (+ répartition)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Otus senegalensis
- (en) Référence UICN : espèce Otus senegalensis (Swainson, 1837) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Owls – IOC World Bird List », sur www.worldbirdnames.org (consulté le )
- Congrès ornithologique international
- « Species Updates – IOC World Bird List », sur www.worldbirdnames.org (consulté le )
- The Birds of Africa, Academic Press, , 672 p. (ISBN 978-0-12-137305-4 et 9781472927026, lire en ligne)
- (en) Stevenson, Terry., Field guide to the birds of East Africa : Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda, Burundi, Londres, T & A D Poyser, , 602 p. (ISBN 0-85661-079-8 et 9780856610790, OCLC 47150215, lire en ligne)
- König, Claus, 1933- et Becking, J. H., Owls : a guide to the owls of the world, Pica, (ISBN 1-873403-74-7, 9781873403747 et 9074345190, OCLC 43057979, lire en ligne)