Paillencourt
Paillencourt | |||||
Une entrée de Paillencourt. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Cambrai | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Cambrai | ||||
Maire Mandat |
Fabrice Lefebvre 2020-2026 |
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Code postal | 59295 | ||||
Code commune | 59455 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Paillencourtois, Paillencourtoises | ||||
Population municipale |
1 015 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 134 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 14′ 54″ nord, 3° 16′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 73 m |
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Superficie | 7,56 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cambrai | ||||
Législatives | Dix-huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.paillencourt.fr | ||||
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Paillencourt [pajɑ̃kuʁ] est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Sensée, le canal de la Sensée du confluent du canal du Nord au confluent de l'Escaut canalisé, le Ravin de Bantigny la Racine[1] et un autre petit cours d'eau[2],[Carte 1].
La Sensée, d'une longueur de 20 km, prend sa source dans la commune de Arleux et se jette dans l'Escaut canalisée à Bouchain, après avoir traversé douze communes[3].
Le canal de la Sensée permet un lien entre le canal de Saint-Quentin au nord de Cambrai avec la Scarpe canalisée et le canal de la Deûle à Douai[4].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 857 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sensée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[5].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 19 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Paillencourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,7 %), zones humides intérieures (11 %), zones urbanisées (10,7 %), forêts (4,6 %), eaux continentales[Note 2] (2 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par le réseau de transports urbains de la Communauté d'agglomération de Cambrai appelé TUC (Transports Urbains du Cambrésis), par la ligne 18[17],[18]. La ligne S130 permet de rejoindre le collège de secteur à Iwuy.
Toponymie
[modifier | modifier le code]On trouve le village mentionné au long des XIe au XIVe siècles sous les noms Paisloncourte, Palencurz, Pailencort, Pallencort, Pailiencourt, Pallencourt.[réf. nécessaire][19]
Histoire
[modifier | modifier le code]Avant la Révolution française, Paillencourt était le siège de plusieurs seigneuries dont celle de Layens[20].
Selon la tradition, Paillencourt renfermerait un trésor. Sous la forme d'un veau d'or, il aurait été abandonné par les Vikings dans un souterrain reliant l'ancien château du village à Estrun.
Gauthier de Paillencourt, premier seigneur connu, participe au tournoi d'Anchin en 1096. Plusieurs membres de cette famille remplissent des charges importantes dans la cité épiscopale, certains étant prévôts et d'autres échevins. Afin d'assumer ces responsabilités, la famille possède un hôtel particulier rue de Selles à Cambrai. Ultérieurement, la seigneurie appartient à l'évêque de Cambrai, et elle dépend de celle de Thun l'Evêque. Au Moyen Age, d'autres petites seigneuries partagent les terres de Paillencourt, parmi lesquelles celle de Crupilly, de Flavines et de Layens.
En 1711, le maréchal de Villars campe, avec son armée, sur le territoire.
Un violent orage anéantit le bourg le . Certains grêlons atteignent la taille d'une demi-brique. Autrefois, pour être avertis de telles catastrophes, les habitants pêchaient dans les marais un petit poisson nommé dragon d'eau, qu'ils disposaient dans un bocal. Tel un baromètre vivant, lorsque le temps se mettait à l'orage, le poisson émettait des petits sifflements, en troublant l'eau par son agitation.
Les nombreuses tourbières étaient exploitées avant l'arrivée du charbon au XIXe siècle.
À cette époque, le village bénéficie d'une intense activité portuaire liée à celle du Bassin Rond. Elle a aujourd'hui disparu.
Le développement du tourisme permet d'espérer de nouvelles perspectives d'emploi. En effet à cet endroit, la Sensée est un havre de verdure, doté de parcours de pêche. Le village a conservé son aspect rural, avec ses exploitations agricoles et ses pigeonniers[21].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Paillencourt se blasonnent ainsi : « De gueules à deux léopards d'argent passant l'un sur l'autre, et une bordure d'or. » |
Logo et slogan
[modifier | modifier le code]Le logo de Paillencourt a été créé en janvier 2023[22], il est accompagné d'un slogan "De terre et d'eau". Le cadre vert représente la forme du blason héraldique qui servaient jusqu'alors dans les publications officielles.
Le trait bleu symbolise les canaux qui entourent le village.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Maire de 1802 à 1807 : Jacq. Tribou[23],[24].
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
René Charlet (d) ( - ) | 28 ans | Parti socialiste | ||
Didier Delmotte (d)[25] | 6 ans et 1 mois | indépendant | ||
Fabrice Lefebvre (d)[26],[27] (né le ) | 6 ans, 1 mois et 19 jours | indépendant | ||
Fabrice Lefebvre (d)[28] (né le ) | En cours | 4 ans, 5 mois et 22 jours | indépendant | |
Henri Gamez (d) ( - ) |
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Tombe d'Henri Gamez au cimetière de l'église Saint-Martin.
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Tombe de René Charlet au cimetière de Paillencourt.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2021, la commune comptait 1 015 habitants[Note 3], en évolution de +2,22 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 498 hommes pour 504 femmes, soit un taux de 50,3 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le monument aux morts.
- L'église Saint-Martin.
- La petite chapelle.
Personnalité liées à la commune
[modifier | modifier le code]Seigneurs de Paillencourt
[modifier | modifier le code]- Jean du Mortier, seigneur de Layens (sur Paillencourt), obtient le de Charles Quint des lettres reconnaissant son appartenance à la noblesse[20].
Autres personnalités
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Boniface, Etude sur la signification des noms topographiques de l'arrondissement de Cambrai, Valenciennes, Impr. Louis Henry, (lire en ligne)
- Eugène Mannier, Études étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, Libraire-Éditeur, (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) « La communauté de communes Sensescaut »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Paillencourt sur le site de l'Institut géographique national
- Site internet de Paillencourt
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Paillencourt » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « le Ravin de Bantigny la Racine »
- « Fiche communale de Paillencourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « la Sensée »
- Sandre, « le canal de la Sensée du Confluent du canal du Nord au Confluent de l'Escaut canalisé »
- « SAGE Sensée », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Paillencourt et Douai », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Douai » (commune de Douai) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Douai » (commune de Douai) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Paillencourt ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Horaires lignes de bus TUC », sur tuc-cambresis.fr (consulté le ).
- « Plan du réseau TUC » [PDF], sur tuc-cambresis.fr, (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne).
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 165, lire en ligne.
- « Histoire de Paillencourt », sur Commune de Paillencourt (consulté le ).
- Conseil Municipal, « Le nouveau logo de Paillencourt », sur Paillencourt (consulté le ).
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
- « Annuaire statistique du Département du Nord. Année 1807. », p. 144-145..
- « Bilan des maires : Didier Delmotte candidat en 2014 pour « poursuivre ce qui est commencé » », La Voix du Nord, : « Didier Delmotte, 57 ans, profite de ce bilan pour l’annoncer officiellement : il sera candidat à sa succession, en mars 2014. Comme en 2008, il partira « sans étiquette » car pour lui, pas question « de faire de politique quand on est dans une commune rurale. »
- « Fabrice Lefebvre emmène la liste « Paillencourt c’est vous » », La Voix du Nord, : « Fabrice Lefebvre, 43 ans, agent de maîtrise (conseiller sortant). »
- Bérangère Flament, « Paillencourt : « Tout ce que l’on sait faire, on le fait pour diminuer les coûts » », La Voix du Nord, Lille, (ISSN 0999-2189 et 2491-3189, BNF 34418428, lire en ligne) :
.« Fabrice Lefebvre, maire depuis 2014, est confronté comme ceux qui occupent la même fonction, aux difficultés budgétaires. »
- « Résultats aux municipales 2020 »
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Paillencourt (59455) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).