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PX Andromedae

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PX Andromedae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de PX Andromedae, adaptée de Stanishev et al. (2002)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 00h 30m 05,8084s[2]
Déclinaison +26° 17′ 26,4389″[2]
Constellation Andromède
Magnitude apparente 14,04 à 17,00[3]

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectral pec(UG)[3]
Magnitude apparente (B) 11,84[4]
Magnitude apparente (G) 14,849 4[2]
Magnitude apparente (R) 14,69[4]
Magnitude apparente (J) 14,652[5]
Magnitude apparente (H) 14,485[5]
Magnitude apparente (K) 14,344[5]
Variabilité SW Sextantis[4]
Astrométrie
Mouvement propre μα = −10,924 ± 0,081 mas/a[2]
μδ = −10,992 ± 0,052 mas/a[2]
Parallaxe 1,232 3 ± 0,043 7 mas[2]
Distance 2 650 ± 90 al
(810 ± 30 pc)
Orbite
Période (P) 3,511 2 h[6]

Désignations

2MASS J00300581+2617264

PX Andromedae (PX And) est une étoile variable cataclysmique à éclipses de la constellation d'Andromède. Elle a été classée comme une étoile variable de type SW Sextantis et possède une magnitude apparente qui varie entre 14,04 et 17,00[3].

En 1986, Richard Green et al. ont répertorié PX Andromedae comme une possible variable cataclysmique, sur la base des spectres pris avec le télescope Hale (en)[7]. Des observations effectuées en 1989 par Li Yong et al., à l'observatoire de Pékin, ont détecté des variations rapides de la luminosité de l'étoile, allant jusqu'à 0,2 en magnitude, ainsi que des éclipses qui se produisent toutes les 3,5 heures[8]. En 1992, l'étoile a reçu la désignation d'étoile variable PX Andromedae[9].

Le spectre de l'étoile est variable, mais montre généralement un continuum (en) avec de larges raies d'émissions d'hydrogène et d'hélium. Contrairement à de nombreux types d'étoiles variables cataclysmiques, les raies d'émissions sont généralement à pic unique, bien que pendant une courte période au cours de chaque orbite, elles montrent un double pic en raison d'un noyau d'absorption dans les raies d'émission. Les raies à pic unique sont représentées dans les explosions de novas et de novas naines, et PX Andromedae est souvent décrite comme ressemblant à une nova, bien qu'elle ne montre pas d'explosions avec de grandes augmentations de luminosité. Cependant, elle a des états hauts et bas, les états bas étant généralement plus faibles et montrant une émission plus faible[10].

PX Andromedae est une étoile très bleue avec un excès ultraviolet, ce qui signifie qu'elle comprend des objets très chauds[10].

Variabilité

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Elle a généralement une magnitude visuelle d'environ 15, bien qu'il y ait des variations rapides continues allant jusqu'à un dixième de magnitude sur une échelle de temps de quelques minutes. Environ toutes les 3,5 heures, la luminosité diminue d'environ une magnitude, puis revient à la normale en une demi-heure environ, elle est facilement identifiable comme des éclipses partielles. Cependant, la profondeur des éclipses varie d'environ 0,5 à 1,5 en magnitude, et cela semble se produire tous les 4,8 jours, ce qui coïncide avec le cycle négatif de la super-bosse. Les éclipses plus profondes se produisent lorsque le cycle de la super-bosse est proche de son minimum[1]. Les variations possibles avec une période de 0,207 jour sont succeptibles d'être un alias observationnel de la période de la super-bosse. PX Andromedae peut avoir à la fois des états élevés (plus brillants) et bas (plus faibles) pour la luminosité moyenne, mais le moment de ceux-ci est incertain[6].

Les éclipses ont été observées pour se produire tous les 0,146 3 jours, supposées être la période orbitale. La période négative de super-bosse est de 4,43 jours. Des super-bosses positives ont parfois été observées, mais ne sont pas toujours présentes[6].

Les étoiles avec ce type de variation sont classées comme des étoiles variables de type SW Sextantis et PX And est parfois considérée comme l'un des prototypes de ce type d'étoile[11]. Bien qu'elles soient considérées comme des variables cataclysmiques et soient souvent décrites comme « semblables à des novas », elles ne montrent pas d'explosions intermittentes. Au lieu de cela, elles sont dans un état d'explosion continue avec un spectre similaire à une nova en cours[12].

Étant donné que le type spectral de PX Andromedae est particulièrement similaire à celui d'U Geminorum[3], il est communément asmis dans ce système, une naine blanche qui accrète dee la matière à partir d'une étoile, et qu'un disque d'accrétion s'est formé autour de la naine blanche. Les super-bosses négatives montrent que le disque d'accrétion est incliné par rapport à l'axe de rotation de la naine blanche et qu'il a une précession rétrograde. De plus, l'étoile qui transmet de la matière n'éclipse pas la partie centrale du disque, ce qui est prouvé par la modulation existante de la profondeur de l'éclipse[6].

Notes et références

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Références

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  1. a et b V. Stanishev, Z. Kraicheva et H. M. J. Boffin, « PX Andromedae: Superhumps and variable eclipse depth », Astronomy and Astrophysics, vol. 394, no 2,‎ , p. 625–632 (DOI 10.1051/0004-6361:20021163, Bibcode 2002A&A...394..625S, arXiv astro-ph/0208270, S2CID 18196561)
  2. a b c d e et f A. G. A. Brown et al., « Gaia Data Release 2: Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365)
  3. a b c et d N. N. Samus, O. V. Durlevich et al., « PX And database entry », sur webviz.u-strasbg.fr (consulté le )
  4. a b et c A. J. Norton, P. J. Wheatley, R. G. West, C. A. Haswell, R. A. Street, A. Collier Cameron, D. J. Christian, W. I. Clarkson, B. Enoch, M. Gallaway, C. Hellier, K. Horne, J. Irwin, S. R. Kane, T. A. Lister, J. P. Nicholas, N. Parley, D. Pollacco, R. Ryans, I. Skillen et D. M. Wilson, « New periodic variable stars coincident with ROSAT sources discovered using SuperWASP », Astronomy and Astrophysics, vol. 467, no 2,‎ , p. 785 (DOI 10.1051/0004-6361:20077084, Bibcode 2007A&A...467..785N, arXiv astro-ph/0702631, S2CID 16358048)
  5. a b et c Roc M. Cutri, Michael F. Skrutskie, Schuyler D. Van Dyk, Charles A. Beichman, John M. Carpenter, Thomas Chester, Laurent Cambresy, Tracey E. Evans, John W. Fowler, John E. Gizis, Elizabeth V. Howard, John P. Huchra, Thomas H. Jarrett, Eugene L. Kopan, J. Davy Kirkpatrick, Robert M. Light, Kenneth A. Marsh, Howard L. McCallon, Stephen E. Schneider, Rae Stiening, Matthew J. Sykes, Martin D. Weinberg, William A. Wheaton, Sherry L. Wheelock et N. Zacarias, « VizieR Online Data Catalog: 2MASS All-Sky Catalog of Point Sources (Cutri+ 2003) », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, vol. 2246,‎ , article no II/246 (Bibcode 2003yCat.2246....0C)
  6. a b c et d N. L. Thomas, « SuperWASP observations of long timescale photometric variations in cataclysmic variables », Astronomy and Astrophysics, vol. 514,‎ , article no A30 (DOI 10.1051/0004-6361/200912650, Bibcode 2010A&A...514A..30T, arXiv 1003.4996, S2CID 6276135)
  7. R. F. Green, D. H. Ferguson, J. Liebert et M. Schmidt, « Cataclysmic variable candidates from the Palomar Green Survey », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 94,‎ , p. 560–564 (DOI 10.1086/131022, Bibcode 1982PASP...94..560G, S2CID 120644760)
  8. Yong Li, Zhaoji Jiang, Jiansheng Chen et Mingzhi Wei, « A CCD Light Curve of the Eclipsing Cataclysmic Variable PG 0027+260 », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 3434,‎ , p. 1 (Bibcode 1990IBVS.3434....1L)
  9. E. V. Kazarovets, N. N. Samus et V. P. Goranskij, « The 71st Name-List of Variable Stars », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 3840,‎ , p. 1 (Bibcode 1993IBVS.3840....1K)
  10. a et b M. D. Still, V. S. Dhillon et D. H. P. Jones, « Emission-line variations of the nova-like variable PX Andromedae (=PG0027+260) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 273, no 4,‎ , p. 863 (DOI 10.1093/mnras/273.4.863, Bibcode 1995MNRAS.273..863S)
  11. D. Boyd, « A Study of the Orbital Periods of Deeply Eclipsing SW Sextantis Stars », Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 40, no 1,‎ (Bibcode 2012JAVSO..40..295B, arXiv 1207.2432)
  12. Coel Hellier et E. L. Robinson, « PX Andromedae and the SW Sexantis Phenomenon », The Astrophysical Journal, vol. 431,‎ , p. L107 (DOI 10.1086/187484, Bibcode 1994ApJ...431L.107H)

Liens externes

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