Ouimetoscope
Type | Salle de cinéma |
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Lieu | Montréal |
Coordonnées | 45° 31′ 06″ nord, 73° 33′ 22″ ouest |
Inauguration | 1906 |
Fermeture | 1924 |
Nb. de salles | 1 |
Capacité | 500, puis 1 200 |
Direction | Léo-Ernest Ouimet |
Le Ouimetoscope fut la première salle de cinéma exclusivement consacrée au cinéma au Canada[1],[2],[3].
Construite à partir d'un cabaret converti, la salle est inaugurée le au coin des rues Sainte-Catherine et Montcalm et offrait 500 places et un petit écran[4]. Elle a ensuite été démolie pour être remplacée par une salle de 1 200 places équipée de l'air climatisé[5].
Pendant 18 ans, le Ouimetoscope est l'endroit par excellence à Montréal autant pour le cinéma français, le cinéma américain et le cinéma québécois qui était toujours accompagné de performances par des musiciens sur place[6].
L'édifice actuel ou se tenait le Ouimetoscope est situé dans l'actuel Village gai de Montréal[7].
Histoire
[modifier | modifier le code]Cabaret
[modifier | modifier le code]Encouragé par le succès qu'il obtenait avec les projections de son « cinétoscope » en 1904, l'ingénieur électrique Léo-Ernest Ouimet investit toutes ses économies (75$) dans la réfection d'un théâtre de cabaret connaissant peu de succès au centre-ville de Montréal afin de le convertir en salle de cinéma de 500 places. Il nomme la salle « Ouimetoscope »[8],[9],[4],[6].
Première salle de cinéma au Canada
[modifier | modifier le code]Malgré son petit écran, le Ouimetoscope fait accourir les foules à chaque représentation[10].
Un an plus tard, Ouimet réinvestit ses profits et construisit une nouvelle salle de 1 200 places équipée de sièges confortables et de l'air climatisé qui était extrêmement rare à l'époque[5]. Malgré le très grand luxe de l'endroit, le prix des places allant de 0,10$ à 0,50$ permettait aux gens des classes sociales plus pauvres d'assister aux représentations (dans une section séparée)[11],[12].
La programmation incluait des productions québécoises, incluant celles de Ouimet, de même que des productions originales françaises et des productions américaines en version traduite[13]. En 1922, des problèmes financiers forcèrent Ouimet à vendre la salle de cinéma[14] qui ferma ses portes deux ans plus tard.
Réouverture temporaire
[modifier | modifier le code]En 1967, le cinéma « Le Canadien » qui occupait le même local reprit le nom Ouimetoscope où étaient présentés des films de répertoire jusqu'en 1993 lorsqu'il fut abandonné[15]. Une plaque honorant la mémoire de Léo-Ernest Ouimet et sa salle de cinéma sont tout ce qui en reste aujourd'hui[16].
De nos jours
[modifier | modifier le code]De 2011 à 2013, l'immeuble est reconstruit à neuf. Il abrite désormais un restaurant au rez-de-chaussée et des logements[17].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Odile Tremblay, « Cent ans du Ouimetoscope », sur Le Devoir, (consulté le ).
- « L'édifice incendié a hébergé au 19e siècle le premier cinéma au Canada », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
- André Gaudreault et Germain Lacasse, « Quand le Nationoscope dama le pion au Ouimetoscope… », 24 images, no 80, , p. 45–48 (ISSN 0707-9389 et 1923-5097, lire en ligne, consulté le )
- Bélanger 1978, p. 53
- Bélanger 1978, p. 94
- Bélanger 1978, p. 68
- « Centenaire : 100 ans de cinéma au Québec », sur Radio-Canada.ca, (version du sur Internet Archive).
- Bélanger 1978, p. 19
- Bélanger 1978, p. 48
- Bélanger 1978, p. 66
- Bélanger 1978, p. 52
- Bélanger 1978, p. 93
- « En bref - Le Ouimetoscope se fait condos », sur Le Devoir, (consulté le )
- Bélanger 1978, p. 193
- « Nouvelle vocation du Ouimetoscope », Le Soleil, , B-3 (lire en ligne)
- The golden age of the silver screen
- « La plus vieille salle de cinéma de Montréal se transforme en condos », Radio-Canada.ca, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon-H. Bélanger, Léo-Ernest Ouimet et les débuts du cinéma québécois, Montréal, VLB éditeur, , 247 p.