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Opération Doppelkopf

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Opération Doppelkopf
Description de cette image, également commentée ci-après
Opération Doppelkopf.
Informations générales
Date 16 -
Lieu Pays Baltes
Issue Victoire tactique allemande sans lendemain
Belligérants
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand Drapeau de l'URSS Union soviétique
Commandants
Walther Model
Ferdinand Schörner
Hovhannes Bagramian
Forces en présence
XXXIXe et XXXXe Panzerkörper
groupe d'armées Nord
croiseur lourd Prinz Eugen
deux torpilleurs
Premier front de la Baltique

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Coordonnées 55° 50′ nord, 23° 10′ est

L'Opération Doppelkopf est une contre-offensive allemande victorieuse menée dans les pays baltes au mois d’. Préparée par Walther Model, cette opération est exécutée à partir du sous la responsabilité de Georg-Hans Reinhardt, remplaçant de Model.

Isolement du Groupe d'armées Nord

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Depuis le , le groupe d'armées Nord est isolé du reste des troupes allemandes déployées à l'Est, les unités de Bagramian ayant atteint les rivages de la Baltique à Tukums, dans le golfe de Riga[1].

Pressentant l'enfermement de ces unités dans les Pays baltes, le chef de l'OKH, Kurt Zeitzler, demande dès le l'autorisation d'évacuer la Courlande[2], ce que Hitler, influencé par Dönitz[3], refuse, souhaitant en faire une base pour la reconquête de l'espace vital[2].

Projets de paix séparée

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De plus, à la fin de l'été 1944, un certain nombre de responsables nazis, Ribbentrop ou Goebbels[4], approuvent l'idée d'un accord avec l'URSS, un second succès partiel donnant de meilleures bases de négociations, en dépit de l'opposition de Hitler[4],[5].

De plus, ce succès, hypothétique avant le lancement de l'offensive, mettrait un terme aux tentatives finlandaises de se retirer du conflit[5].

La Baltique, lac allemand

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Le maintien d'une continuité territoriale entre le Reich et la Courlande permet de maintenir contrôle allemand sur la Baltique, alors utilisée comme terrain d'essai pour de nouveaux sous-marins, destinés à changer le cours de la guerre[3].

De plus, les pays riverains sont abondamment pourvus en matières premières stratégiques pour l'effort de guerre du Reich[3].

Préparation

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Influencé par le rapport optimiste qu'il reçoit de Model du , Hitler souhaite que les unités engagées sur le Front de l'Est montent des opérations offensives[1].

Un objectif ambitieux

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À la demande de Hitler, qui octroie des renforts au groupe d'armées Nord commandé par Ferdinand Schörner[1] et souhaite balayer les unités soviétiques engagées dans les pays baltes[6], Walther Model planifie à contre cœur une offensive visant à rétablir le contact terrestre avec le groupe de Schörner[1].

Des moyens limités

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Pour monter cette opération, Heinz Guderian, responsable de l'OKH, engage les XXXIXe et XXXXe Corps d'armée blindée de la Wehrmacht, renforcés pour l'occasion des 5ème, 7ème et 14ème Panzerdivisionnen et de la division d'élite Grossdeutschland[7]. Ces deux corps blindés comptent dans leurs effectifs une masse de manœuvre de 200 blindés, portés à 300 le , soutenus par 230 avions de combat de la Luftwaffe[6].

Ces moyens sont mis en ligne en vue d'une offensive, organisée en trois poussées, devant aboutir à l'encerclement du premier front de la Baltique, dans la région de Kaunas[6].

Effectifs soviétiques

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Face à cette concentration, Hovhannes Bagramian, commandant du premier front de la Baltique, organise une défense dans la profondeur de son dispositif. La deuxième armée de la garde, renforcée par les moyens antichars de la 93e brigade antichar, doit supporter le premier choc, tandis que le second niveau défensif est composé par deux divisions de fusilliers, appuyés par plusieurs brigades de chars soviétiques[8].

Enfin, la 5e armée et le premier corps de tanks doivent mener la contre-attaque, destinée à regagner le terrain perdu lors du choc allemand[8].

Déroulement des opérations

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Premiers succès allemands

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Lancée le sur un front de 180 kilomètres, les unités allemandes bousculent les unités soviétiques et enregistrent des progressions importantes. Ainsi, le premier jour, les troupes allemandes avancent dans une profondeur de 15 à 25 kilomètres selon les cas[6].

Les unités soviétiques, surprises, reculent. Rapidement, l'offensive s'enlise devant la résistance soviétique et le manque de moyens en infanterie portée[9].

Enlisement allemand

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En effet, revenu de sa surprise, Bagramian ordonne la mise en défense du front, dispose des moyens antichars à même de stopper la masse blindée allemande, tandis que la Luftwaffe se voit balayée du ciel par la chasse soviétique et qu'une réserve blindée se positionne juste derrière les lignes, prête à contre-attaquer[9].

Enlisée, l'attaque allemande est victorieuse à la faveur de la percée au Nord d'un groupe de combat, mené par Hyazinth Strachwitz le , soutenu par des unités lourdes de la Kriegsmarine positionnées dans le golfe de Riga[9].

Un succès sans lendemain

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Les unités allemandes, soutenues par des unités lourdes de la Kriegsmarine, parviennent à atteindre l'objectif qui leur a été assigné. Cependant, l'offensive se révèle un échec stratégique, en dépit du succès tactique de Hyazinth Strachwitz[8]. Un couloir terrestre de 40 kilomètres de large le long de la Baltique, entre le Nord et le Sud de la côte balte, est repassé sous contrôle allemand, mais la faible profondeur du couloir fragilise les résultats obtenus[10].

Cette victoire ne constitue donc pas un succès durable : en effet, le , une offensive soviétique menace les gains de cette opération ; un temps contenues, les unités soviétique parviennent à atteindre la mer Baltique à proximité de Memel, durant le mois d'octobre, enfermant définitivement les unités engagées en Lettonie[9],[10].

Conséquences stratégiques

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Enfin, ce succès persuade une nouvelle fois Hitler de la capacité d'une masse blindée à déstabiliser de vastes unités soviétiques[9].

Notes et références

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Références

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  1. a b c et d Lopez 2014, p. 356.
  2. a et b Baechler 2012, p. 234.
  3. a b et c Kershaw 2012, p. 136.
  4. a et b Baechler 2012, p. 235.
  5. a et b Lopez 2014, p. 357.
  6. a b c et d Lopez 2014, p. 358.
  7. Laurent 2014, p. 438.
  8. a b et c Laurent 2014, p. 439.
  9. a b c d et e Lopez 2014, p. 360.
  10. a et b Kershaw 2012, p. 137.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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