Neder-Over-Heembeek
Neder-Over-Heembeek | |
Tour romane de Neder-Heembeek. | |
Administration | |
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Pays | Belgique |
Région | Région de Bruxelles-Capitale |
Communauté | Communauté flamande Communauté française |
Arrondissement | Bruxelles-Capitale |
Commune | Ville de Bruxelles |
Code postal | 1120 |
Code INS | 21124[1] |
Zone téléphonique | 02 |
Démographie | |
Gentilé | Heembeekois(e)[2] |
Population | 17 595 hab. (2012) |
Densité | 3 252 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 54′ nord, 4° 23′ est |
Superficie | 541 ha = 5,41 km2 |
Localisation | |
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Neder-Over-Heembeek [nedəʁ ovəʁ embek] , parfois abrégé en NOH, est une section de la ville de Bruxelles, située au nord de celle-ci, dans la Région de Bruxelles-Capitale, en Belgique.
Ce fut une commune à part entière jusqu'à son incorporation à la ville en 1921, en même temps que Haren et Laeken. Elle n'a plus d'existence légale depuis lors, elle fait partie intégrante de la ville de Bruxelles. Son code postal est 1120.
C'est notamment là que se trouve l'hôpital militaire Reine Astrid, accueillant les grands brûlés et les services de recrutements de la Défense belge.
Histoire
[modifier | modifier le code]La localité est la seule en Région de Bruxelles-Capitale à pouvoir se prévaloir d’un acte authentique mentionnant son nom dès le VIIe siècle. Cet écrit en langue latine daté de 673 atteste la donation par le roi franc Théodoric (Thierry III) de Haimbecha à l’abbaye Saint-Vaast d’Arras. Le village sera ensuite revendu à l’abbaye de Dieleghem[3].
Par la suite, différents actes antérieurs au XIIIe siècle renseignent Hembecca, Hembec ou Heembeek (autre nom encore employé informellement aujourd'hui, pour nommer une rue et divers services du quartier actuel).
C’est dans un texte daté de 1284[4] que l'on évoque pour la première fois l'existence de deux paroisses, desservies par un même prêtre, qui se partagent ce petit territoire : Neder-Heembeek (en latin, Heembeke inferior[4]) et Over-Heembeek (en latin, Heembeke superior[4]). En 1489, le village est saccagé et brûlé[5].
Au début du XVIIe siècle, le laboratoire de l'alchimiste et philosophe naturel Jean-Baptiste Van Helmont a été construit à Neder-Heembeek.
Fille unique du chevalier Jacques van Ophem[6], seigneur (par achat) d'Over-&-Neder-Heembeke, d'Aa et de la Franchise de Luttre, Conseiller-Receveur Général des Domaines du Roi au Quartier de Bruxelles, puis Conseiller et Commis des Domaines et Finances de Sa Majesté aux Pays-Bas, Marie Elisabeth se marie le avec Paul-Melchior de Villegas, baron d'Hovorst, Seigneur de Bouchout, de Werster, Woorschoten et de Viersel. En 1784, Monsieur de Beughem était seigneur de Neder-Heembeeck et Monsieur van Uffel(e) (ou van Ussel(e) ?)[7], baron d'Heembeeck[8], seigneur d'Over-Heembeeck[9].
Les principaux vestiges de cette époque sont certains éléments des églises des deux anciens villages. Seule la tour romane de l’église Saint-Pierre de Neder-Heembeek a résisté au temps. Datant du XIIe siècle, son aspect robuste lui vient de sa fonction de refuge, les habitants pouvaient en effet s’y barricader en cas d’attaque, en enlevant les échelles amovibles qui reliaient les différents étages. L’église reconstruite en 1860 fut détruite par un incendie provoqué par la foudre le et dut être rasée à l’exception de la tour, restaurée en 1960[10]. Le petit bâtiment de l'ancien hospice pour indigents (le Kluis), situé derrière la tour et datant de 1487, a également été réhabilité. Quant à l’église Saint-Nicolas de Over-Heembeek, si certains éléments de sa tour sont aussi anciens que la tour romane de Neder-Heembeek, le bâtiment et son clocher ont été transformés au milieu du XVIIIe siècle et elle abrite aujourd’hui un musée local[3].
En 1814[11], les deux paroisses sont réunies en une seule entité portant le nom qu’on lui connaît aujourd’hui à la suite de la création de la commune en 1813[12] mais au lieu de reprendre l'ancien nom, ils en créent un nouveau : Neder-Over-Heembeek.
En 1830, au Marly, le bourgmestre, Pierre-Joseph Meeûs, bien informé des événements bruxellois, décide de frapper un grand coup contre les troupes hollandaises : il s'efforça de rallier à la cause de la Révolution les habitants de sa commune. Le , au matin, il fit sonner le tocsin, réunit les villageois armés, leur fit arborer les couleurs nationales et invita les autorités des communes voisines à se joindre à lui. Il exécuta le même jour l'ordre des généraux Van Halen et van der Linden d'Hooghvorst d'occuper les postes principaux et la prison de Vilvorde. Ce qui lui valut la prestigieuse décoration de la croix de fer (Belgique), médaille créée pour honorer les citoyens ayant fait preuve d'une bravoure éclatante dans les combats menés pour l'indépendance nationale. Les Meeûs vendent leur propriété vers 1832 à monsieur Le Gras de Saint-Germain. Ils y sont restés cent-quarante ans.
La commune, encore très rurale au début du XXe siècle, est annexée à la Ville de Bruxelles le (par la loi du publiée au Moniteur belge du ) en raison de la présence sur son territoire d'une portion du canal maritime de Bruxelles à l'Escaut le long duquel était prévue l'implantation d'installations portuaires. À l'époque de l'annexion, la population de la commune s'élevait à 4 229 habitants.
Il s'y trouvait le château de Meudon rasé par la volonté de ses propriétaires en 1931 et dont il ne reste que les pavillons d'entrée et la porte néo-médiévale donnant sur le parc du même nom, classé en 1997.
C'est en 1935 que l'architecte Julien de Ridder (1891-1963) réalise l'actuelle église des Saints-Pierre-et-Paul, située place Peter Benoît. Cet imposant édifice comprend deux grandes tours de brique voulues par l'archevêché et censées symboliser les deux anciennes églises depuis désaffectées.
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Carte Ferraris 1777- Neder-over-Heembeek, le château et la rue de Meudon.
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Neder-over-Heembeek : Fort des trois Trous (plan de Ferraris 1777).
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Pavillon du château de Meudon.
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Neder-over-Heembeek : pavillon du château de Meudon (côté canal).
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Neder-over-Heembeek : grille du pavillon du château de Meudon.
Liste des bourgmestres de la commune
[modifier | modifier le code]- 1815-1826 : Jean-Baptiste Meeûs (1779-1856). Maire puis bourgmestre[13] il passa ses pouvoirs à son neveu pour s'occuper de la construction du Jardin botanique de Bruxelles vers 1826.
- 1826-1832 : Pierre-Joseph Meeûs (1793-1873)[14].
- 1832-1840 : ?
- 1840-1851 : Henricus Cammaert[15]
- 1851-1868 : Petrus Joseph Vanderhaegen[15].
- 1869-1873 : Jean François De Cottignies[15].
- 1873- : Charles Peeters[15].
- 1883-1889 : Charles Cammaert[15].
- 1889-1903 : Philippe van der Elst[15].
- 1905-1910 : Georges de Ro[15].
- 1910- : Brion, dernier bourgmestre avant le rattachement à la ville de Bruxelles[15].
Géographie
[modifier | modifier le code]Les communes qui lui étaient limitrophes sont :
- Laeken (autrefois un des faubourgs de l’ancien Quartier de Bruxelles) et Haren de l'autre côté de la Senne (aujourd'hui du canal). Avec Neder-Over-Heembeek, elles ont toutes les trois été fusionnées en tant que sections dans la commune actuelle de la Ville de Bruxelles (voir le 2e District) ;
- Evere : une autre commune également dans la Région de Bruxelles-Capitale ;
- Strombeek (aujourd'hui un quartier de la section de commune de Strombeek-Bever, fusionnée dans la commune actuelle de Grimbergen) et Vilvorde : autrefois toutes deux dans le Quartier de Bruxelles et aujourd'hui dans la province du Brabant flamand, en Région flamande.
Neder-Over-Heembeek a énormément de liens avec le quartier du Mutsaard (aujourd'hui Laeken) avec lequel il entretient des relations importantes au niveau commercial, scolaire, paroissial, etc. mais avec qui également il forme parfois une unique zone par exemple pour le stationnement ou l’environnement. Ce quartier a une origine complexe. Le nom vient d'une auberge tandis qu'une partie du quartier était sur Over-Heembeek avant son annexion par Laeken (en compensation d'une perte de territoire ailleurs) ; et une autre partie provient d'un hameau qui a disparu par l'extension du domaine royal. De plus, le quartier s'étend sur les anciennes communes de Strombeek-Bever et Vilvorde, le centre du hameau du Mutsaard étant la place du Mutsaert.
Sports
[modifier | modifier le code]La petite localité bruxelloise possède trois clubs de football : le Sporting Bruxelles[16] Brussels city et le Black Star N-O-H. Le Sporting Bruxelles occupe les installations du centre sportif communal Nord tandis que le Black Star évolue dans le Sud de la commune, non loin de Schaerbeek.
Un stade flambant neuf a vu le jour début 2018 : le stade Nelson Mandela. C'est le Sporting Bruxelles qui profite de cette nouvelle enceinte qu'il partage avec l'équipe nationale belge de Rugby[17].
Les deux équipes n'ont jamais atteint le niveau national du football belge. Elles évoluent aujourd'hui en séries provinciales.
La salle du club de basket de première division, le Brussels, est située à Neder-Over-Heembeek.
Hôpital
[modifier | modifier le code]L'hôpital militaire Reine Astrid (HMRA) se trouve à Neder-Over-Heembeek. Situé au no 1 de la rue Bruyn, il abrite un service des grands brûlés très renommé pour ses compétences.
Transports
[modifier | modifier le code]Une station du réseau de transport de Bruxelles porte le nom usuel Heembeek de l’ancienne commune et du quartier actuel autour de la rue de Heembeek, sur l’avenue des Croix du Feu et en bordure du parc du Domaine royal de Laeken.
La section est desservie par les lignes 7, 10[18] et 35 du tramway de Bruxelles et par les lignes 47, 53 et 56 des autobus de Bruxelles.
Habitants célèbres
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Van Helmont, alchimiste, y vécut. Même si sa maison fut détruite, une rue porte encore le nom Venelle de l’Alchimiste en son honneur.
- Steven Vanackere, homme politique flamand.
- Bert Anciaux, homme politique flamand.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marc Meganck « Châteaux et demeures de Bruxelles (II) : Neder-over-Hembeek », dans Demeures Historiques et Jardins, no 174, , p. 2-10.
- Anne Deknop et Krista De Jonge, De la ville et ses plaisantes campagnes, regards sur Bruxelles et ses environs au 18e siècle, dessins et peintures de F.J. Derons et A. Martin, Fontes Bruxellae 4, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 2007.
- Paul de Saint-Hilaire, Bruxelles, Mille ans de mystères, Rossel, Bruxelles, 1978.
- Aimé Bernaerts et Roger Kervyn de Marcke ten Driessche, Les noms des rues à Bruxelles, Ed. De Visscher, Bruxelles, 1951, pp. 254 à 261.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « :: Notre Belgique.be :: », sur www.notrebelgique.be.
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
- D’après Jean d'Osta : Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, éditions Le Livre/Paul Legrain, Bruxelles, édition 1996, 310 p., (ISBN 2-930135-10-7).
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Racine, .
- Ameeuw, Bruxelles au fil des jours et des saisons La Ville- La Région : La Périphérie., LASNE, Édition de l'ARC, , 30e éd., 404 p..
- Susan Koslow, Snyders, Fonds Mercator-Paribas, Anvers, 1995, p. 118 et 119.
- À l'époque le S s'écrivait comme un F et les deux S comme un X).
- création de la baronnie d'Over-Hembeeck en faveur de M. J. B. van Uffele, Conseiller & Receveur général des Domaines & Finances du Roi Philippe V d'Espagne le .
- Liste des titres de noblesse, chevalerie, …, Bruxelles, chez Jos Ermens, Bruxelles, 1784, pages 69, 286 & 289.
- Tour de l'ancienne église des saints Pierre et Paul : classement, in : Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologie, 1937, Bruxelles, Hayez, 1937, p. 95 (en ligne[PDF]).
- Neder-Over-Heembeek, ancienne commune, dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, p. 577.
- André Tihon, « La fusion des communes dans le département de la Dyle sous le régime napoléonien », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 43, no 2, , p. 515–551 (DOI 10.3406/rbph.1965.2572, lire en ligne).
- José Anne de Molina, Pierre-Joseph Meeûs, bourgmestre, surnommé l'homme du gaz, Molenbecca n*9, (Molenbeek-Saint-Jean), 2003
- Liste des décorés de la Croix de fer (Belgique)
- Serge Jaumain, La région de Bruxelles-Capitale, Éditions Racine, coll. « Histoire et patrimoine des communes de Belgique », (ISBN 978-2-87386-585-6)
- « Sporting Bruxelles.be », sur SportingBruxelles.be, (consulté le ).
- « Un stade de Rugby Nelson Mandela sera construit d'ici deux ans », sur LaCapitale.be, (consulté le ).
- « Calendrier », sur MOVE NOhW (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Cellule patrimoine de la Ville de Bruxelles, Promenades bruxelloises : Neder-Over-Hembeek, 2009 (en ligne[PDF]).
- Publication : Neder-Over-Heembeek, un village dans la ville
- Un récit en images sur NOH (en ligne[PDF]).
- (en) « Neder-Over-Heembeek : château des roses [graphic material] », Europeana (consulté le )
- www.neder-over-heembeek.be : site web des comités de quartiers de Neder-Over-Heembeek
- Michel Vanwelkenhuyzen, Neder-Over-Heembeek. Table des anciens registres paroissiaux de baptêmes, mariages et décès, 1648-1822, s.l.n.d., chez l'auteur.
- (fr) « Neder-Over-Heembeek » [PDF], Promenades Bruxelloises, Ville de Bruxelles, (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Neder-Heembeek
- Over-Heembeek
- Maison communale de Neder-Over-Heembeek
- Marly (Neder-Over-Heembeek)
- Chapelle Saint-Landry, déplacée dans le domaine des Trois-Fontaines à Vilvorde en 1933, mais bâtie à Ransbeek au XVIIe siècle.
- Kluis de Neder-Heembeek
- Eugène Plasky, auteur d'un tableau L'Étang de Neder-Over-Heembeek
- Famille Meeûs
- Jean-Baptiste Meeûs (1779-1856), ancien maire et bougmestre de ce village
- Famille de Villegas
- Ransbeek
- Mutsaard