NGC 3125
NGC 3125 | |
La galaxie NGC 3125 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Machine pneumatique |
Ascension droite (α) | 10h 06m 33,4s[1] |
Déclinaison (δ) | −29° 56′ 05″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 13,0 [2] 13,5 dans la Bande B[2] |
Brillance de surface | 12,72 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 1,1′ × 0,7′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,003712 ± 0,000023[1] |
Angle de position | 114°[2] |
Localisation dans la constellation : Machine pneumatique | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 113 ± 7 km/s [1] |
Distance | 21,26 ± 1,53 Mpc (∼69,3 millions d'al)[1] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie irrégulière |
Type de galaxie | S? BCDG[1] E[2],[3] Im? pec[4] |
Dimensions | environ 7,89 kpc (∼25 700 al)[1],[a] |
Découverte | |
Découvreur(s) | John Herschel[4] |
Date | [4] |
Désignation(s) | PGC 29366 ESO 435-41 MCG -5-24-22 AM 1004-294 TOL 3 IRAS 10042-2941[2] |
Liste des galaxies irrégulières | |
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NGC 3125 est une petite galaxie irrégulière située dans la constellation de la Machine pneumatique. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 442 ± 24 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 21,3 ± 1,5 Mpc (∼69,5 millions d'al)[1]. NGC 3125 a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1835[4].
NGC 3125 présente une large raie HI et elle renferme des régions d'hydrogène ionisé[1]. C'est aussi une galaxie à sursauts de formation d'étoiles[5],[6]. La luminosité de la galaxie NGC 3125 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 9,77 × 108 (108,99) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,41 × 1010 (1010,18)[7].
Classification de NGC 3125
[modifier | modifier le code]Certaines sources[2],[3] considèrent cette galaxie comme elliptique. La base de données NASA/IPAC indique qu'il s'agit d'une galaxie spirale ou lenticulaire (S ?), mais de morphologie elliptique (E?). Ces classifications sont sans doute basée sur d'anciennes images, car NGC 3125 n'a rien d'une galaxie elliptique contenant surtout de vieilles étoiles. Les images prises par le télescope spatial Hubble montrent en effet que sa forme n'est pas définie et qu'elle ressemble même aux Nuages de Magellan tout en étant incompréhensiblement plus brillante que ces derniers[5]. La classification de galaxie irrégulière particulière de type magellanique (Im? pec) par le professeur Seligman semble donc mieux convenir à ce que nous connaissons maintenant de cette galaxie.
Toutefois, la base de données NASA/IPAC indique aussi que NGC 3125 est une galaxie naine bleue compacte (BCDG, Blue Compact Dwarf Galaxy), c'est-à-dire une galaxie naine contenant de grands amas stellaires composés d'étoiles jeunes, chaudes et massives donnant à l'ensemble une couleur dominante bleue. Dans la mesure où elles sont constituées d'amas, ces galaxies n'ont pas de forme définie, ce qui semble bien s'appliquer à cette galaxie.
Une galaxie à sursaut de formation d'étoiles et une galaxie Wolf-Rayet
[modifier | modifier le code]S'étendant sur environ 16 000 années-lumière, NGC 3125 connait de violents sursauts de formation d'étoiles massives, comme en témoignent les jeunes étoiles bleues dispersées dans le noyau rosâtre de la galaxie. Certains de ces amas d'étoiles sont vraiment remarquables. L'un des amas les plus extrêmes d'étoiles Wolf-Rayet de notre région de l'Univers, NGC 3125-A1, se trouve dans NGC 3125[5] que l'on peut ainsi qualifier de galaxie de Wolf-Rayet.
Une récente étude[8] a été réalisée dans les domaines de l'ultraviolet lointain et du proche infrarouge à l'aide du télescope spatial Hubble pour trois amas (A1, B1 et B2) présents dans cette galaxie. L'âge estimé de ces amas se situe entre 3 et 4 millions d'années et leur masse est respectivement de 1,7 x 105 , 1,4 x 105 et 1,1 x 105 . La proportion d'étoiles Wolf-Rayet à celle d'étoiles de type O est de 0,23 et de 0,10, une proportion rarement vue dans d'autres galaxies. On retrouve dans l'amas A1 des étoiles extrêmement massives dont la masse dépasserait 120 [8].
Malgré leur apparence sur l'image prise par le télescope spatial Hubble, les points blancs flous autour de la galaxie ne sont pas des étoiles, mais des amas globulaires. Ces amas sont constitués d'anciennes étoiles et ils peuplent le halo de NGC 3125. Ils sont en orbite autour de la galaxie, comme les quelque 150 que compte la Voie lactée[5].
Groupe de NGC 3175
[modifier | modifier le code]Les galaxies NGC 3113, NGC 3125, NGC 3137, NGC 3175 et ESO 499-37 forment un petit groupe de galaxies rapprochées, le groupe de NGC 3175[9],[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 3125 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3100 à 3199 », sur astrovalleyfield.com (consulté le ).
- (en) « NGC 3125 sur HyperLeda » (consulté le ).
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3125 » (consulté le ).
- (en) « Image: Hubble views a galaxy fit to burst » (consulté le ).
- (en) « A galaxy fit to burst » (consulté le ).
- D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF]).
- Aida Wofford, Claus Leitherer, Rupali Chandar et Jean-Claude Bouret, « A Rare Encounter with Very Massive Stars in NGC 3125-A1 », The Astrophysical Journal, vol. 781#2, , p. 34 pages (DOI 10.1088/0004-637X/781/2/122, lire en ligne).
- « Une liste des groupes de galaxies proches, Un Atlas de l'Univers, Richard Powel » (consulté le ).
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 3125 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 3125 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 3125 sur la base de données LEDA
- NGC 3125 sur le site de SEDS
- (en) NGC 3125 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 3125 sur le site du professeur C. Seligman