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Mundane History

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Mundane History

Titre original เจ้านกกระจอก
Jao nok krajok
Réalisation Anocha Suwichakornpong
Scénario Anocha Suwichakornpong
Acteurs principaux

Arkaney Cherkam
Paramej Noiam
Anchana Ponpitakthepkij

Sociétés de production Electric Eel Films
Pays de production Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
Genre Drame
Durée 82 minutes
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Mundane History[1] (Thai : เจ้านกกระจอก, Jao nok Krajok) est un film thaïlandais réalisé par Anocha Suwichakornpong et sorti en 2009[2].

Dans une vaste demeure de Bangkok, Ake, un jeune paraplégique, vit aux côtés d'un père autoritaire et distant qu'il exècre. Solitaire et mutique, Ake s'est enfermé dans un univers peuplé de songes cosmiques... Pun, un aide-infirmier est engagé pour l'assister. Les premiers instants sont difficiles - Ake est colérique et silencieux - mais, petit à petit, des rapports d'intimité se nouent entre Pun et Ake.

Fiche technique

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  • Titre du film : Mundane History
  • Titre original : เจ้านกกระจอก (Jao nok Krajok)
  • Titre alternatif : Une histoire banale (Histoire ordinaire ou Histoire terre à terre[3])
  • Réalisation et scénario : Anocha Suwichakornpong
  • Photographie : Ming Kai Leung - Couleurs
  • Musique : The Photo Sticker Machine, Furniture
  • Montage : Lee Chatametikool
  • Décors : Parinda Moongmaipho
  • Production : A. Suwichakornpong, Soros Sukhum
  • Pays d'origine : Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
  • Société de distribution : Survivance (France)
  • Genre : Drame
  • Durée : 82 minutes
  • Dates de sortie :
  • au Festival international du film de Pusan (Corée du Sud)
  • en salles en France
  • Arkaney Cherkam : Pun, l'infirmier
  • Phakpoon Surapongsanuruk : Ake, le jeune paraplégique
  • Paramej Noieam : Thanin[5], le père de Ake
  • Anchana Ponpitakthepkij : Sumjai

Récompenses

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Autour du film

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La première diffusion mondiale de ce film a eu lieu au Festival international du film de Busan en 2009[9]. Ce film est aussi choisi pour ouvrir le 7ème Festival mondial du film de Bangkok le 6 novembre 2009[10].

La cinéaste Anocha Suwichakornpong dit qu'elle cherche à questionner la "masculinité thaïlandaise" largement occultée par le cinéma de son pays patriarcal[11].

Le film a pu être découvert en France à Paris Cinéma, au Festival international du film de La Rochelle[12] et au Festival des 3 Continents[13] de Nantes dont le directeur artistique, Jérôme Baron, écrit au sujet du film : « Par quel bout prendre le premier long-métrage d’Anocha Suwichakornpong déjà remarquée en 2008 avec un court intitulé Graceland ? À côté de la Palme d’or 2010 obtenue par Apichatpong Weerasethakul, l’expérience Mundane History, qui pourrait donner l’impression de se cacher derrière sur son titre (mundane signifie anodin, quelconque), se donne à la fois comme l’autre film thaïlandais à voir et l’une des grandes révélations asiatiques de l’année. Tout en retenue et pourtant d’une audace folle, le film saisit pour mieux la déborder par des projections organiques et cosmiques la force d’inertie (psychologique, sociale, sexuelle) qui étreint ses personnages."

Le film a pu être découvert en Allemagne au Festival du film de Munich[14].

Apichatpong Weerasethakul qui collabore avec le même monteur qu'Anocha Suwichakornpong a déclaré au sujet du film : "Anocha a réalisé plusieurs films aussi délicats qu’audacieux. Son Mundane History m’a laissé un sentiment d'étrangeté. Je suis un grand admirateur."

"Expérimental, spirituel, politique, un beau premier film venu de Thaïlande." écrit Léo Soesanto dans Les Inrockuptibles du 16/01/2013.

Mundane History d'Anocha Suwichakornpong serait une des œuvres signalant l'émergence d'une nouvelle école cinématographique thaïlandaise. Après avoir constaté ce fait, Julien Welter[15]regrette, toutefois, qu'il lui apparaisse comme un « doux rêve manquant de chair malgré ses envolées fascinantes. »

On y retrouve, tout de même, la « délicatesse et le penchant expérimental d'Apichatpong Weerasethakul », observe Louis Guichard[16]. L'ombre tutélaire de ce glorieux aîné pourrait gêner, si le film n'instillait pas « un charme ténu mais réel à cette chronique envoûtante rongée par le mal de vivre et sublimée par l'illumination, sondant l'extraordinaire dans l'ordinaire, osant des décrochages merveilleux, de la terre au cosmos, de la souffrance à la transcendance. »[17]

« Avec sa manière de déconstruire subtilement la chronologie de son récit, de mélanger les registres d'images, de mêler l'intime et le cosmique, Mundane History est un bien excitant objet cinématographique », commente Jean-François Rauger[18].

Et, de plus, le film d'Anocha Suwichakornpong « ébauche, par associations visuelles, une réflexion sur la condition humaine rapportée à l'infini du temps et de l'espace. Se détachent alors une petite cosmogonie en son et lumière et une spectaculaire scène de naissance par césarienne. »[19]

« Dans le fil du récit, les rapports père-fils se substituent alors à la relation infirmier-malade [...] Le thème de la filiation, tel qu'il est saisi dans sa dimension la plus mélancolique, et les éclats d'une cosmogonie illustrée donnent à Mundane History les allures d'un Tree of Life tropical, mais sans la dimension mystique ni l'ambition totalisante du grand récit à la Malick. Ses atours arty un peu chichiteux n'empêchent pas l'émotion d'affleurer dans ce film-planétarium étreignant jusqu'au bout sa métaphore astronomique [...] », écrit, en conclusion, Jean-Philippe Tessé pour Cahiers du cinéma[20].

Le DVD imprimé en France inclut, en plus du film Mundane History, l'affiche du film, un livret de 24 pages et deux courts métrages d'Anocha Suwichakornpong :

  • Graceland (2006), film de fin d'études, le premier court métrage thaïlandais à être sélectionné en compétition officielle à Cannes (17 min)
  • et Lunch (2010), un hommage à l'adolescence (30min) (segment du film Breakfast, Lunch, Dinner réalisé par Wang Jing, Anocha Suwichakornpong et Kaz Cai)[21].

Notes et références

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  1. (th) « Mundane History », sur thaicinema.org (consulté le )
  2. Niogret Hubert, « Mundane History », Positif, no 624,‎ , p. 48 (ISSN 0048-4911)
  3. « Un ovni venu de Thaïlande », sur humanité.fr, L'Humanité,
  4. « Mundane History », sur telerama.fr, Télérama
  5. (en) Jeannette Catsoulis, « In My Father's House, That Airless, Bitter Place », sur nytimes.com, The New York Times,
  6. (en) « Mundane History with Anocha Suwichakornpong », sur tiff.net, Festival international du film de Toronto
  7. Leo Soesanto, « Mudane history », sur lesinrocks.com, Les Inrockuptibles, (consulté le )
  8. (en) « Mundane History », sur netpacasia.org (consulté le )
  9. (en) « Mundane History », sur biff.kr,
  10. Martine Hellen, « 7ème World Film Festival de Bangkok : Le 7ème Art vous emmène au 7ème ciel », Gavroche Thaïlande, no 181,‎ , p. 25 (lire en ligne [PDF])
  11. Didier Peron, « Thaï story », sur next.liberation.fr, Libération,
  12. « Mudane History », sur archives.festival-larochelle.org,
  13. « Mudane History »
  14. (de) « Mundane History », sur filmfest-muechen.de, Festival du film de Munich,
  15. L'Express, 14/01/2013.
  16. Télérama, 16/01/2013.
  17. Excessif-TF1 news
  18. L'objet cinématographique rare d'A. Suwichakornpong in : Le Monde, 15/01/2013.
  19. L. Guichard in : Télérama, 16/01/2013.
  20. Cahiers du cinéma, janvier 2013, n°685.
  21. (th) « "Lunch" », sur thaicinema.org (consulté le )

Liens externes

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