Morelmaison
Morelmaison | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Miatta 2020-2026 |
Code postal | 88170 |
Code commune | 88312 |
Démographie | |
Gentilé | Mormageon(ne)s |
Population municipale |
195 hab. (2021 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 16″ nord, 5° 54′ 57″ est |
Altitude | 320 m Min. 307 m Max. 338 m |
Superficie | 5,48 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Vosges |
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Morelmaison est une commune française située dans le département des Vosges dans le canton de Châtenois en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Mormageon(ne)s.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village se situe à 1 km de la ville de Gironcourt-sur-Vraine.
Le village est arrosé par la Vraine, affluent droit du Vair.
Une station de compression de gaz GRT-Gaz est installée à proximité.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Saint-Paul | Dommartin-sur-Vraine | |||
Viocourt | N | Biécourt | ||
O Morelmaison E | ||||
S | ||||
Houécourt | Gironcourt-sur-Vraine |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Vraine et le ruisseau de Larosoire[1],[Carte 1].
La Vraine, d'une longueur totale de 22,9 km, prend sa source dans la commune de Domjulien et se jette dans le Vair à Removille, face à Vouxey, après avoir traversé dix communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Morelmaison est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), terres arables (36,9 %), forêts (7,7 %), zones urbanisées (7,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Gentilé
[modifier | modifier le code]Les habitants s'appellent les Mormageons et les Mormageonnes. Ce gentilé à priori mystérieux n'est rien d'autre que le nom lorrain de la commune. Voir la section toponymie pour les origines du gentilé.
Toponymie
[modifier | modifier le code]On trouve dans les documents historiques : G. de Morilidomibus au XIIe siècle ; Moresmaison en 1179 et 1187 ; Moresmayson en 1194 et Symon de Morelmaison la même année ; Hugo de Morenmansionibus en 1194 ; Moremasuns en 1197 ; Morelmaison en 1210 ; Moresmaison en 1211 ; Morelmaison en 1465 ; Moirel Maison en 1466 ; Maremaison au XVIIe siècle ; Morel Maison et Morelli Domus en 1768[15] ; Morelle Maison sur la carte de Cassini.
Que ce soit dans la langue originelle ou en français à travers les âges, le toponyme commence par more. En patois et dans cette micro région, il semble que more soit la prononciation locale du nom propre Morel. Le lorrain roman amuït souvent la dernière consonne. Morilidomibus semble être une latinisation tardive du toponyme. Morili pour Morel et domibus pour domus : la maison de Morili. Rappelons toutefois que la toponymie n'est pas une science exacte et que d'autres fourniront peut-être une autre explication.
Histoire
[modifier | modifier le code]Sous l'ancien régime, la seigneurie du village de Morelmaison appartenait au chapitre de la Primatiale de Nancy et au seigneur de Gironcourt. Le village faisait partie du bailliage de Neufchâteau. Il semble que les appels étaient portés à Nancy car le , le duc René II arbitre une querelle entre les habitants de Gironcourt et ceux de Morelmaison. L'affaire était sérieuse puisqu'il y eut au moins un mort lors des affrontements[16].
Les actes de baptême, de mariage et de sépultures commencent en 1685. Au spirituel, Morelmaison avait une église annexe de la paroisse de Saint-Paul, certains actes ont donc été rédigés à Saint-Paul avec la mention Morelmaison.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]En 2012, Morelmaison s'est dotée d'une toute nouvelle mairie.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 2], en évolution de −7,14 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Une station de compression de gaz naturel, exploitée par GRTgaz, est installée sur le territoire de la commune.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Entre 1778 et 1783, le régiment de Metz se trouve en Amérique et combat aux côtés des indépendantistes. Quatre enfants de Morelmaison sont engagés dans ce régiment :
Antoine Merlin né à Morelmaison en 1743. Il s'engage au régiment de Metz Le . Il est tué en 1780 ; Martin Grandmangin né à Morelmaison en 1754, s'engage le 20 février 1771 ; François Grandmangin né à Morelmaison en 1758, s'engage le 2 juillet 1775 ; Jean Guedon né à Morelmaison en 1756, s'engage le 26 décembre 1776[21].
Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Morelmaison sur le site de l'Institut géographique national
- le patrimoine de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Lorraine
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Morelmaison » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Morelmaison », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la ruisseau la Vraine »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Morelmaison et Rollainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Morelmaison ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Paris, Imprimerie Nationale, , 698 p. (lire en ligne), p. 285.
- J.C. Chapelier et G. Gley, documents rares ou inédits de l'histoire des Vosges, tome 7, Épinal, V. Collot, , 402 p. (lire en ligne), p. 267-270.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Les combattants français de la guerre américaine, Paris, Ministère des affaires étrangères, , 368 p. (lire en ligne), p. 323-324.