Microcline
Microcline[1] Catégorie IX : silicates[2] | |
Microcline. | |
Général | |
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Classe de Strunz | 09.FA.30
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Classe de Dana | 76.1.1.5
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Formule chimique | KAlSi3O8 |
Identification | |
Masse formulaire[3] | 278,3315 ± 0,0034 uma Al 9,69 %, K 14,05 %, O 45,99 %, Si 30,27 %, |
Couleur | incolore ; blanc ; gris ; jaunâtre ; jaune gris ; jaune ; rouge ; rougeâtre ; vert ; vert bleuâtre ; bleu |
Système cristallin | triclinique |
Réseau de Bravais | centré C |
Classe cristalline et groupe d'espace | Pinacoïdal ; C1 |
Macle | très commun suivant les lois de Carlsbad, Baveno, et Manebach; ou polysynthétique comme l'albite. |
Clivage | parfait à {001}, bon à {010} |
Cassure | irrégulière |
Habitus | prismatique ; tabulaire ; massif ; grenu ; compact ; agrégat ; isométrique ; laminaire ; cryptocristallin |
Faciès | cristaux prismatiques allongés suivant [001] ou [100] |
Échelle de Mohs | 6 - 6,5 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux ; nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | α=1,514-1,529 β=1,518-1,533 γ=1,521-1,539 |
Biréfringence | δ=0,007-0,010 ; biaxe négatif |
Fluorescence ultraviolet | luminescent, fluorescent |
Transparence | transparent à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | de 2,54 à 2,57 |
Propriétés physiques | |
Radioactivité | à peine détectable |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le microcline est une espèce minérale du groupe des silicates, du sous-groupe des tectosilicates et de formule idéale KAlSi3O8, avec présence des éléments ou composés mineurs ou en trace suivants : Fe, Ca, Na, Li, Cs, Rb et H2O. Cette espèce de la famille des feldspaths et de la sous-famille des feldspaths potassiques donne les plus grands cristaux connus, soit 50 mètres et 13 500 tonnes[4].
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrit par Johann August Friedrich Breithaupt en 1830[5], le microcline peut être chimiquement similaire à l'orthose monoclinique. Mais en raison de son appartenance au système cristallin triclinique, l'angle du prisme est légèrement inférieur à un angle droit ; ainsi, microcline est tiré du grec ancien μικρός / mikrós, « petit » et de κλίνω / klínō, « incliner ».
Topotype
[modifier | modifier le code]- Arendal, Aust-Agder, Norvège
- Stavern (Fredriksvärn), Larvik, Vestfold, Norvège
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Critères de détermination
[modifier | modifier le code]Le microcline a de nombreuses propriétés physiques similaires à l'orthose. On peut l'identifier sous rayons X ou examen optique, et il apparaît avec un microscope polarisant sous la forme d'une structure en grille unique.
Variété et mélanges
[modifier | modifier le code]- amazonite : variété verte, colorée par le plomb.
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]C'est une modification triclinique du feldspath de potassium dans laquelle les atomes de silicium et d'aluminium prennent une distribution ordonnée dans les tétraèdres. Il s'agit ainsi d'un polymorphe de l'orthose.
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8,577 Å, b = 12,967 Å, c = 7,223 Å, α = 90,65 °, β = 115,933 °, γ = 87,783 ° ; Z = 4, V = 721,85 Å3
- Densité calculée = 2,56 g/cm3
Propriétés physiques
[modifier | modifier le code]Le microcline peut être clair, blanc, jaune clair, rouge brique ou vert. Il est généralement caractérisé par des doubles hachures qui forment un système cristallin triclinique par transformation de l'orthose monoclinique.
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]- Gîtologie
- C'est un feldspath alcalin riche en potassium. Le microcline se forme durant le lent refroidissement de l'orthose. En effet, il est plus stable à basse température que l'orthose. La sanidine est un polymorphe de feldspath alcalin, stable à plus haute température.
- minéraux associés
- quartz, plagioclase sodique, muscovite, biotite, hornblendes.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
[modifier | modifier le code]- Autriche
- Werschenschlag, Zwettl, Waldviertel, Basse-Autriche[6]
- Belgique
- Carrières de porphyre de Quenast, Rebecq, Province de Brabant wallon[7]
- France
- Île de la Loge, Saint-Jacut-de-la-Mer, Ploubalay, Côtes-d'Armor[8]
- Pegmatite de Gonnard, Essertines-en-Châtelneuf, Montbrison, Loire, Rhône-Alpes[9]
- Norvège
- Arendal, Aust-Agder
- Stavern (Fredriksvärn), Larvik, Vestfold
Exploitation des gisements
[modifier | modifier le code]Les pierres gemmes peuvent être taillées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bulletin de minéralogie de la Société française de minéralogie et de cristallographie, vol. 107, 1984, p. 401.
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .
- (de) Johann August Friedrich Breithaupt, « Ueber die Felsite und einige neue Specien ihres Geschlechts », Journal für Chemie und Physik, vol. 60, , p. 316-330 (lire en ligne).
- (de) Reinhard Exel, Die Mineralien und Erzlagerstätten Österreichs, , 447 p. (présentation en ligne).
- Claude Pire, Histoire, industrie, géologie des Carrières de Quenast, Musée d'Arenberg, .
- Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°5 - Côtes-du-Nord, Éditions du BRGM, 1975, p. 150-153
- F. Gonnard, Minéralogie des départements du Rhône et de la Loire, A. Rey, , 122 p., p. 6 & 36.