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Marcel Martin (homme politique)

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Marcel Martin
Illustration.
Fonctions
Maire de Charmes

(8 ans et 11 mois)
Élection avril 1992 (Partielle)
Réélection juin 1995
Prédécesseur Jean Felten
Successeur Gilbert Claudel
Maire de Nancy

(7 ans et 1 mois)
Élection février 1970 (Partielle)
Réélection mars 1971
Prédécesseur André Rosambert
Successeur Claude Coulais
Sénateur

(9 ans et 5 jours)
Élection 26 septembre 1965
Circonscription Meurthe-et-Moselle
Groupe politique RASNAG
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Charmes (Vosges)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Charmes (Vosges)
Nationalité Française
Profession Conseiller d'Etat

Marcel Martin, né le à Charmes et mort le à Paris (15ème arrondissement), est un homme politique français, qui fut sénateur-maire de Nancy.

Fils d'un luthier installé à Nancy[Note 1], docteur en droit en 1940[1], Marcel Martin réussit l'année suivante le concours d'admission à la fonction d'auditeur au Conseil d'État [2]. Il est nommé directeur des services juridiques et de législation du ministère de l'Intérieur, puis du gouvernement militaire de la zone française d'occupation (1944 - 1949). Il est ensuite conseiller technique au cabinet du secrétaire d'État à la recherche scientifique, puis au cabinet du secrétaire d'État à l'agriculture André Dulin (1956) et directeur du cabinet de ce-dernier quand il devint ministre des anciens combattants (1957)[3]. Il est en 1959 commissaire du Gouvernement près l'assemblée plénière du contentieux du Conseil d'Etat[4]. Conseiller d'État en 1963[5], il est placé en position de détachement lorsqu'il est élu sénateur en 1965[6]. Il a bénéficié du retrait d'un sénateur sortant, Joseph de Pommery.

Il s'oppose en 1969 au référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation voulu par le général de Gaulle, en étant notamment l'un des fondateurs avec d'autres sénateurs et l'un des animateurs de l'Union pour les libertés démocratiques et constitutionnelles, dont il est le secrétaire général[7],[8],[9]. Il soutient la candidature d'Alain Poher, président du Sénat, à l'élection présidentielle[10],[11].

Conseiller municipal de Nancy depuis 1959, membre du Parti radical, qu'il quitte vers 1960[12], il s'oppose au député-maire Pierre Weber lors de la crise qui secoue le conseil municipal de cette ville en 1969-1970 et mène une liste victorieuse, « Nancy-capitale », lors d'une élection municipale partielle en . Il est ensuite élu maire de Nancy, et réélu l'année suivante, à la suite des élections municipales. Sa majorité municipale va de la gauche socialiste[Note 2] aux centristes et à la droite modérée.

Sous son mandat, le quartier de la place Thiers est réaménagé, et la Tour Thiers est construite, ce qui provoque des polémiques et entraîne la modification des projets des promoteurs immobiliers et de la municipalité. Le projet de construction de la tour Stanislas, prévu depuis le début des années 1960 dans le quartier Saint-Sébastien est abandonné, après son interdiction par le secrétaire d'Etat à la culture Michel Guy, au grand dam de Marcel Martin, qui affirme lors d'une conférence de presse : « Le plan de rénovation du quartier Saint-Sébastien a été projeté il y a près de vingt ans (...), bien avant que nous soyons à l'hôtel de ville. Je l'approuve, car il s'accompagne d'un programme de salubrité incontestable. Cette tour Stanislas figurait au plan-masse établi en 1960. Si elle a évolué en altitude (95 mètres à 120 mètres) c'est pour densifier et animer le centre de la ville. Durant ces vingt années, aucune objection ne nous a jamais été faite (...). Et il est navrant de constater que l'on défait aujourd'hui ce qui a été fait hier, simplement sous la pression de l'opinion publique »[13]. Ses opposants mettent en cause son affairisme : Marcel Martin était membre du conseil d’administration de la société qui construisait la tour Thiers[14].

Il n'est pas réélu sénateur en 1974, doit céder la présidence du district urbain à un élu de la banlieue (Paul Muller, maire de Villers-lès-Nancy)[15] et perd son poste de maire en 1977, au profit de Claude Coulais, député républicain indépendant.

Dans les années 1980, il préside à Paris le Cercle républicain, installé au 5 avenue de l'Opéra. C'est une institution vénérable née en 1907 qui accueille dans ses salons et son restaurant des réunions et des déjeuners des élites. Il y réunissait dans les années 1960 des personnalités du parti radical[16]. Il organise et préside un jury du Cercle républicain[Note 3]. Le cercle a aussi proposé quatre salles de jeu ; le baccara est autorisé de 1987 à 1989, puis le ministre de l'intérieur Pierre Joxe retire l'autorisation d'exploitation de jeux lorsqu'un trafiquant de drogue est soupçonné de les utiliser pour blanchir de l'argent sale[17].

Détail des fonctions et des mandats

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Mandat parlementaire
Mandat local
  • 1970-1977 : maire de Nancy

Publications

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  • Le Conseil d'Etat, sauvegarde de la démocratie (s.d.)[4]
  • Les institutions politiques de la France (1959-1961)[4].

Décorations

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Notes et références

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  1. Marc Martin, installé rue des Carmes
  2. Ancien secrétaire fédéral de la SFIO de Meurthe-et-Moselle, de juin 1966 à 1970, Gérard Cureau est ainsi son deuxième adjoint, de 1970 à janvier 1976, avant de mener contre lui une liste de gauche en 1977 : maitron.fr, notice CUREAU Gérard, Georges par Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 30 décembre 2008
  3. Composé en 1983 de personnalités comme Jean-Baptiste Duroselle, André Castelot, Georges Potut, Jacques Soustelle et de vice-présidents du cercle : Pierre Lépine, Georges Portmann, Pierre-Christian Taittinger : Albert Lebacqz, 1983, l'année des euro-missiles, éditions France-Empire, Bottin mondain, 1984

Références

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  1. L'Est républicain, 7 avril 1940 (en ligne sur kiosque-lorrain.fr)
  2. « Au conseil d'd'État », L'Echo de Nancy, 28 janvier 1941, p. 3 (en ligne sur kiosque-lorrain.fr)
  3. « M. Marcel Martin est élu maire par le nouveau conseil municipal de Nancy », Le Monde, 19 février 1970
  4. a b c d e f g h i et j Cf. sa fiche sur le site du Sénat.
  5. « Nomination de quatre conseillers d'État », Le Monde, 23 août 1963
  6. « Au conseil d'Etat », Le Monde, 8 décembre 1965
  7. « L'Union pour les libertés démocratiques et constitutionnelles : opposition au référendum », Le Monde, 15 février 1969, « Les prises de position des partisans du " non " », Ibid., 20 mars 1969, « M. Giscard d'Estaing n'approuvera pas le projet de loi référendaire La campagne du référendum passionne peu l'opinion », Ibid., 15 avril 1969
  8. Didier Georgakakis, Yves Déloye (dir.), Les républiques en propagande: pluralisme politique et propagande : entre déni et institutionnalisation XIXe – XXIe siècles, L'Harmattan, 2006, p. 409
  9. Dominique Pado, Les 50 jours d'Alain Poher, Denoël, 1969, p. 129-130
  10. « M. Poher transmettra vendredi ses pouvoirs à M. Pompidou », Le Monde, 18 juin 1969
  11. Monica Charlot, Jean Charlot, Persuasion et politique : les campagnes de Georges Pompidou et Alain Poher, Revue française de science politique, n°2, 1970, p. 243
  12. Le Nouvel Observateur, 29 juin 1970
  13. « La rénovation du centre de Nancy », Le Monde, 5 mars 1975
  14. « Il y a 50 ans, la folie destructrice dans Nancy », L'Est républicain, 10 février 2013
  15. « Vers une nouvelle crise municipale à Nancy ? », Le Monde, 22 janvier 1975
  16. Jean-André Faucher, Les Clubs politiques en France, 1965, p. 57
  17. « L'affaire Campana et ses répercussions M. Pierre Joxe retire au Cercle républicain l'autorisation d'exploitation de jeux », Le Monde, 29 avril 1989, « Enquête au Cercle républicain après l'arrestation d'un trafiquant de drogue », Ibid., 27 avril 1989 : Pascal Campana, trafiquant de drogue, est soupçonné d'avoir utilisé les tables de jeu pour blanchir de l'argent sale. Marcel Martin a été entendu dans le cadre de l'enquête policière.

Articles connexes

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Liens externes

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