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Mémorial de la Shoah

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Mémorial de la Shoah
Logo du Mémorial de la Shoah.
Informations générales
Type
Musée de la Shoah (d), mémorialVoir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
janvier 2005
Site web
Collections
Nombre d'objets
Objets personnels de déportés, documents, etc.
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Commune
Adresse
17 rue Geoffroy-l'Asnier
75004 Paris
Coordonnées
Carte

Le Mémorial de la Shoah est un lieu de mémoire du génocide des Juifs, situé à Paris en France. Il réunit dans un même lieu :

En face de l'ancien camp d'internement de La Muette à Drancy, une antenne du Mémorial de la Shoah a été ouverte en 2012.

Historique du mémorial

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En , pendant la Seconde Guerre mondiale à Grenoble, Isaac Schneersohn et Léon Poliakov fondèrent clandestinement le Centre de documentation juive contemporaine, dans le but de réunir des preuves documentaires sur la destruction des Juifs d'Europe.

En 1957, fut inauguré le Mémorial du Martyr juif inconnu. En , l'ensemble du site avec le Mur des Noms prend le nom de Mémorial de la Shoah.

Le , un mémorial situé sur le site de l’ancien camp de Drancy[1] a été inauguré par François Hollande, président de la République française[2].

Le mémorial est présidé depuis 2005 par Éric de Rothschild.

Actions du Mémorial de la Shoah

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  • Expositions temporaires sur l'histoire des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en France et en Europe. Elles s'appuient également sur l'art et la littérature.
  • Activités pédagogiques et actions de formation :
    • accueil de classes
    • ateliers pédagogiques
    • projections rencontres en partenariat avec le Forum des Images
    • formation en direction des publics adultes, notamment pour les enseignants
    • voyages sur les lieux de mémoire et au premier chef, Auschwitz
    • université d'été
  • Accueil des familles de victimes
  • Activités éditoriales :
    • Revue d'histoire de la Shoah, créée en 1946, consacrée aux génocides du XXe siècle
    • édition de monographies

L’allée des Justes

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Le « Mur des Justes »

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L’Allée des Justes et le mémorial.

En bordure du mémorial, dans l'allée des Justes, un « Mur des Justes » rend hommage aux Justes de France, dont il présente la liste par année (de nomination au titre de Juste) et par ordre alphabétique. Ce « Mur des Justes » a été réalisé par Antoine Jouve, Simon Vignaud et Anne Sazerat, architectes et Bernard Baissait, graphiste. Il est inauguré le , en même temps qu'une exposition temporaire consacrée aux Justes.

Il y a, en 2015, 3 899 Justes de France[3], mais seuls 3 853 noms figurent sur le mur, la dernière mise à jour datant de 2014.

Le passage amplifié

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Le passage amplifié est une œuvre sonore des artistes suédois et belge Miriam Bäckström et Carsten Höller en mémoire des enfants juifs déportés, inaugurée le . Il s'agit d'une série de haut-parleurs située dans l'allée des Justes, en bordure du mémorial, qui reprennent et déforment les sons de la rue de sorte qu'ils semblent venir de nulle part[4].

Cette œuvre symbolique a été commandée par le Comité de l'art de la ville de Paris, en réponse à la demande du Conseil national pour la mémoire des enfants juifs déportés d’ériger un mémorial en souvenir des 11 400 enfants juifs français[5] — dont 6 100 petits Parisiens — déportés vers les camps d’extermination nazis entre 1942 et 1944. Elle a coûté 150 000 euros[6].

Le Mur des Noms

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Le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah.
Une partie du Mur des Noms du Mémorial de la Shoah.

Le Mur des Noms, taillé dans des pierres provenant de Jérusalem, se trouve à l'entrée du mémorial. Son rôle est de garder la mémoire des 75 568 juifs français et étrangers, dont 11 400 enfants, déportés de France. Les noms sont classés par année, de 1942 à 1944 et par ordre alphabétique. Le service des archives du CDJC fait régulièrement des mises à jour : lorsqu'il retrouve le nom d'autres personnes juives déportées de France ou constatent qu'un nom a été mal orthographié sur les listes de déportation, les noms sont gravés en fin de liste avec comme introduction « Le Nom des déportés découverts après l'inscription ».

Ceux qui souhaitent se recueillir peuvent déposer des bougies, des fleurs ou des cailloux au pied des murs où les noms sont inscrits.

Le Mur des Noms a été inauguré le par le président Jacques Chirac.

Après le Mur des Noms, après l'entrée, un peu au fond une librairie spécialisée sur la Shoah, le nazisme, l'antisémitisme et l'histoire du peuple juif.

La crypte.

Sous le parvis, une crypte abrite le tombeau du martyr juif inconnu. Dans ce tombeau en marbre noir, ont été déposées le , des cendres de Juifs exterminés dans les camps de la mort et dans les ruines du ghetto de Varsovie, mêlées à de la terre d'Israël. Le monument a la forme de l'étoile de David au centre de laquelle brûle une flamme éternelle, hommage aux six millions de Juifs disparus pendant la Seconde Guerre mondiale. Le tombeau a été réalisé par les architectes Alexandre Persitz et Georges Goldberg[7].

Sur un des murs, il est écrit :

הביטו וראו אם יש מכאוב כמכאבי - נער וזקן בתולתי ובחורי נפלו בחרב

Ce qui signifie :

« Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur — le jeune et le vieux, mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont tombés sous le glaive. »[8]

Le Mémorial des enfants

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Une partie du Mémorial des enfants.

Dans la salle du Mémorial des enfants, 3000 photographies d'enfants juifs déportés depuis la France sont présentées les unes à côté des autres[9].

Le Centre de documentation juive contemporaine

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Ce centre, situé dans les étages supérieurs du mémorial, conserve un fonds documentaire parmi les plus importants d'Europe : 40 millions de documents d'archives dont 90 000 photos et 80 000 ouvrages et périodiques[10]. Il est ouvert aux chercheurs comme aux simples citoyens qui peuvent y rechercher des documents concernant leur famille.

Films tournés au Mémorial de la Shoah

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L'entrée principale est au numéro 17 de la rue Geoffroy-l'Asnier dans le 4e arrondissement de Paris. Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Paul (lignes 1 du métro), Hôtel de Ville (lignes 1 et 11) et Pont Marie (ligne 7).

Notes et références

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  1. « Le mémorial de la Shoah à Drancy », sur Mémorial de la Shoah (consulté le ).
  2. « Hollande inaugure le mémorial de la Shoah à Drancy ce vendredi », sur liberation.fr, (consulté le ).
  3. Chiffre communiqué par le Comité français pour Yad Vashem au 1er octobre 2015.
  4. L’œuvre sonore consiste « en une série de haut-parleurs (dissimulés sous une coque à 6 mètres de hauteur et sur 27 mètres le long de la façade du collège François-Couperin), de micros, d’amplificateurs de sons et d’un système d’effet sonore. Les sons captés par les micros sont amplifiés et isolés par le système d’effets acoustiques qui modifie légèrement les sonorités, en les rendant plus aiguës et en allongeant leur durée. Ce matériau sonore est alors diffusé - sans être enregistré -, avec un léger décalage temporel, par des haut-parleurs de type line array. Ceux-ci ont pour particularité la production de sons semblant venir de nulle part, tels des voix venant de l’intérieur même des cerveaux, des corps des passants. Les sons extérieurs sont quant à eux amplifiés. » (Mairie de Paris).
  5. « Paris.fr, site officiel de la ville de Paris », sur paris.fr.
  6. Marie-Anne Gairaud, « L'ode imperceptible aux enfants juifs », Le Parisien du 24 septembre 2008, édition de Paris.
  7. Avant-projet de construction du tombeau du martyr juif inconnu, 1952.
  8. Ce texte est constitué de deux extraits du livre des Lamentations. La traduction suivante est celle du Rabbinat (1906). Lam. 1:12 : « N'est-ce pas à vous que je m'adresse, Ô vous tous qui passez par là ? Regardez et voyez s'il est une douleur comparable à ma douleur à moi, dont l'Éternel m'a affligée au jour de son ardente colère. » Lm 2:21 : « Ils sont étendus sur le sol des rues, le jeune homme et le vieillard, mes vierges et mes adolescents sont tombés sous le glaive ».
  9. « Musée de la Shoah, l'exposition permanente », sur Mémorial de la Shoah (consulté le ).
  10. « Histoire du mémorial de la Shoah »

Bibliographie

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  • Dominique Jarrassé, Guide du patrimoine juif parisien, Parigramme, 2003.

Articles connexes

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Liens externes

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