Aller au contenu

Louis des Escotais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis des Escotais
Titres de noblesse
Comte des Escotais
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Londres
Nationalité
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Anne-Geneviève de Pineau
Autres informations
Propriétaire de
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Louis, comte des Escotais, naît le au chateau de la Roche des Escotais et décède à Londres le [1]. Il est maréchal de camp des armées de Louis XVI[2].

Origines familiales

[modifier | modifier le code]

Louis des Escotais, descend d'une ancienne famille aristocratique du Maine (les Escotais). En écrivant sur sa famille, François-Alexandre de la Chesnay dans son dictionnaire sur la noblesse écrit[3]:

« Cette seigneurie qui a appartenu successivement à ceux de ce nom, les remonte à l’origine des surnoms et à l’établissement des fiefs héréditaires, au moyen de quoi ces fiefs et ces surnoms sont devenus propres aux familles. »

Le premier des Escotais, Thibault, a participé à la troisième croisade en 1191 auprès de Richard Cœur de Lion[4],[5] et la filiation de Louis est prouvée jusqu'à Guillaume II des Escotais qui vivait en 1280[4],[5],[6],[7].

Son père, Michel-Roland des Escotais, lieutenant général des armées du roi, a obtenu l'érection de ses terres en comté des Escotais par lettres patentes du roi Louis XV en 1755[1].

Sa mère, Anne Geneviève de Pineau de Viennay, est la fille de Jacques de Pineau de Viennay, baron de Lucé et conseiller au Parlement[1].

Il est le neveu de Louis-Joseph des Escotais, lieutenant général sous Louis XVI, grand hospitalier de l'ordre de Malte et gouverneur de l'île de Ré[1].

Louis-Jacques-Roland des Escotais naît le dans le château familial de la Roche des Escotais, à Saint-Paterne-Racan en Touraine[8]. Il est le deuxième enfant et principal héritier d'une fratrie de trois enfants. Sa soeur aînée, Marie-Anne, épouse Annet de Chavagnac, fils de Gilles et petit-fils de Henri-Louis, et sa sœur cadette, Michelle-Geneviève, épouse Anne-Jean Le Gras du Luart[1].

Son père, Roland des Escotais, mène une vie brillante à la cour du roi Louis XV à Versailles, qui lui vaudra notamment de recevoir les honneurs de la Cour en 1767 et 1770[1],[9],[10]. Il s'agit d'une des distinctions nobiliaires des plus prestigieuses réservée aux plus anciennes familles nobles s'étant illustrées sur le champ de bataille.

Le , à l'âge de 24 ans, il épouse Marie-Louise de Plas, dame de compagnie de Sophie de France[11] puis d'Adélaïde de France[1],[12],[13]. Le roi Louis XV, le futur Louis XVI, Marie-Antoinette ainsi que toute la famille royale lui font l'honneur de signer son contrat de mariage[14].

Contrat de mariage de Louis des Escotais signé par Louis XV et la famille royale
Contrat de mariage de Louis des Escotais signé par Louis XV et la famille royale

De cette union naissent trois enfants [1]:

Tout comme son père avant lui, il a l'honneur de recevoir les honneurs de la Cour en 1775[10], venant ainsi reconnaitre les services exceptionnels que sa famille a rendus à la couronne.

À la suite de la Révolution, il quitte la France en septembre 1791 avec son fils ainé[15]. Il prend alors le commandement d'une des divisions de l'armée des Princes. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[16].

Il part ensuite s'installer à Londres avec son fils ainé où il reste durant près de vingt années et y décède le 9 novembre 1812 à l'âge de 66 ans. Il est inhumé dans le cimetière de l'église de Saint-Pancras Old Church[1].

Carrière militaire

[modifier | modifier le code]

Louis des Escotais débute sa formation très jeune comme il était d'usage pour les fils de l'aristocratie. En 1760, à l'âge de 14 ans, il entre dans la première compagnie des mousquetaires du roi. Il poursuit sa formation auprès de son oncle Louis-Joseph des Escotais (maréchal de camp du régiment de Chantilly) qu'il assiste comme aide de camp. À ses côtés, et alors qu'il n'a que 15 ans, il prend part à la guerre de Sept Ans. Sa bravoure est particulièrement remarquée lors de la bataille de Friedberg (28-30 août 1762) où il est blessé au bras et son cheval est tué sous lui[16].

En 1765, à l'âge de 19 ans, il achève sa formation et prend le commandement d'une compagnie du régiment d'Esterhazy puis quatre ans plus tard est promu mestre de camp[16].

Ses capacités militaires mais aussi diplomatiques étant remarquées, il est nommé conseiller d'ambassade auprès des États généraux des Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) le 12 novembre 1772. Il y mène un certain nombre d'activités de renseignements pour le compte de Louis XV[17].

Il rentre ensuite en France et reçoit le 18 avril 1776 le commandement du régiment du Boulonnois de la part de Louis XVI . Il est à cette occasion promu colonel[18],[19]puis brigadier des armées en 1781[16].

Sa loyauté et sa bravoure lui valent l'honneur d'être décoré en 1777 de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, distinction récompensant les officiers les plus valeureux[16].

Il termine sa carrière dans l'armée de l'ancien régime au grade de maréchal de camp qu'il obtient le 9 mars 1788[5],[20],[16].

Comme de nombreux aristocrates, à la suite de la Révolution, il part combattre dans l'armée des Princes où son expérience lui permet alors de prendre le commandement d'une des divisions. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[16]. À la suite de ce dernier acte de bravoure, il arrête alors d'exercer le métier des armes et émigre en Angleterre.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h et i M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 4, Paris, (lire en ligne), p. 145
  2. Table de la Gazette de France, (lire en ligne), p. 350
  3. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, (lire en ligne), p. 76
  4. a et b A. Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 1900-1910 (lire en ligne), Section des Ecottais
  5. a b et c M. de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse tome VI, Paris, (lire en ligne), p. 77
  6. Bibliothèque Nationale de France - Fonds Chérin
  7. Bibliothèque Nationale de France - Fonds Nouveau d'Hozier
  8. Archives Départementales d'Indre et Loire - 6NUM6/231/017
  9. M. Lainé, Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France, Paris, (lire en ligne), p. 378
  10. a et b Louis d'Izarny-Gargas, Nouveau Nobiliaire de France, (ISBN 2-910654-06-0), p. 539
  11. Gustave-Armand de Reiset, Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, Paris, (lire en ligne), p. 149
  12. C. d'Achon, Généalogie de la famille Jarret de La Trousselière,, Laval, (lire en ligne), p. 72
  13. Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), p. 179
  14. Archives Nationales - MC/ET/LXXXVIII/728
  15. Archives départementales des Yvelines - 3E 44 242
  16. a b c d e f et g Archives du Service Historique des Armées - 4YD 3177
  17. Archives du Ministère des Affaires Etrangères - MN 266 QO
  18. La gazette de France, Paris, 7 janvier 1783 (lire en ligne), p. 6
  19. La gazette de France, Paris, (lire en ligne), p. 196
  20. Almanach Royal, Paris, (lire en ligne), p. 166

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • François-Alexandre de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, 1773, Lire en ligne
  • Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome II, 1900-1910, Lire en ligne
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome IV, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1873, Lire en ligne
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, 1839, Lire en ligne
  • Jacques Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome III, Tours, 1878-1884, Lire en ligne

Fonds d'archives

[modifier | modifier le code]