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Liste d'objets légendaires et sacrés

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Cette liste non exhaustive concerne les objets légendaires et sacrés appartenant au domaine des légendes, des religions et de la mythologie. Elle comprend plusieurs familles (armes, reliques, vêtements…).

Cette liste exclut les objets magiques relevant du domaine du merveilleux ou du fantastique, présents dans la littérature récente (contes de fée, fantasy, science-fiction) ou au cinéma. Ces derniers sont répertoriés dans :

Le Saint Graal. Tableau de Dante Gabriel Rossetti (1874).

Armes de puissance

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Épées aux pouvoirs surnaturels voire dangereux

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Note : Pour les épées dans la fiction récente (cinéma, séries, romans, jeux vidéo, etc.), voir :

« Amenonuhoko », la lance utilisée par les créateurs du monde dans la tradition shintoïste.
  • Amenonuhoko, lance utilisée par les divinités shinto Izanagi et Izanami pour créer le monde.
  • Gae bolga, la lance magique de Cúchulainn dans la mythologie celtique irlandaise. Son nom signifie « javelot-foudre ».
  • Gáe Buide (« Lance Jaune ») et la Gáe Derg (« Javelot Rouge »), lances de Diarmuid Ua Duibhne, pouvant infliger des blessures dont nul ne pouvait guérir.
  • Gungnir, la lance du dieu Odin. Elle a la caractéristique de frapper toujours sa cible et de revenir à la main de celui l'a lancée.
  • La Sainte Lance (ou « lance de LonginLonginus — »), l'arme qui a percé le flanc de Jésus de Nazareth lors de la crucifixion.
  • La lance du chef des Celtibères, Olyndicus (en), une lance d'argent qu'il prétendait envoyée du ciel, s'était, par son allure de prophète, gagné les esprits de tous[1].
  • La lance de frêne d'Achille, que lui seul pouvait soulever et lancer. C'est un présent du centaure Chiron.
  • La lance d'Athéna. Lors du concours entre Athéna et Poséidon pour savoir à qui appartiendra la future ville d'Athènes, Athéna lança sa lance sur le sol, et un olivier est sorti de la terre, là où la lance a touché le sol.
  • La lance de St-Georges, voir aussi Ascalon, l'épée de St-Georges.
  • La lance de Lugh, objet légendaire druidique du dieu Lugh, qui pouvait tuer n'importe qui d'un seul coup et transpercer jusqu'à 9 ennemis si elle était lancée.
  • Les Trois Lances de l'Empire Céleste (天下三名槍), trois lances considérées comme les meilleures du Japon. Elles se nomment Tonbogiri, Nihongo et Otegine. Toutes les trois sont des variantes de Yari, avec des lames très longues et gravées, et sont encore de nos jours conservées en bon état dans les musées japonais. Tonbogiri est également célèbre pour avoir été maniée par le général Honda Tadakatsu, considéré comme l'un des plus grands héros de la caste samouraï.
  • Gandiva, l'arc d'Arjuna dans la Bhagavad-Gītā, partie centrale du poème épique sanskrit du Mahabharata, dans la mythologie hindoue.
  • Vijaya, l'arc de Karna, le frère aîné des pandavas et plus tard du roi d'Anga au Mahabharata, dans la mythologie hindoue.
  • L'arc d'Apollon pouvait entraîner non seulement la mort mais encore la famine et la peste. Artémis, sa sœur jumelle, avait également un arc magique. Pour punir Niobé qui avait défié leur mère Léto, les dieux jumeaux massacrèrent de leurs flèches les nombreux enfants de Niobé, les Niobides.
  • les flèches de l'arc de Cupidon pouvaient provoquer l'amour ou la haine de la personne en ayant été touchée. Ces flèches étaient de plomb (désamour) ou d'or (amour). Si l'on ignore qui a fabriqué l'arc, on sait en revanche que c'est Vulcain qui en a fabriqué les flèches.
  • L'arc d'Ulysse, que lui seul pouvait bander. Sa femme Pénélope répondit aux prétendants qui la pressaient de choisir un nouvel époux, qu'elle ne consentirait à épouser que celui qui serait capable de bander l'arc de son époux disparu et de tirer une flèche au-dessous de douze haches alignées, comme Ulysse savait le faire (cf. Odyssée - Chant XIX). À son retour, et après avoir remporté cette épreuve, ce dernier massacra de ses flèches tous les prétendants ayant sommé Pénélope de choisir l'un d'entre eux et pillé sa maison.
  • L'arc et les flèches d'Hercule / Héraclès. Trempées dans le sang de l'Hydre de Lerne, les flèches d'Hercule étaient mortelles. Les Centaures dont l'innocent Chiron en firent les frais mais surtout Nessos, qui tentait de violer Déjanire au gué de l'Evenos.
  • L'arc de Pâris, dont on dit que c'est le dieu Apollon qui a dirigé la flèche jusqu'au talon d'Achille, son seul point vulnérable.
  • Les flèches de l'arc de Philoctète : Philoctète avait reçu l'arc d'Hercule après la mort de ce dernier. Les devins avaient indiqué que Troie ne pourrait être prise sans l'arc et les flèches de Philoctète. Or celui-ci, gravement blessé, avait été abandonné sur l'île de Ténédos (ou Lemnos selon les versions). Ulysse et Néoptolème (fils d'Achille) vinrent le chercher et le firent soigner par Machaon et Podalirios, médecins des grecs. C'est ainsi qu'il parvint à tuer Pâris de ses flèches.
  • L'arc d'Artémis (Diane).
  • Le trident de Poséidon, avec lequel il frappe l'Acropole de la future ville d'Athènes d'où en sort une source d'eau salée (ou un cheval, selon les traditions). Ce trident peut également occasionner des tremblements de terre quand on frappe le sol avec.
  • Le trident d'Amphitrite, femme de Poséidon, un trident de combat moins puissant que celui de son mari mais prouvant son mariage avec le roi des océans. Elle commande aux créatures marine grâce à celui ci.
  • Trisula, le trident du dieu hindou Shiva, symbole qui concentre, pour ses adorateurs, les pouvoirs de la trimūrti, c'est-à-dire la création, la préservation et la destruction.
Thor, dieu de la mythologie nordique, brandissant son marteau Mjöllnir contre les géants, (Mårten Eskil Winge, 1872).
  • Mjöllnir, le marteau magique de Thor. Arme fabuleuse, fabriquée par les nains Brokk et Eitri à la demande de Odin, ce marteau est capable de revenir à la main de son lanceur et de commander la foudre.
  • Le marteau d'Héphaïstos.
  • La massue du Dagda, massue de vie et de mort dans la mythologie celtique irlandaise.
  • Le marteau de Sucellos, qui lui permet de tuer et ressusciter.
  • La « Foudre de Zeus », arme fabriquée pour lui par les Cyclopes.
  • Vajra, l’arme du dieu Indra. Il s’agit de l’origine de la foudre.

Protections

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  • L'armure divine d'Achille, créée par Héphaïstos et réputée inviolable.
  • L'armure d'Énée, faite également par Héphaïstos à la demande de son épouse Aphrodite, mère d'Énée.
  • Kavacha, l'armure donnée par Sūrya à Karna et que ce dernier porte sur lui dès sa naissance.
  • L'armure de Beowulf, faite par Weyland.
  • Andvaranaut, un anneau magique ayant appartenu à Andvari pouvant engendrer de l'or et assurant ainsi la fortune de son propriétaire.
  • Draupnir, l'anneau en or du dieu Odin. Il se multiplie par 9 toutes les 9 nuits. C'est d'ailleurs un symbole de richesse inépuisable. Il a été forgé par les nains.
  • L'anneau des Nibelungen, qui se réfère à une ancienne légende liée à un anneau maudit forgé par les Nibelungen, un peuple de nains légendaires. Deux versions de cette légende sont connues : l'une scandinave, à travers l'Edda poétique et la Völsunga saga, l'autre germanique racontée dans La Chanson des Nibelungen.
  • L'anneau de Gygès, roi de Lydie, qui le rendait invisible.

Boucles d'oreilles

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Objets religieux

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L’Arche d'alliance lors de son passage devant les murs de Jéricho.
Enluminure de Jean Fouquet, v.1470-75.

Objets bibliques

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  • Le Voile de Véronique, un linge avec lequel sainte Véronique aurait essuyé le visage du Christ lors de sa Passion ; l'image du visage de Jésus-Christ s'y serait miraculeusement imprimée.
  • La Vraie Croix, une croix sur laquelle le Christ aurait été crucifié. Elle aurait été découverte au début du IVe siècle par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, dit le Grand.
  • La Sainte Couronne, une couronne d'épines qui aurait été posée sur la tête du Christ avant sa crucifixion.
  • La Sainte Éponge, une éponge imbibée de vinaigre qui aurait été utilisée pour atténuer les souffrances du Christ lors de sa crucifixion.
  • Le Saint-Suaire (appelé aussi le Mandylion), un linceul qui aurait servi à envelopper le corps du Christ après sa mort et sa mise au tombeau. Il aurait été fourni, ainsi que le tombeau, par un notable nommé Joseph d'Arimathie.
  • La Main de Midas, qui transforme tout ce qu'elle touche en or.
  • Le Corps du Christ, dont la consommation permet de vivre éternellement.
  • Le Sang du Christ, dont la consommation préserve éternellement de la soif.
L'arche de Noé. Tableau d'Edward Hicks (1846).
Le cheval de Troie. Peinture de Giovanni Domenico Tiepolo.

Objets volants

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  • Les ailes de cire et de plumes de Dédale qui, dans la mythologie grecque, les inventent pour s'échapper avec son fils Icare du Labyrinthe qu'il a lui-même construit. Icare, malgré l'avertissement de son père, grisé par le vol, l'insouciance ou par orgueil, utilise ces ailes trop près du soleil : elles fondent, précipitant ainsi sa chute dans la mer.
  • La chape de Saint-Martin, coupée en deux pour la partager avec un pauvre.
  • Outre une trentaine de tuniques plus ou moins légendaires, la tunique de Nessos, synonyme de cadeau empoisonné. Elle était imprégnée du sang de Nessus, qui brûla Hercule jusqu'à ce qu'il s'immole par le feu pour mettre fin à ses souffrances.
  • La peau du Lion de Némée, qu'aucune lame ne peut pénétrer et qu'Héraclès revêtit.
  • Valshamr, le manteau de plumes de la déesse nordique Freyja. Il permet à celui qui le porte de se changer en oiseau et de voler d'un monde à l'autre.
  • La Toison d'or, toison de Chrysomallos, un bélier ailé sur lequel Phrixos et Hellé s'enfuirent pour échapper à leur belle-mère, Ino. Elle fut volée par Jason et les Argonautes avec l'aide de Médée.
  • Le voile d'Ino : c'est un voile magique appartenant à la déesse Ino et qui protège de la douleur et de la mort quand il est mis sur la poitrine. Dans l'Odyssée, Ino prête son voile à Ulysse le temps que ce dernier arrive sur l'île des Phéaciens.
  • Le voile d'Isis, vêtement porté par cette déesse égyptienne, évoqué par des auteurs grecs comme Plutarque, qui parle plutôt d'une tunique.
Statue d'Hermès (détail) coiffé de son pétase ; statue exposée au Musée Pio-Clementino (Musées du Vatican).
  • Megingjord (« qui augmente la force »), ceinture portée par le dieu nordique Thor qui lui donne la force de soulever son marteau Mjöllnir.
  • La Ceinture d'Hippolyte, reine des amazones, l'objet d'un des douze travaux d'Héraclès.
  • La ceinture d'Aphrodite. Elle a été fabriquée par Héphaïstos. Cette ceinture accorde à toute femme qui la porte une attirance irrésistible. Aphrodite s'en sert pour séduire Héphaïstos lorsqu'elle lui est infidèle, Héphaïstos lui pardonnant toujours.
  • Les chaussures de Vidar, magiques et totalement indestructibles.
  • Les sandales ailées, attribut divin d'Hermès, constitué d'une paire de sandales ailées lui permettant de voler du Mont Olympe jusqu'à la Terre pour porter les messages divins.
Note : Dans les textes bibliques, il n'est fait mention que du « fruit de la connaissance du bien et du mal »[3].

Autres aliments

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Objets créateurs de nourriture

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La Table ronde.

Objets divers

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La fontaine de jouvence vue par Lucas Cranach (1546).
  • La fontaine de jouvence, une fontaine magique symbole d’immortalité ou de perpétuel rajeunissement.
  • Le Trésor impérial du Japon, constitué de trois objets légendaires offerts par Amaterasu à son descendant Ninigi, puis transmis aux empereurs du Japon : l'épée de Kusanagi, le miroir-bouclier de Yata et la perle incurvée de Yasakani.
  • Le fil d'Ariane, un fil dans la mythologie grecque qu’Ariane donne à Thésée lorsqu'il est enfermé dans le Labyrinthe du Minotaure et qui lui permettra de s'en échapper.
  • Le Nimbe, un cercle ou un disque de lumière que les peintres et les sculpteurs placent, depuis l'Antiquité, autour de la tête des personnages sacrés, des héros divinisés, de Dieu ou des saints. À ne pas confondre avec l'auréole, qui est l'irradiation du corps entier.
  • Le cœur de Tursas, cœur mythique de la créature Iku Turso, censé porter chance dans la mythologie finnoise.

Notes et références

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  1. « Olyndicus par Florus - 1965 », sur arbre-celtique.com (consulté le ).
  2. Les baladins de la tradition
  3. Genèse 2.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Baron de Reiffenberg, Revue de Bruxelles : Des armes et destriers merveilleux dans les poëmes des trouvères, Bruxelles, Société nationale pour la propagation des bons livres, (lire en ligne), pages 44-53. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Baron de Reiffenberg, Bulletins de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique : Des armes et destriers merveilleux dans les poëmes des trouvères, Bruxelles, Hayez, (lire en ligne), pages 165-17253. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Glenn Searfoss, Cycles of Norse Mythology : Tales of the Aesir Gods, Andrews UK Limited, , 836 p. (ISBN 978-1-78982-070-6, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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