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Lise Enjalbert

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Lise Enjalbert
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Fonction
Présidente
Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Aimée Élise TrullaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de médecine de Toulouse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Faculté de médecine de Toulouse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Lise Enjalbert, née le à Tiaret (Algérie française) et morte le à Toulouse (Haute-Garonne)[1], est une professeure de virologie, historienne, peintre française et première femme nommée mainteneur de l'Académie des Jeux floraux.

En 1941, Lise Enjalbert commence sa carrière médicale en sortant première du concours de l'internat de Toulouse[2], puis devient chef de clinique des maladies infectieuses et se spécialise en bactériologie.

En 1949, elle installe et dirige le premier laboratoire de bactériologie et d'hygiène de Toulouse et devient l'assistante du Pr Georges Andrieu (1899-1970), premier clinicien à diriger un service consacré aux maladies infectieuses à Toulouse. Durant six mois de cette même année, puis en 1962, Lise Enjalbert se rend aux États-Unis pour se perfectionner auprès du Pr John Fréderic Enders (1897-1985) dans son laboratoire à Boston. Entre ces deux séjours, Enders reçoit le Prix Nobel de médecine en 1954 avec Frederick Robbins (1916-2003) et Thomas Weller (1915-2008). Ses séjours, lui permette d'améliorer les techniques pour photographier, au microscope électronique, les virus et à les cultiver sur les milieux vivants et sur œuf embryonnaire mis en culture cellulaire[2].

En 1964, elle est élue à l'unanimité en tant que membre de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse et commence une riche carrière académique. Elle publie plusieurs communications importantes dans sa spécialité, dont : « Les voyages des virus pathogènes dans le monde des hommes », « Quelques réflexions : de la pourriture d'hôpital à l'infection nosocomiale », « Voyage historique en microscopie électronique », « Les rétrovirus avant et après le Sida » et « La contagion avant et depuis Pasteur »[2].

Lise Enjalbert devient titulaire de la chaire de bactériologie et virologie, biologiste des hôpitaux, chef de service en juillet 1965 et professe à la faculté de médecine de Toulouse[2]. Après avoir introduit l'enseignement de la virologie, qui sera couplé à celui de parasitologie, dans les hôpitaux de Toulouse, elle participe à la mise en place de laboratoires de microbiologie, tout en développant l'hygiène hospitalière et la création du comité de lutte contre les infections nosocomiales[2],[3].

Lors de l'âge de sa retraite professionnelle en 1985, Lise Enjalbert s'intéresse à l'histoire des hôpitaux de Toulouse[4],[5] et contribue à la restauration de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques[Note 1], par l'intermédiaire de l'« Association des amis de l'Hôtel-Dieu et de La Grave », dont elle est cofondatrice en 1985[3], avec le concours du directeur général du CHU, Yvon Lemarié (?-2006), l'aide et le soutien des Prs Guy Lazorthes (1910-2014), Henry Cadenat (1923-2008) et l'ensemble du corps médical. Lise Enjalbert anime un cycle annuel de conférence centrées sur l'histoire de ces hôpitaux et un prix de thèse sur un sujet concernant cette histoire[2].

De 1988 à 1990, Lise Enjalbert est la première femme présidente de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse et également la première femme à être nommée mainteneur des Jeux floraux en 2005[3]. Elle se partage, avec autant de compétence et de sérieux entre les deux Académies[2].

En 1991, ses confrères lui confient la charge de la bibliothèque où elle joue un rôle essentiel pour obtenir de la mairie la construction de locaux adéquats afin d'installer 40 000 volumes dans l'Hôtel d'Assézat, siège des Académies de la ville[2].

Lise Enjalbert décède le à l'âge de 98 ans[3].

Publications

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(Liste de publications non-exhaustive).

Ouvrages
En tant que directrice
Articles

Distinction

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Entre 2019 et 2022[6], durant les travaux de la réalisation de la ligne C du métro toulousain, un tunnelier est nommé Lise Enjalbert[7]. Le nom de la station téléphérique est nommé en référence au quartier et à la virologue : Oncopole - Lise Enjalbert[6].

Notes et références

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Note
  1. L'Hôtel-Dieu Saint-Jacques est classé patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998, dans le cadre plus large du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Références
  1. Notice : « Lise Enjalbert », sur BnF.
  2. a b c d e f g et h Jacques Arlet, « Éloge de Madame Lise Enjalbert » [PDF], sur Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, (consulté le ).
  3. a b c d et e « Hommage de la communauté hospitalière à Madame Lise Enjalbert, ancien professeur de bactériologie - virologie » [PDF], sur Centre hospitalier universitaire de Toulouse, (consulté le ).
  4. André Hermet et L. Enjalbert, « Visite de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques le 16 janvier 1988 », L'Auta, Toulouse, Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse,‎ , p. 157-160 (ISSN 2113-3700, BNF 34475573, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. L. Enjalbert, « Séance du 12 avril 2005 », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Toulouse, s.n.,‎ , p. 299-300 (ISSN 0373-1901, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. a et b « Station Téléo Oncopole - Lise Enjalbert », sur Structurae, (consulté le ).
  7. « Qui est Lise Enjalbert, cette figure toulousaine qui donne son nom à un tunnelier de la ligne C du métro ? », sur France Bleu, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Jacques Arlet, Lise Enjalbert, in Le Dictionnaire de Toulouse, Loubatières, 2004.
  • Jacques Arlet, « Éloge de Madame Lise Enjalbert », dans Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, vol. 177, t. VII, Toulouse, s.n., , 247 p. (ISSN 0369-1896, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 39-42.

Liens externes

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