Libertine Amathila
Minister of Health and Social Services | |
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Richard Kamwi (en) | |
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Ben Amathila (en) |
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Distinction |
Libertina Inaviposa Amathila (née Appolus, le ) est une femme politique et une médecin namibienne. Elle a participé à la lutte pour l'indépendance, a été l'une des premières femmes ministres de ce pays et a été vice-Première ministre de la Namibie, de 2005 à 2010.
Biographie
[modifier | modifier le code]Amathila est née à Fransfontein, dans la région de Kunene[1] et est d'origine damaras[2]. En 1962, elle rejoint les rangs de la SWAPO, en exil[2],[3]. Par les aides dont bénéficie cette organisation, elle reçoit une bourse pour prolonger en Pologne des études de médecine, commencées en Afrique. Elle sort diplômée de l'académie de médecine de Varsovie en 1969, devenant ainsi la première femme médecin de Namibie[4],[5],[3].
Au congrès de la SWAPO en Tanzanie de cette même année 1969, elle est nommée secrétaire adjointe pour la Santé et le bien-être, membre du comité central et directrice du conseil des femmes de la SWAPO[3]. Elle travaille ensuite dans les camps de réfugiés. Elle se marie avec Ben Amathila[6]. Peu avant l'indépendance, elle devient membre de l'Assemblée constituante de la SWAPO, de à , puis membre de l'Assemblée nationale de la Namibie après l'indépendance en [3]. Elle est ministre des Pouvoirs locaux et du Logement entre 1987 et 1989, puis ministre des Pouvoirs régionaux, du Territoire et du Logement du au et enfin ministre de la Santé et des Services sociaux de 1996 à 2005[7]. En 2000, elle lance l'initiative de distribuer des préservatifs aux prisonniers, compte tenu de la proportion de séropositifs dans la population carcérale (un quart). Il s'ensuit un vif échange avec le secrétaire d'État aux Prisons, Jeremiah Nambinga, homophobe. Ce dernier fait mine de s'interroger : « Pourquoi Libertine Amathila, ministre de la Santé, tient-elle à distribuer des préservatifs aux prisonniers, les femmes et les hommes étant séparés ? »[8],[9]. Le , elle devient vice-Première ministre, puis se retire de la vie publique à la fin des années 2000[4].
Libertine Amathila reçoit la médaille Ongulumbashe pour ses actes de bravoure et ses états de service en 1987, et elle se voit décerner en 1991 la Nansen Refugee Award[4],[6].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Profile of Amathila », sur klausdierks.com
- Christian Bader, La Namibie, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 55
- (en) Victor L. Tonchi, William A. Lindeke et John J. Grotpeter, Historical Dictionary of Namibia, Scarecrow Press, , 2e éd. (lire en ligne)
- (en) Mwaka Liswaniso, « Dr. Libertine Inaviposa Amathila – The first Namibian Women Physician and Deputy Prime -Minister (1940…) », New Era, (lire en ligne)
- (en) To honour Women's Day: profiles of leading women in the South African and Namibian liberation struggles, International Defence and Aid Fund, (lire en ligne), « Dr. Libertine Amathila », p. 42
- (en) Martha Akawa, The Gender Politics of the Namibian Liberation Struggle, Basler Afrika Bibliographien, (lire en ligne)
- "Sep 1996 - Government changes", Keesing's Record of World Events, Volume 42, September, 1996 Namibia, Page 41255.
- Christian Colombani, « En vue », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Max Hamata, « Namibia: Prisons Ministry Resists Official Condom Directive », Namibian, (lire en ligne)