Le Vaudreuil
Le Vaudreuil | |
Gustave Loiseau (1865–1935), La rue de village, Saint-Cyr-du-Vaudreuil | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Bernard Leroy 2020-2026 |
Code postal | 27100 |
Code commune | 27528 |
Démographie | |
Gentilé | Valderoliens |
Population municipale |
3 632 hab. (2021 ) |
Densité | 255 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 25″ nord, 1° 12′ 24″ est |
Altitude | Min. 8 m Max. 127 m |
Superficie | 14,22 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Louviers (banlieue) |
Aire d'attraction | Louviers (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Val-de-Reuil |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Le Vaudreuil est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune du Vaudreuil se situe dans une boucle de la Seine, à proximité de la forêt de Bord-Louviers. Elle est traversée par la rivière Eure, quelques kilomètres avant que celle-ci conflue avec la Seine.
Les vallées de ces deux cours d'eau se rejoignent sur le territoire du Vaudreuil et forment un vaste espace dont les communes de Léry, Tournedos-sur-Seine, Poses et Val-de-Reuil font aussi partie.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine. La Morte-Eure[2] délimite une île ancienne dénommée l'Homme, accaparée par le golf.
Voies de communication et transport
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la ligne 390 ROUEN - EVREUX du Réseau VTNI.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 739 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Vaudreuil est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune du pôle principal[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (51,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,4 %), zones urbanisées (24,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (22,5 %), prairies (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), eaux continentales[Note 2] (2,7 %), terres arables (2,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Rothodetum et Rhotoialensis Villa en 584 (Jacobs, Géographie de Grégoire de Tours) ; Rothoialensis, Rodoialensis, Rhodoialensis (variantes des manuscrits de Grégoire de Tours recueillies par Guadet et Taranne) ; Rotolaium, Rotholajum, Rotelagum (Grégoire de Tours) ; Vallis Rodolii en 1211 (Orderic Vital) ; Rologi Villa en 1006 ; Rodolium vers 1016 (charte de Richard II) ; Rodolli Vallis (charte de Guillaume le Conquérant) ; Vallis Rothelii en 1194 (Rigord) ; Vallis Ruolii en 1195 (traité entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion) ; Vallis Rodoliœ (Guill. le Breton, Philippide) ; Wallis Rodolii en 1210 (cartulaire du Bec) ; Vallis Ruellii en 1353 (ch. du roi Jean)[16].
Le Vaudreuil appelé Rodolium au XIe siècle, est un ancien *Roto-iolum[17], puis Vau de Reuil[18].
Le Vaudreuil est un ancien « Val de Reuil » dont le terme Reuil remonte à une forme Rotoialo citée par Grégoire de Tours[19].
Ce toponyme signifie littéralement « Le val de la clairière du gué », ce nom fait référence à la situation de la vallée, à la forêt environnante et au gué, lieu de passage clé de l'Eure, en référence au fait qu’ici, sur la route entre Vernon et Rouen, on traversait la rivière au niveau le moins profond, le gué.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les archers du Vaudreuil accompagnèrent Guillaume lors de la conquête de l'Angleterre et se distinguèrent à Hastings en 1066.
Après la conquête de la Normandie, Le Vaudreuil devint terre royale où résideront Saint Louis, Philippe le Bel, et Jean le Bon. En 1657, Claude Girardin, grand ami de Fouquet, construit un magnifique château dans un parc à la française, dont les jardins sont dessinés par Le Nôtre. Le château sera détruit en 1822[20].
Le , la commune de Notre-Dame-du-Vaudreuil est rattachée à celle de Saint-Cyr-du-Vaudreuil qui prend le nom du Vaudreuil.
Le Vaudreuil est « ensemble urbain » créé en 1972 et dont le nom a été emprunté à l'ancienne unité territoriale du Vaudreuil qui s'est trouvée divisée vers le XIIe siècle.
Elle ne doit pas être confondue avec la ville nouvelle de Val-de-Reuil, fondée à l'origine sur son territoire et celui de sept autres communes voisines et qui constitue une commune distincte depuis le .
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]en:Comberton (Angleterre) depuis 1999.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 3 632 habitants[Note 3], en évolution de −4,27 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La ville compte près de 2 000 emplois.[réf. nécessaire]
On trouve des entreprises comme les parfums Hermès International, Aptar Pharma.
Le centre-bourg comprend des commerces, restaurants, cafés, tabac-presse et PMU, fleuriste et coiffeurs ainsi qu'une épicerie fine.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'ensemble funéraire de « La Coulinière »[25].
- L'église Notre-Dame[26], Inscrit MH (1932). Le diocèse d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse Saint-Pierre-des-Deux-Rives qui dessert cette église. Elle célèbre son millénaire en 2018[27].
- L'église Saint-Cyr[28], désaffectée et désacralisée.
- Croix hosannière[29].
- Le château fort du Vaudreuil[30], un des verrous du duché de Normandie face à Philippe Auguste, selon le même principe que celui de Château-Gaillard. Après la mort d'Henri II Plantagenêt (1133-1189), duc de Normandie et roi d'Angleterre et profitant que Richard Cœur de Lion soit retenu prisonnier par l'empereur germanique Henri VI capturé lors de son retour de la troisième croisade, Philippe Auguste intrigue avec Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion et se fait donner Le Vaudreuil[31].
- Le château de Maigremont[32].
- Le château des États[33] dû à l'architecte du cimetière monumental de Rouen Charles-Félix Maillet du Boullay (1795-1878), sur l'île l'Homme. [4]
- Le château de l'Orangerie ou de la Motte[34]. Détruit en 1944.
- Pont sur l'Eure de la RD 77[35].
- Le golf du Vaudreuil.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Antoine Legendre (1590-1665), né à Notre-Dame-du-Vaudreuil.
- Antoine Portail (1675-1736), haut magistrat, l'un des possesseurs du château du Vaudreuil, commanditaire du petit château de l'Orangerie.
- Edgar Raoul-Duval (1832-1887), magistrat et homme politique, maire de Notre-Dame-du-Vaudreuil de 1878 à 1887.
- Édouard Gachot (1862-1945)[36], romancier, journaliste et historien de Napoléon (prix de l'Académie en 1937) est inhumé au cimetière[37]
- Gustave Loiseau (1865-1935), peintre postimpressionniste français a peint plusieurs toiles de Saint-Cyr-du-Vaudreuil et des environs de la rivière Eure.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à la fasce ondée d'argent, surmontée de trois fleurs de lys d'or et soutenue d'un arc couché du même, à la flèche ajustée d'argent. |
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Détails |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Le Vaudreuil sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- SANDRE, « Fiche rivière La Morte Eure (H4385301) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Vaudreuil et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 227 (lire en ligne sur DicoTopo)[1].
- Henri d' Arbois de Jubainville, Recherches sur l'origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités en France: (période celtique et période romaine), volume 1, page 532.
- Jean-Claude Even, Encyclopédie, page 99.
- Cahiers Léopold Delisle, volumes 17 à 20, page 11.
- Archives nationales - Le château sur l'atlas de Trudaine (1745/1785)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- L'ensemble funéraire de Notre-Dame-du-Vaudreuil (Eure) « La Coulinière » [2].
- Notice no PA00099596.
- Le millénaire de l'église Notre-Dame, en 2018, l'occasion d'un livre.
- Notice no IA00018043.
- Notice no IA00018044.
- Notice no IA00018033.
- Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : « Le diable est déchaîné » », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 62 (ISSN 1271-6006).
- Notice no IA00018045.
- Notice no IA00018034.
- Notice no IA00018035.
- Notice no IA00018050.
- Identité d'Édouard Gachot en ligne [3].
- Édouard Gachot sur le site Data.bnf.fr.