La Roche-Rigault
La Roche-Rigault | |||||
L'église de Claunay. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Châtellerault | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays loudunais | ||||
Maire Mandat |
James Garault 2020-2026 |
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Code postal | 86200 | ||||
Code commune | 86079 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
559 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 58′ 13″ nord, 0° 10′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 59 m Max. 121 m |
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Superficie | 25,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Loudun (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Loudun | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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La Roche-Rigault est une commune du Centre-Ouest de la France, située au sud-est de Loudun, dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 649 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Loudun à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 631,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Roche-Rigault est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,3 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), zones urbanisées (3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de La Roche-Rigault est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[15]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[16]. 57 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[17].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2000, 2010 et 2013, par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[13].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Vienne accueille 40 000 réfugiés de Moselle, qui sont logés souvent chez l’habitant et répartis dans toutes les communes du Loudunais. Ceux-ci s’intègrent, au point que l’équipe de football du hameau de La Roche-Rigault qui est championne départemental en 1941-1942 compte un seul Viennois dans ses rangs, pour dix réfugiés mosellans et alsaciens[18]. L'équipe a été fondée par Amédée Criton, qui était son entraineur. Ces Mosellans et Amédée Criton ont participé à la résistance au sein du maquis de Scévolles.
Le , la commune du Bouchet est rattachée par fusion-association à la commune de Claunay-en-Loudun qui devient La Roche-Rigault[9].
Le , Le Bouchet devenu simple village ou hameau, est définitivement rattachée par fusion simple à la nouvelle commune de La Roche-Rigault[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Instances judiciaires et administratives
[modifier | modifier le code]La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 559 habitants[Note 3], en évolution de +2,95 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 21 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Château de la Chapelle Bellouin
[modifier | modifier le code]Le château se compose d'un long corps de logis dont la façade antérieure est rythmée par de larges fenêtres à meneaux encadrées de pilastres à chapiteaux corinthiens. La partie centrale abrite un escalier en œuvre à volée droite.
Vers 1500-1530, l'ancien châtelet est remanié. De part et d'autre des portes surmontées de rainures du double pont-levis, sont percées, sur deux niveaux, de larges fenêtres à meneaux. Le passage d'entrée est embelli d'une voûte à caisson.
Aujourd'hui privé, le château est en cours de rénovation. Il est inscrit comme monument historique depuis 1932.
Pierre levée de Maisonneuve
[modifier | modifier le code]Ce dolmen néolithique est situé au lieu-dit le Bouchet. Il est visible aux abords de la forêt de Scévole. Le dolmen n'est que partiellement conservé.
En effet, avec le développement de l'agriculture intensive, et surtout à partir de 1955, date du début du remembrement, nombre de dolmens ont été démantelés.
À l'origine, ce dolmen était recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la Préhistoire
Le dolmen de Maisonneuve est orienté nord-sud mais son entrée n'est pas localisée.
Les alentours du dolmen ont livré quelques silex taillés, dont un provenant de Pressigny, des fragments de lames et des nuclei, ainsi qu'une remarquable flèche en forme de poire allongée.
La Pierre Levée de Maisonneuve est classée comme Monument Historique depuis 1956.
Autres monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Germain de Claunay, classée comme Monument Historique depuis 1926 pour son abside et son clocher[25].
- L'église Saint-Pierre du Bouchet, inscrite comme Monument Historique depuis 1925[26].
La forêt de Scévolles
[modifier | modifier le code]Dans le nord-ouest du département, entre Châtellerault et Loudun, la forêt de Scévolles forme un massif boisé de près de 5 000 hectares à l’interface entre les paysages d’openfield céréalier de la plaine de Neuville à Thouars, au sud-ouest et la région du tuffeau au nord-est.
La forêt de Scévolles est une zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Son nom évoque le grand poète français du XVIe siècle, Scévole de Sainte-Marthe, issu d'une illustre famille loudunaise. Il fut l'ami intime de Ronsard, fut reçu avec Renaudot et bien d'autres dans son salon littéraire à Loudun.
La forêt occupe une importante dépression sur sables cénomaniens intercalés de strates argileuses surmontées de sols sableux, acides et hydromorphes qui peuvent être localement imprégnés de remontées carbonatées issues du ruissellement sur les couches de calcaires turoniens bordant la dépression.
Ce contexte particulier explique le caractère ambigu de la végétation, qui mêle de façon originale des plantes calcicoles et calcifuges, xérophiles et hygrophiles. La forêt est ainsi une chênaie mixte dominée par le chêne pédonculé, mêlé d’essences variées s’accommodant bien des sols sableux - châtaigniers, trembles, bouleaux, robiniers, ormes - alors que des secteurs marécageux, comme le marais de la Fondoire, ajoutent à la diversité écologique de l’ensemble. Malgré des évolutions naturelles comme l'embroussaillement de milieux sableux ouverts ou la réalisation par l'homme d’une base de loisirs,ou des peuplements forestiers par l’introduction d’essences exotiques, la forêt de Scévolles a conservé jusqu’à nos jours une part de son intérêt biologique qui en faisait, dès le XIXe siècle, un site très prisé des botanistes, notamment.
Bien que de nombreuses plantes rares et précieuses signalées aux siècles précédents aient disparu, la forêt abrite encore une flore originale, souvent liée aux sables calcaires, un type de substrat rarement rencontré ailleurs dans la région : le peucédan des montagnes trouve ainsi ici une de ses trois stations de la région du Poitou-Charentes, de même que l’armérie des sables, inconnue ailleurs que sur quelques dunes de la Charente-Maritime, alors que les dépressions humides constituent le biotope de plusieurs plantes rares de bas-marais alcalins, telles que la laîche de Maire ou l’epipactis des marais.
La faune comprend également plusieurs espèces remarquables : des oiseaux rares ou menacés tels que :
- Bondrée apivore.
- Bouvreuil pivoine.
- Busard Saint-Martin, un élégant rapace gris pâle des landes et des forêts ouvertes.
- Engoulevent d’Europe.
- Faucon hobereau.
- Mésange huppée.
- Moineau friquet.
Dans la forêt, on trouve aussi des amphibiens menacés en Europe comme le triton crêté, le crapaud calamite, la rainette verte.
De nombreux animaux y trouvent refuge : cerfs, chevreuils, sangliers, renards, blaireaux, fouines, martres etc., ainsi que des mammifères plus rares, notamment des chauves-souris :
- Barbastelle d’Europe.
- Grand rhinolophe.
- Murin à moustaches.
- Murin de Daubenton.
- Pipistrelle de Kuhl.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre La Roche-Rigault et Loudun », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Loudun » (commune de Loudun) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Loudun » (commune de Loudun) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Roche-Rigault ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Loudun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de La Roche-Rigault », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. (ISBN 2-7171-0838-6), p. 19.
- « Le Bouchet (France-Vienne) », sur jcraymond.free.fr (consulté le ).
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Eglise Saint-Germain de Claunay », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Eglise Saint-Pierre du Bouchet », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).