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Kipchoge Keino

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Kip Keino
Image illustrative de l’article Kipchoge Keino
Kip Keino en 2014
Informations
Disciplines Fond, demi-fond
Période d'activité 1962-1973
Nationalité Drapeau du Kenya Kenya
Naissance (84 ans)
Kipsamo, district de Nandi
Taille 1,76 m
Masse 66 kg
Records
Ancien détenteur des records du monde du 3 000 m et du 5 000 m (1965).
Distinctions
Élu au Temple de la renommée de l'IAAF en 2012
Palmarès
Jeux olympiques 2 2 0
Jeux du Commonwealth 3 0 1
Jeux africains 2 1 0

Kipchoge Keino dit Kip Keino (né le à Kipsamo) est un athlète kényan. Il est considéré comme le précurseur de la tradition des coureurs des hauts plateaux, dominateurs des courses de demi-fond et plus particulièrement du 3 000 m steeple, distance qui est la chasse gardée des coureurs kényans.

Carrière sportive

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Né dans la Vallée du Rift, il perd ses parents très jeune et vit alors avec son oncle. Il entre dans la police kényane à 18 ans. Durant ces années kényanes, il reçoit parfois les conseils d'un ancien double champion olympique américain, Mal Whitfield, qui a pour mission de développer le sport en Afrique durant les années 1960[1].

Ses premiers résultats se présentent lors des Jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth de 1962. En 1964, il termine à la 5e place, sur les talons du Français Michel Jazy, lors de la finale du 5 000 mètres des Jeux olympiques d'été de 1964, finale remportée par l'Américain Bob Schul.

L'année suivante, il participe à une réunion à Helsinki qui constitue une véritable revanche de la finale olympique précédente. Il y prend une belle 2e place derrière Michel Jazy[2]. Plus tard dans la saison, il établit un nouveau record du monde en abaissant de 6 secondes le record du 3 000 mètres. Pour la première édition des Jeux panafricains, il remporte le titre sur les deux distances du 1 500 et du 5 000 mètres. Plus tard, il bat le record de monde de cette dernière distance.

En 1966, lors des Jeux du Commonwealth de 1966 qui ont lieu à Kingston, il remporte deux titres sur le mile et le 3 mile.

Kipchoge Keino en 1972.

Lors des Jeux olympiques de 1968 à Mexico, il est inscrit sur 3 épreuves, le 10 000 m, le 5 000 m et le 1 500 m. Or, ces jeux, il est proche de ne pas les disputer. Il souffre en effet de calculs biliaires. Les médecins, devant les risques de septicémie, lui interdisent de courir. Il passe outre et dispute tout d'abord le 10 000 mètres. Mais à deux tours de l'arrivée, les douleurs sont trop fortes et il chute. Bien que reparti pour terminer la course, il est disqualifié pour être rentré dans l'intérieur du terrain durant sa chute. Quatre jours plus tard, il dispute le 5 000 mètres. Il y est battu par le Tunisien Mohammed Gammoudi pour deux dixièmes de secondes. Il décide alors de ne pas courir le 1 500 mètres. En effet, il a atteint son but d'obtenir une médaille olympique. Les risques médicaux sont toujours présents. Et, de plus, le 1 500 mètres est promis à l'Américain Jim Ryun qui a pulvérisé le record du monde de la distance, franchissant la barrière des 3 min 35 s lors de la saison précédente. Durant cette course, Keino avait terminé à la 2e place à 7 secondes de Ryun. Au dernier moment, Keino revient sur sa décision: il doit même parcourir une partie de la distance en courant pour accéder au stade olympique à temps. Le rythme élevé imprimé par Keino et, durant le premier tour, par son compatriote Ben Jipcho, asphyxie l'Américain et Keino termine premier avec plus de 20 mètres d'avance sur le second[1].

Après deux nouvelles médailles aux Jeux du Commonwealth, il participe à ses troisièmes Jeux olympiques avec les Jeux olympiques de 1972 à Munich. Il doit s'aligner sur les distances du 1 500 et du 3 000 mètres steeple. Avec l'absence de l'Américain Jim Ryun éliminé sur chute lors des séries, Keino est le grand favori du 1 500. Mais il se fait surprendre par le Finlandais Pekka Vasala. Il remportera toutefois son second titre olympique lors du 3 000 mètres steeple, distance qu'il n'a disputé que six fois auparavant. Peu à l'aise lors des franchissements, il reste en fin de peloton pour éviter tout risque avant de finalement l'emporter facilement[3].

Il se retira des pistes en 1973.

En 2012, il est intronisé au Temple de la renommée de l'IAAF[4].

Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2016, le CIO lui décerne les premiers Lauriers olympiques pour son action sociale et éducative au Kenya.

Reconversion

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Il occupe le poste de président du Comité national olympique kényan de 1999 à 2017[5]. À ce poste, il tente de lutter contre les départs de sportifs pour des pays offrant des ponts d'or aux athlètes. Il a ainsi refusé que le néo-Qatari Saif Saaeed Shaheen, autrefois connu sous le nom de Stephen Cherono, ne participe aux Jeux olympiques d'été de 2004 à Athènes en vertu du règlement olympique qui, sauf avis favorable du comité olympique d'origine, oblige d'être naturalisé depuis au moins trois ans pour être sélectionnable.

Accusations de corruptions

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Le , sept dirigeants sportifs kényans, dont Kipchoge Keino, sont inculpés pour corruption et détournement de fonds lors des Jeux Olympiques 2016[6]. Le , son avocat indique qu'il est libéré des charges pesant à son encontre et que son statut d'accusé est modifié pour passer à celui de témoin à charge[7].

Kipchoge Keino en 1972.
Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Temps
1962 Jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth Perth 11e 3 mile
1964 Jeux olympiques Tokyo 5e 5 000 m
1965 Jeux africains Brazzaville 1er 1 500 m
1er 5 000 m
1966 Jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth Kingston 1er Mile
1er 3 mile
1968 Jeux olympiques Mexico 1er 1 500 m
2e 5 000 m
1970 Jeux du Commonwealth britannique Édimbourg 1er 1 500 m
3e 5 000 m
1972 Jeux olympiques Munich 2e 1 500 m
1er 3 000 m steeple

Notes et références

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  1. a et b Les 20 plus belles histoires du sport, Patrick Guillou, CLD Édition
  2. Michel Jazy, L'ange de la piste, Alain Billouin, éditions Prolongations, (ISBN 978-2-916400-12-9)
  3. Les Jeux olympiques, d'Athènes à Athènes, l'Équipe
  4. (en) « Kip Keino to be inducted into the IAAF Hall of Fame », sur iaaf.org (consulté le )
  5. (en) « National Olympic Committee Kenya », sur www.olympedia.org (consulté le )
  6. « Jeux Olympiques 2016 : Kipchoge Keino et six autres dirigeants kenyans inculpés », sur lequipe.fr, Groupe Amaury, (consulté le ).
  7. « Kipchoge Keino devient témoin à charge dans l'affaire de corruption lors des Jeux 2016 », sur lequipe.fr, Groupe Amaury, (consulté le ).

Liens externes

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