Aller au contenu

Kim Woo-choong

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Kim Woo-choong
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
SuwonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
김우중Voir et modifier les données sur Wikidata
Romanisation révisée
Gim UjungVoir et modifier les données sur Wikidata
McCune-Reischauer
Kim UjungVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française ( - )
sud-coréenneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Yonsei
Kyunggi High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Kim Woo-choong, surnommé « Chairman Kim », né le à Daegu et mort le à Suwon[1], est le fondateur et ancien PDG du conglomérat industriel sud-coréen Daewoo.

En fuite depuis la faillite du groupe en 1999, il est rémunéré ensuite pour des activités de conseil[2] par la société française Lohr.

Kim Woo-choong était livreur de journaux quand il était jeune ; pendant une courte période il a pratiquement été le seul soutien de sa famille[réf. nécessaire]. Il est diplômé du prestigieux lycée Kyunggi, puis a obtenu un diplôme en économie à l'université Yonsei de Séoul. Son père était l'enseignant ou le mentor de l'ancien président, Park Chung-hee, qui à son tour a soutenu Kim dans une large mesure, à la fois financièrement et commercialement.

Après avoir obtenu son diplôme de Yonsei, il est entré dans une petite entreprise, qui s'est plus tard spécialisée dans les textiles et les vêtements. Il a quitté cette position pour créer Daewoo Industries avec cinq personnes comme associés. Utilisant ses relations avec les anciens de Yonsei, il a réussi à faire de Daewoo l'un des plus importants chaebols de la deuxième moitié du XXe siècle, notamment par un grand nombre d'achat d'entreprises en difficulté. Dans les années 1990 et après 30 années d'existence, Daewoo Group était classé numéro 2 sur les actifs, numéro 3 sur les revenus[Où ?][réf. nécessaire].

Mais en raison de sa structure financière plutôt creuse[Quoi ?], même s'il était composé essentiellement de succursales à l'étranger, lorsque la crise financière asiatique survient, le groupe Daewoo est durement atteint économiquement. Il doit vendre près de 50 succursales, et se concentre sur la compagnie mère.

Poursuites judiciaires

[modifier | modifier le code]

Kim Woo-choong a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international d’Interpol[3], qui le place sur la liste rouge, à la suite de la faillite de son groupe et pour corruption : il est accusé d'avoir versé des pots de vin entre 1989 et 1993 au président sud-coréen Roh Tae-woo. Sa naturalisation française bloque un temps les poursuites[réf. nécessaire].

Il est arrêté peu après son retour en Corée du Sud le . Il présente ses excuses « d'avoir blessé la nation et accepté l'entière responsabilité de l'effondrement du groupe », ajoutant qu'il est « prêt à accepter tout ce que les autorités lui réservent », selon le Chosun Ilbo.

Le , il est condamné par la justice sud-coréenne à dix ans de prison pour fraude, détournement et transferts illicites de fonds à l'étranger, en liaison avec la faillite retentissante de Daewoo en 1999. 21 milliards de wons (16 millions d'euros) de sa fortune ont été saisis et il a été condamné à une amende de 10 millions de wons supplémentaires. En raison de ses ennuis de santé, sa peine a d'abord été réduite à 8 ans et demi ; puis le , le président Roh Moo-hyun lui a accordé l'amnistie à l’occasion du nouvel an[4].

Le , il a été mis en examen pour avoir dissimulé 115 milliards de won d’actifs[5]. Il décide de plaider coupable, sachant déjà que le parquet ne va requérir qu'une peine de prison avec sursis à la suite de sa coopération durant l'enquête[6].

Nationalité

[modifier | modifier le code]

Coréen d'origine, Kim Woo-choong obtient la nationalité française, avec sa femme et ses enfants, le . Cette naturalisation est accordée par décret « au titre de services exceptionnels rendus à la France ». Le décret est signé par Philippe Séguin, alors ministre des Affaires sociales et de l'Emploi sous le gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988)[7].

Décoration

[modifier | modifier le code]

Alain Juppé l'a fait commandeur de la Légion d'honneur le [8]

Publication

[modifier | modifier le code]
  • Tous les chemins sont pavés d'or, 1995[9]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Former Daewoo Group Chairman Kim Woo-choong dies at age 82 », sur en.yna.co.kr, 9 décembre 2019
  2. [1], sur nancy-luttes.net
  3. (en-GB) « Interpol warrant for Daewoo chief », (consulté le ).
  4. AFP, « Condamné à dix ans de prison, l'ancien patron de Daewoo a été amnistié », sur L'Echo, .
  5. AFP, « L’ancien patron de Daewoo, amnistié, puis de nouveau mis en examen », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Par Le 13 août 2008 à 09h55, « Corée du Sud: l'ancien patron de Daewoo de retour devant la justice », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « L'Homme du jour Kim Woo-Choong », L'Humanité,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  8. [2], sur humanite.fr, 13 janvier 2005
  9. [3]

Liens externes

[modifier | modifier le code]