Khendrup Gyatso
Khedrup Gyatso | ||||||||
11e dalaï-lama | ||||||||
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Nom de réincarnation | Khedrup Gyatso | |||||||
Naissance | Kham (Tibet) |
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Intronisation | ||||||||
Décès | (à 17 ans) Lhassa (Tibet) |
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Successions | ||||||||
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Khendrup Gyatso, (aussi appelé Khendrub ou Khedrup Gyatso), né le et mort le , à Lhassa, au palais du Potala, est le onzième dalaï-lama (tibétain : མཁས་གྲུབ་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : mKhas-grub rgya-mtsho).
Biographie
[modifier | modifier le code]Khedrup Gyatso est né en 1838 à Gathar, un village du Kham dans la région de Minyak (Tibet oriental). Son père se dénommait de Tsetan Dhondup et sa mère Yungdrung Bhuti.
En 1841, il fut reconnu comme étant la réincarnation du 10e dalaï-lama. Le 7e panchen-lama, Palden Tenpai Nyima, réalisa la cérémonie de coupe des cheveux et lui donna son nom religieux (Lobsang Khedrup Gyatso: Océan de savoir et de réalisation spirituelle[1]). Il est intronisé à Lhassa au palais du Potala le . À onze ans, il prononce les vœux de moine novice auprès du 7e panchen-lama. À la demande du gouvernement du Tibet, il assume les pleines fonctions de dirigeant spirituel et politique du Tibet à partir du , mais meurt soudainement en 1856 au palais du Potala[2]. Il est le troisième dalaï-lama successif à mourir trop jeune pour consolider leur pouvoir.
Durant la vie de Khendrup Gyatso, les guerres contre le Ladakh affaiblirent le pouvoir des lamas sur le plateau tibétain. Simultanément, la Guerre de l'opium et la Rébellion Taiping diminuèrent l'influence chinoise. Durant la dernière année de son règne, eut lieu un conflit avec le Népal (1855-1856) qui se termina par la défaite de ce dernier. Son règne est le premier pas sur le chemin, emprunté par les dalaï lamas suivants, de la suppression de l'influence coloniale occidentale, qui était ressentie comme une menace pour la culture tibétaine et le pouvoir des lamas[réf. nécessaire].
Il est l'auteur de l'Histoire des singes et des oiseaux (Bya sprel gyi gtam-rgyud), une allégorie de la guerre entre les Tibétains (oiseaux) et les Gurkhas (singes) qui eut lieu au XVIIIe siècle[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire des dalaï-lamas. Quatorze reflets sur le Lac des Visions de Roland Barraux, édité par Albin Michel, pages 231 et suivantes.
- (en) The Eleventh Dalai Lama, Khedrup Gyatso
- (en) R. A. Stein, Tibetan Civilization, p. 269. Stanford University Press, 1972, (ISBN 0-8047-0806-1) (relié); (ISBN 0-8047-0901-7) (poche)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Baudouin, Le grand livre des Dalaï-Lamas. Transmission du pouvoir spirituel dans le bouddhisme tibétain, éd. de Vecchi, 2004, 134 p. (ISBN 2-7328-8185-6)
- Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lamas. Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, coll. "Espaces libres", 2002, 393 p. (ISBN 2-226-13317-8)
- Martin Brauen, Les Dalaï-Lamas. Les 14 réincarnations du bodhisattva Avalokiteshvara (2005), trad. de l'all., Favre, 2005, 303 p.
- Glenn H. Mullin, Les quatorze Dalaï-Lamas (2001), préface du 14° Dalaï-Lama, trad. Philippe Beaudoin, Éditions du Rocher, 2004, 616 p.
- (en) William Woodville Rockhill, "The Dalai-Lamas of Lhassa and their relationships with the Manchu Emperors of China, 1644-1908", Leyde, T'oung Pao, 1910, t. 11, p. 1-104.