Aller au contenu

Juana Capdevielle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Juana Capdevielle
Juana Capdevielle.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 31 ans)
RábadeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Rábade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Juana María Clara Capdevielle San MartínVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (jusqu'en )
espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Formation
Activités
Conjoint
Francisco Pérez Carballo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Corps universitaire des archivistes, bibliothécaires et archéologues (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Vue de la sépulture.

Juana Capdevielle San Martín, née à Madrid le et morte le à Rábade, en Galice, est une pédagogue et bibliothécaire espagnole.

Considérée comme l'une des bibliothécaires pionnières en Espagne[1] et engagée pour les droits des femmes, elle est assassinée par les nationalistes au début de la guerre d'Espagne.

Juana Capdevielle poursuit ses études secondaires à Pampelune, en Navarre, puis à l'Université centrale de Madrid où elle sort diplômée en philosophie et en lettres[2]. Elle a pour professeur le philosophe José Ortega y Gasset, et comme camarade de promotion la future philosophe María Zambrano[3].

Titulaire de la bourse d'études de la Junta para Ampliación de Estudios e Investigaciones Científicas (JAE), elle étudie en Allemagne, en Belgique, en France et en Suisse[4].

Le 9 juillet 1930, elle intègre le corps des archivistes, bibliothécaires et archéologues de la Bibliothèque nationale d'Espagne. Sous la République, elle devient la première femme, en 1933, à devenir responsable d'une bibliothèque. Elle travaille à la bibliothèque universitaire de Madrid, ainsi qu'à celle de l'Athénée de Madrid[5]. Elle est également conférencière, avec notamment, Pio Baroja et Ramón J. Sender. En 1934, elle participe aux premières journées organisées en Espagne sur la pédagogie sexuelle[6]. Elle aide également la Croix-Rouge espagnole et collabore à la troupe de théâtre de La Barraca[7], de Federico García Lorca[8].

En mars 1936, sous le Front populaire espagnol, elle épouse l'avocat et homme politique Francisco Pérez Carballo[9], nommé gouverneur civil de La Corogne[10]. Après le putsch franquiste de juillet 1936, qui déclenche la guerre d'Espagne, ce dernier est arrêté et assassiné par les nationalistes le 24 juillet, près la Tour d'Hercule au Campo da Rata[9]. Alors enceinte, Juana est arrêtée par les franquistes.

Libérée dans les premiers jours d'août, assignée à résidence, elle se réfugie dans la commune galicienne de Culleredo, dans la maison de Victorino Veiga, député de Gauche Républicaine[2]. Durant la nuit du 17 août 1936, elle est arrêtée de nouveau par la Garde civile[10], puis assassinée au kilomètre 526 de la route N-VI en Galice[11]. Son corps est retrouvé sur le territoire de la commune de Rábade, dans la province de Lugo[12].

Postérité

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Juana Capdevielle » (voir la liste des auteurs).
  1. (es) Luis de la Cruz, « Juana Capdevielle, la pionera de las bibliotecas asesinada por los franquistas », sur elDiario.es, (consulté le )
  2. a et b Gállego Rubio 2010.
  3. Claudio Rodríguez Fer, « Pratiques civiques et poétiques de la faille mémorielle en Espagne », dans Les failles de la mémoire : Théâtre, cinéma, poésie et roman : les mots contre l'oubli, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », , 221–233 p. (ISBN 978-2-7535-5732-1, lire en ligne)
  4. (es) Nuevatribuna, « Juana Capdevielle, flor de modernidad republicana, asesinada el mismo día que García Lorca », sur Nuevatribuna, (consulté le )
  5. « Juana Capdevielle | Álbum de mulleres | culturagalega.org », sur culturagalega.gal (consulté le )
  6. 1934, p. 274-292.
  7. (es) Maria Sol Antolin Herrero, « Juana Capdevielle, bibliotecaria y pedagoga | DF Diario Feminista », (consulté le )
  8. (es) « El amor por la lectura y el trágico final de la “pamplonesa” Juanita », sur www.elsaltodiario.com (consulté le )
  9. a et b « Galicia Hoxe », sur web.archive.org, (consulté le )
  10. a et b (es) Julio Alonso Arévalo, « El asesinato de la bibliotecaria Juana Capdevielle durante la Guerra Civil, el mismo día que mataron a Federico García Lorca », sur Universo Abierto, (consulté le )
  11. (es) « La noche que Juana Capdevielle murió en una cuneta de Rábade », sur La Voz de Galicia, (consulté le )
  12. « Asociación para a Dignificación das Vítimas do Fascismo, (en gallego) » [archive du ] (consulté le )
  13. (gl) « SERVIZOS XERAIS DA UNIVERSIDADE » [archive du ] (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]