Joseph Merrick dit Elephant man
Genre | opéra |
---|---|
Nbre d'actes | quatre |
Musique | Laurent Petitgirard |
Livret | Eric Nonn |
Langue originale |
français |
Sources littéraires |
Joseph Merrick |
Durée (approx.) | deux heures et trente minutes |
Dates de composition |
1995-1998 |
Création |
7 février 2002 Opéra d'État de Prague |
Création française |
29 novembre 2002 Opéra de Nice |
Joseph Merrick dit Elephant man est un opéra du compositeur français Laurent Petitgirard, sur un livret de l'écrivain français Eric Nonn, créé sur scène en 2002 à Prague. L'histoire est inspirée de la vie la vie de Joseph Merrick, Elephant man, un monstre humain du XIXe siècle.
Historique
[modifier | modifier le code]Joseph Merrick dit Elephant man est une commande de la Fondation Beaumarchais[1]. Laurent Petitgirard compose son ouvrage entre mai 1995 et décembre 1998[2]. L'opéra est enregistré une première fois en 2000, aux frais du compositeur[3], sur le label Le Chant du Monde et distribué par Harmonia mundi. L'ouvrage reçoit en 2001 le Prix Musique de la Société des auteurs compositeurs et éditeurs[1].
Joseph Merrick dit Elephant man est créé sur scène le à l'Opéra d'État de Prague pour six représentations, sous la direction du compositeur lui-même. La production est reprise en mai de la même année au Festival du Printemps de Prague puis rentre au répertoire national de la ville en 2003[1].
La première française a lieu à l'Opéra de Nice le , dirigée par le compositeur avec l'Orchestre Philharmonique de Nice, dans une mise en scène de Daniel Mesguich, avec des décors et costumes assurés par Frédéric Pineau[2]. Cette production niçoise obtient un succès assez conséquent[4]. Il emporte alors la réaction enthousiaste du public, d'ordinaire assez timoré quant à la nouveauté[4]. Cependant que la mise en scène de Daniel Mesguich fait l'objet, elle, de critiques assez divergentes, jugée trop crue[4].
L'opéra est joué à l'Opéra du Minnesota à Saint Paul Minneapolis en 2006, sous la direction d'Antony Walker et mis en scène par Doug Varone[5]. Dans cette production, le personnage de Joseph Merrick ne porte de déformations sur le corps. La partition est éditée en 2007 aux Éditions Durand. L'ouvrage est joué à Paris en version de concert le 19 février 2008 à Paris[3].
Description
[modifier | modifier le code]Joseph Merrick dit Elephant man est un opéra en quatre actes et en français d'une durée d'environ deux heures et trente minutes.
Rôles
[modifier | modifier le code]Rôle | Voix | Enregistrement
de 1999 |
Créateur sur scène
en 2022 |
---|---|---|---|
Joseph Merrick | Contralto | Nathalie Stutzmann | Jana Sykorova |
Le docteur Treves | Baryton | Nicolas Rivenq | Petteri Falck |
Tom Norman | Ténor | Robert Breault | Philippe Do |
L'infirmière Mary | Soprano | Marie Devellereau | Marie Devellereau |
L'infirmière Eva Lückes | mezzo-soprano | Sophie Koch | Petra Lintymerova |
Carr-Gomm, le directeur de l'hôpital | Basse | Nicolas Courjal | Tomas Bartunek |
L'assistant de Norman, Jimmy | Soprano | Damien Grelier | Jitka Burgetova |
Argument
[modifier | modifier le code]Acte 1
[modifier | modifier le code]Tom Norman, directeur de show, et son assistant Jimmy, dans le monde fou du spectacle forain, montrent Joseph Merrick dans des prestations d'exhibition de monstres. Les "Freak Shows", devenus prohibés en Angleterre, Merrick errera après avoir été abandonné par les troupes ambulantes.
Acte 2
[modifier | modifier le code]Joseph Merrick arrive au London Hospital où il est pris en charge par le docteur Treves. Il cache sa vie et son passé aux médecins, tandis que son arrivée provoque la curiosité et l'émoi des autres patients. Il a notamment une relation proche avec l'infirmière Mary, à qui il arrive à se confier.
Acte 3
[modifier | modifier le code]Le patient est montré à des médecins dans une séance de pratique médicale à mi-chemin entre l'auscultation et le spectacle de foire. Le docteur Treves fait appel à des dons privés pour pouvoir accueillir Joseph Merrick dans son hôpital. La renommée pour les deux hommes qui s'ensuivra aurait des effets également négatifs pour ce dernier, regrettant presque les spectacles de Tom Norman. C'est alors que le docteur découvre que Joseph Merrick n'est pas idiot mais cultivé et sensible.
Acte 4
[modifier | modifier le code]Joseph Merrick devenu célèbre, reçoit du monde dans ses appartements, où il est adulé par les nobles du pays. Le docteur l'informe que sa maladie empire et qu'il va vers une mort certaine. Joseph Merrick décide un jour de réaliser son rêve de dormir allongé, bien qu'il sait cette position dangereuse, ce qui entraînera sa mort.
Instrumentation
[modifier | modifier le code]Instrumentation de Joseph Merrick dit l'Elephant Man |
Cordes |
cordes (minimum 10-8-6-5-4 avec 2 Cb 5 cordes)
1 harpe |
Bois |
1 flûte, 1 piccolo, 2 hautbois
3 bassons |
Cuivres |
4 cors, 2 trompettes
1 cornet en si bémol, 3 trombones, 1 tuba |
Claviers |
1 célesta |
Percussions |
1 timbalier, 2-3 percussionnistes, |
Chant |
un chœur mixte |
Analyse
[modifier | modifier le code]L'opéra se veut tonal et vocal, à l'opposé des modes musicales en vigueur, possédant certains traits de la musique de Francis Poulenc, avec une « incontestable habileté mélodique, d'une bonne maîtrise de la prosodie et d'un réel talent d'instrumentation[6] ».
Enregistrements
[modifier | modifier le code]- Le Chant du Monde, 1999, enregistré à Monte-Carlo[6].
- Marco Polo, 2002, DVD, filmé à l'Opéra de Nice le 29 novembre 2002[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Livret de la production de l'opéra à Nice en 2002 produit par la maison d'opéra
- Laurent Bergnach, « Laurent Petitgirard », sur Anaclase (consulté le )
- Benoît Duteurtre, « Petitgirard et son "Elephant" bousculent les conservateurs » , sur Marianne.net, (consulté le )
- Vincent Deloge, « Petitgirard - Joseph Merrick, The Elephant Man - DVD », sur Forum Opéra (consulté le )
- (en) Karl Gehrke, « A new opera aims to reveal the beautiful soul of the Elephant Man », sur MPR News, (consulté le )
- Vincent Deloge, « Petitgirard - Joseph Merrick, the Elephant Man », sur www.forumopera.com, (consulté le )
- (en) Scott Rohan, « Petitgirard Joseph Merrick, the Elephant Man », sur Gramophone, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la musique :
- « La prière des malades », acte II, scène 3, Nathalie Stutzmann contralto, chœurs, sur le site de Laurent Petitgirard (Écouter en ligne)