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Jean-Louis Bourlanges

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Jean-Louis Bourlanges
Illustration.
Jean-Louis Bourlanges en 2007.
Fonctions
Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale

(3 ans, 4 mois et 13 jours)
Élection
Réélection
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Marielle de Sarnez
Successeur Jean-Noël Barrot
Député français

(6 ans, 11 mois et 19 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 12e des Hauts-de-Seine
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem (2017-2020)
MDDA (2020-2022)
DEM (2022-2024)
Prédécesseur Jean-Marc Germain
Successeur Jean-Didier Berger
Président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen

(6 mois et 29 jours)
Législature 6e
Prédécesseur Jorge Hernandez Mollar
Successeur Jean-Marie Cavada
Président de la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen

(1 an, 2 mois et 20 jours)
Législature 3e
Prédécesseur Alain Lamassoure
Député européen

(18 ans, 5 mois et 6 jours)
Élection 15 juin 1989
Législature 3e, 4e, 5e et 6e
Groupe politique PPE-DE
Successeur Brigitte Fouré
Conseiller régional de Haute-Normandie

(11 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 16 mars 1986
Réélection 22 mars 1992
Président Roger Fossé
Antoine Rufenacht
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF
MoDem
Diplômé de IEP de Paris
ENA
Profession Professeur agrégé de lettres modernes, haut fonctionnaire

Jean-Louis Bourlanges, né le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un homme politique et essayiste français.

Énarque, il commence sa carrière à la Cour des comptes, avant de s'engager auprès de l'UDF puis du MoDem. Il est député européen de 1989 à 2007.

En 2017, il est élu député dans la 12e circonscription des Hauts-de-Seine, puis est réélu en 2022. Il siège au sein du groupe MoDem et est président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale de 2021 à 2024, en remplacement de Marielle de Sarnez, décédée en janvier 2021.

Famille et études

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Jean-Louis Bourlanges est, par sa mère, en parenté avec l'écrivain Pierre Herbart. Il est petit-fils d'officier de marine et de médecin militaire et originaire de Dunkerque[1].

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1969, il est agrégé de lettres modernes en 1971 et admis à l’École nationale d'administration (ENA) en 1975.

Il est ancien président de la Conférence Olivaint, doyenne des associations étudiantes françaises.

Carrière professionnelle

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Cour des comptes

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Il est nommé auditeur à la Cour des comptes en 1979, puis conseiller référendaire. Le , il est nommé conseiller maître à la Cour des comptes[2].

Il est à diverses périodes professeur de lettres en lycée ou professeur associé à l'université Johns-Hopkins de Baltimore.

D' à , il est professeur associé à l'Institut d'études politiques de Paris où il donne le cours « Système et vie politiques dans l'Union européenne »[3].

Il est auteur de plusieurs essais politiques et éditorialiste pour divers journaux et magazines. Il a participé régulièrement à l'émission L'Esprit public animée par Philippe Meyer sur France Culture, diffusée le dimanche à 11h, jusqu'au .

La direction de la radio ayant décidé de l'écarter temporairement de l'antenne jusqu'à l'élection présidentielle en raison de son engagement pour Emmanuel Macron, il déclare mettre un terme définitif à sa participation[4]. Une pétition est lancée sur internet réclamant sa réintégration[5].

Depuis 2017, il intervient régulièrement dans l'émission Le Nouvel Esprit public, qu'anime Philippe Meyer, et qui est diffusée en podcast.

Parcours politique

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En 1966, il cofonde l'Union des étudiants pour le progrès, filiale de l'Union des jeunes pour le progrès[6].

Il est conseiller municipal de Dieppe de 1983 à 1989 et conseiller régional de Haute-Normandie de 1986 à 1998.

Candidat sur la liste de Simone Veil en 1989, il est élu au Parlement européen, puis réélu en 1994 sur la liste de Dominique Baudis et, en 1999, sur celle de François Bayrou. Il est président de la commission du contrôle budgétaire en 1993 et 1994, rapporteur du budget général de l'Union pour l'année 2000, rapporteur sur la hiérarchie des normes et la typologie des actes de l'Union en 2002 et président de la commission parlementaire mixte UE-Pologne en 2002.

Pressenti pour diriger la liste d'union de la droite et du centre aux élections municipales de 2001 à Rouen, il y renonce quelques mois avant le début de la campagne, laissant le maire centriste de Mont-Saint-Aignan Pierre Albertini concourir aux élections de la capitale haut-normande[7].

Il est président du Mouvement européen-France de 1995 à 1999.

En 2004, il est tête de liste aux élections européennes dans le Nord-Ouest de la France où il arrive en quatrième position avec 11,34 %. Il est élu président de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures au Parlement européen, mais démissionne de ce poste en 2005.

Il est en 2006 membre du conseil d'administration des laboratoires d'idées Notre Europe[8] et Les Amis de l'Europe

Soutien de François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, il appelle à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour. À la suite de l'élection présidentielle, il s'éloigne de François Bayrou et du MoDem qui ne représente plus le centrisme à ses yeux. François Bayrou, par son opposition constante à la politique de Nicolas Sarkozy et par ses propos parfois teintés d'anti-capitalisme, n'a pas l'esprit de compromis qui caractérise le centrisme[9].

En , il est nommé au comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions mis en place par le président de la République Nicolas Sarkozy.

Il abandonne, fin , son mandat de député européen[10].

Il est élu le président de l'Institut du Centre, un laboratoire d'idées voulant représenter toutes les tendances du centrisme[11].

Il soutient l'Alliance républicaine, écologiste et sociale, à la fondation de laquelle il a participé et qui visait à fédérer le Nouveau Centre, le Parti radical, la Convention démocrate, la Gauche moderne et l'Alliance centriste, en vue de présenter un candidat porteur des valeurs du centre droit à l'élection présidentielle de 2012. Il est membre de la Commission trilatérale[12].

Il choisit de soutenir Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017[4]. Candidat aux élections législatives qui suivent sous l'étiquette MoDem avec le soutien de La République en marche, il est élu député de la douzième circonscription des Hauts-de-Seine avec 57,9 % des voix au second tour[13]. Il succède à Marielle de Sarnez à la tête de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale le 21 janvier 2021[14].

Il est candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2022 sous l'étiquette de la coalition Ensemble : il est réélu avec 57,53 % des voix au second tour[15].

Jean-Louis Bourlanges annonce le 10 juin 2024 ne pas se représenter aux élections législatives de 2024, ayant déjà décidé depuis longtemps de ne pas se représenter en cas de dissolution de l'Assemblée nationale. Il estime que le seul moyen de battre le Rassemblement national passe par un « accord entre une droite et une gauche modérées »[16].

Prises de positions

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Accord CETA

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En 2017, l'accord de libre échange CETA est présenté au parlement. L'objectif de cet accord est d'augmenter l'import-export entre la France et le Canada. Selon ses défenseurs, il aidera à renforcer l'économie française.

Il est cependant critiqué par les agriculteurs francais[17],[18] ainsi que par Nicolas Hulot[19].

Le texte fracture comme jamais auparavant l'Assemblée Nationale[20].

Jean-Louis Bourlanges se dit favorable au CETA et vote en sa faveur[21].

Lutte contre la fraude fiscale

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En 2017, il déclare que le verrou de Bercy, qui offre au Ministre des Finances la possibilité de protéger des poursuites un fraudeur fiscal, est une chose anormale dans une démocratie[22].

Il fait partie d'un petit groupe de députés, dont Eric Coquerel (LFI), Charles de Courson (UDI) et Emilie Cariou (LREM) qui ont travaillé ensemble en 2018 pour abolir ce verrou[23],[24].

Controverses

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Dans le contexte de la guerre en Ukraine, Jean-Louis Bourlanges est invité le sur Europe 1[25].

Il interprète l'exil d'une partie de la population ukrainienne fuyant la guerre comme un acte délibéré de Vladimir Poutine pour « se débarrasser d'opposants potentiels dans son pays » et « pour […] embarrasser » l'Union européenne. Il conclut son intervention en affirmant que l'arrivée des réfugiés ukrainiens dans l'Est sera « sans doute une immigration de grande qualité […]. Ce seront des intellectuels, et pas seulement, mais on aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit »[26][source insuffisante].

Cette vision utilitariste de l'exil des Ukrainiens et leur distinction avec celui des populations du Moyen-Orient et d'Afrique provoque une controverse au sein de la classe politique française, particulièrement dans les partis de gauche tels que La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et Lutte ouvrière[27].

Décorations

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Publications

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Notes et références

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  1. Le nouvel Esprit public, 11 novembre 2018
  2. Voir sur premier-ministre.gouv.fr.
  3. Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, OCLC ocm86113501, lire en ligne)
  4. a et b « Jean-Louis Bourlanges quitte l’émission « L’Esprit public » sur France Culture », lemonde.fr, 6 mars 2017.
  5. « Censure à France Culture », sur globalmagazine.info
  6. Les étudiants gaullistes constituent " l'Union des étudiants pour le progrès ", lemonde.fr, 22 novembre 1966
  7. « Rouen : la réélection du maire socialiste suspendue au vote écologiste », Les Échos, .
  8. Composition du conseil d’administration de Notre Europe.
  9. « Jean-Louis Bourlanges quitte le Parlement européen », Un Européen jamais content, 3 décembre 2007.
  10. « Jean-Louis Bourlanges : "L'Europe fait semblant…" », Le Monde, 1er décembre 2007.
  11. Voir sur alliancecentriste.fr.
  12. (en) « Members - April 2013 », Commission Trilatérale.
  13. « Législatives 2017 Hauts-de-Seine, circonscription : résultats des élections - 2nd tour législatives 2017 - 18 juin 2017 », RTL,‎ .
  14. « https://www.lefigaro.fr/flash-actu/assemblee-bourlanges-succede-a-sarnez-a-la-tete-de-la-commission-des-affaires-etrangeres-20210127 », sur lefigaro.fr.
  15. « Élections législatives 2022 », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Dissolution de l’Assemblée nationale : des candidatures uniques à gauche, conférence de presse d’Emmanuel Macron dans l’après-midi », sur Le Monde, (consulté le )
  17. Bertrand Valiorgue et Xavier Hollandts, « CETA et Mercosur : pourquoi les agriculteurs vont continuer la lutte », sur La Tribune.fr, bertrand valiorgue et xavier hollandts
  18. « CETA : les agriculteurs français unis dans leur refus du traité », sur Le Monde,
  19. « Nicolas Hulot part en guerre contre le traité de libre-échange Ceta », sur Ouest-France.fr,
  20. Julie Carriat et Manon Rescan, « CETA : « Je n’ai jamais vu une telle opposition dans le groupe » : le vote et la faille dans la majorité LRM », sur Le Monde,
  21. « CETA : qui a voté quoi parmi les députés », sur Le Monde,
  22. « Quand la fraude fiscale nous fait aimer le fisc », sur Charlie Hebdo,
  23. Béatrice Mathieu, « Bercy s'accroche à son "verrou" », sur Lexpress.fr, béatrice mathieu
  24. « L'Assemblée vote la fin du "verrou de Bercy" pour les gros fraudeurs fiscaux », sur Capital,
  25. « Guerre en Ukraine : "On aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit" » Accès libre, (consulté le ).
  26. « Guerre en Ukraine : «On aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit» », sur Europe 1, (consulté le )
  27. « Bourlanges lie "immigration de qualité" et guerre en Ukraine et fait l'unanimité contre lui », The Huffington Post,‎ (lire en ligne Accès libre).
  28. La Croix, « Jean-Louis Bourlanges, la tragédie d'un centriste européen », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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