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Jean-Jacques de Barillon

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Jean-Jacques de Barillon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 44 ans)
PignerolVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Enfant

Jean-Jacques de Barrillon est un magistrat français, né le , mort le dans la forteresse de Pignerol (province de Turin)

Jean-Jacques de Bar(r)illon est l'arrière-petit-fils de Jean II Barrillon (mort en 1552 ; notaire et secrétaire du roi (1529), greffier du Grand Conseil par intérim en l'absence du titulaire Jean Rivière (1532), élu comme notable à l'Hôtel de Ville pour avoir avec plusieurs autres le gouvernement et administration des pauvres sous la ville" (16 novembre 1544)[1]), et de Perrette Olivier de Mancy et Morangis, fille du secrétaire du roi Jean Olivier le Jeune et cousine germaine du chancelier Olivier de Leuville, épousée en secondes noces le [2]. Jean II Barrillon était lui-même le fils de Jean Ier Bar(r)illon, † 1553, secrétaire du chancelier Duprat, son compatriote issoirien et son cousin par alliance : en effet, ce puissant personnage lui avait fait épouser sa cousine germaine, Claude/Claudine Du Prat, fille de son oncle Claude Du Prat sire d'Hauterives et de Niolet.

Il est le petit-fils d'Antoine Barillon (mort le ), seigneur de Mancy, reçu maître des comptes ()[3], et de Louise de Billon (morte le ), dame de Messy et Villeparisis en partie et du Moneyroux en la MarcheClugnat, et cf. Guéret).

Il est le fils de Jean III Barillon de Morangis, seigneur de Mancy (mort le )[4], reçu conseiller au Parlement de Paris (1582), acquéreur de Châtillon-sur-Marne sur les d'Aumale de Mont-Notre-Dame en 1558, et de Judith de Mesmes (morte le  ; mariée en ), fille de Henri Ier de Mesmes (1532-1596 ; seigneur de Roissy-en-France, conseiller d'État), et sœur de Jean-Jacques II de Mesmes de Roissy (1560-1642 ; président de la Cour des comptes, conseiller d'État et Doyen de tous les Conseils).

Son frère aîné est Antoine Barrillon de Morangis (1599-1672).

Jean-Jacques de Barrillon est reçu conseiller au Parlement de Bretagne le , puis au Parlement de Paris le , et enfin président en la 1re chambre des enquêtes de ce même Parlement de Paris le . Champion de la lutte contre l'arbitraire royal, il s'oppose à la politique de Richelieu et de Mazarin.

Après la fuite de Gaston d'Orléans en Lorraine le , Louis XIII fait une déclaration à Dijon le "contre ceux qui ont suivi Monsieur frère du roi hors du royaume" et visant le comte de Moret, les ducs d'Elbeuf, de Bellegarde et de Roannais, pour leur rôle lors de l'évasion de l'héritier présomptif de la couronne. Le , le président Barillon souhaite que des remontrances soient faites, demande que toutes les pièces soient examinées et s'étonne que, si la requête de Monsieur était vraie il n'en soit pas parlé, et si elle ne l'était pas qu'il soit permis qu'elle soit publiée. Par son éloquence, il obtient la moitié des voix des parlementaires et il y a un arrêt de partage. Très mécontent de cette issue, le roi réunit son conseil le , déchire le lendemain de sa main l'acte de partage du [5] et donne 24 heures au président Barillon pour quitter Paris et se rendre à Clermont en Auvergne. "Mais il ne passa pas Sainte-Mesme, qui est une terre de sa sœur[6], et juste après quinze jours d'absence, M. de Roissy, son oncle, doyen du conseil, eut ordre de le rappeler et de le rétablir en sa charge". Le , il rentre à Paris[7].

Cette première épreuve n'entame pas son indépendance d'esprit. Ainsi est-il hostile à la mise en place par les lettres patentes du et du d'une Chambre de justice d'exception installée à l'Arsenal[8] et présidée par son frère aîné Antoine Barillon de Morangis. Le , elle fait pendre de nuit sur la place de Grève deux personnes accusées de faux-monnayage. Le Parlement interdit à cette nouvelle juridiction, le , l'exercice de sa commission et défend aux chevalier du Guet, lieutenants, huissiers, sergents et autres ministres de justice, d'exécuter ses ordres. Le Conseil du roi casse cette décision le à Château-Thierry. Le , le Parlement convoque trois membres de la chambre de l'Arsenal pour examiner leur commission. Un arrêt du conseil du roi en date du annule cette mesure et interdit le président de Barillon des fonctions de sa charge, à peine de faux tant qu'il n'aura pas comparu devant le Conseil du roi[9]. Arrivée à Metz le , la délégation du Parlement n'est reçue que le 30.

Quatre ans plus tard, Jean-Jacques de Barillon conteste treize édits créant de nouveaux offices, dont vingt-quatre conseillers au Parlement, destinés à subvenir à l'entretien des armées et des gens de guerre. Louis XIII impose l'enregistrement de ces textes lors d'un lit de justice qui se tient le . Le , les magistrats des enquêtes estiment que ces édits ne peuvent cependant pas être exécutés puisque la lecture ne leur en a pas été faite alors qu'ils concernent leur compagnie[10]. Le , le président Barillon est exilé à Saumur où il demeure trois mois entiers[11].

Le il demande avec de jeunes conseillers des chambres des enquêtes une assemblée générale de toutes les chambres du Parlement pour relayer les plaintes des rentiers de l'Hôtel de Ville qui n'ont pas touché leurs paiements. À la suite d'un conseil tenu le , il reçoit le [12] l'ordre de se retirer d'abord au château de Tours puis pour éviter une épidémie de peste dans celui d'Amboise où il doit rester cinq ans et demi. Pendant toute cette période Arnauld d'Andilly l'informe des nouvelles de Paris deux fois par semaine le dimanche et le mercredi[13]. Il reçoit également la visite du futur cardinal de Retz qui lui propose de s'évader mais il refuse[14]. L'édit de Saint-Germain-en-Laye de supprime son office. Il est rétabli par l'édit de Saint-Germain-en-Laye d'. Son rappel, décidé le [15], pendant la maladie de Louis XIII, n'intervient que sous la régence d'Anne d'Autriche[16].

Celle-ci le consulte. Il se souvient qu'elle a eu aussi à souffrir sous le précédent gouvernement. Il la soutient, ne se doutant pas qu'elle s'entend secrètement avec le cardinal Mazarin. Lors du lit de justice du , il supplie humblement la souveraine de se servir de gens d'une probité reconnue et d'éloigner d'elle les ministres de la tyrannie passée[17]. Pour ruiner son crédit, Mazarin prétend que l'ancien exilé est gouverné par Béthune et Montrésor et il songe à se débarrasser de lui en le nommant ambassadeur en Suisse[18]. Le président Barillon se détache progressivement d'Anne d'Autriche.

En 1645, il prend position contre l'Édit du Toisé, imposé par Michel Particelli d'Émery. Le au matin il est arrêté chez lui sur l’ordre de la reine , et conduit, dans un carrosse très mal attelé, à Pignerol sous la garde de Loustenau et d'une escorte de gardes et d'archers. Sa femme qui n'est pas autorisée à l'accompagner reçoit l'ordre de se retirer dans l'une de ses maisons des champs[19]. Le jour même, le Parlement se rend en corps au Palais Royal pour demander que soit mis fin à son éloignement mais la régente refuse de recevoir les magistrats. Elle leur répond le en rejetant leur requête. Elle reproche au président Barillon "sa mauvaise conduite et ses cabales et intelligences "[20]. Le Parlement renouvelle ses démarches les 27 et , ainsi que le , sans plus de résultat. Le , il décide de faire de nouvelles remontrances pour obtenir l'élargissement du prisonnier.

Ce dernier, arrive le , le samedi saint, à Embrun où il se confesse et reçoit la communion. Le 17, il quitte cette ville porté sur une litière et entre à Pignerol le 18. Le , une fièvre le prend mais il assiste tout de même à la messe. Le il est pris d'un hoquet, le , il reçoit l'extrême onction. Il déclare au R.P. Antoine Rivière, prieur et vicaire général au couvent de Saint-Augustin à Pignerol : "je prie Dieu de faire grâce à tous ceux qui m'ont desservi, et qui, soit par jalousie, soit par malice ont mal interprété mes pensées et mes discours, je leur pardonne, non pas à cause que je ne suis pas en puissance de me venger, mais purement parce que Dieu me le commande et que je suis chrétien". Il décède le . Après autopsie, son corps est inhumé dans la grande église de Pignerol en présence du gouverneur de Pignerol, du lieutenant du roi de la place, du président du conseil souverain, des officiers de la garnison et d'une grande foule[21].

Ignorant ce décès, le parlement supplie de nouveau la reine d'autoriser le retour du président Barillon, et la demande reçoit cette fois un accueil favorable. "Les malins dirent là dessus que la nouvelle de la mort étant arrivée la veille, la cour n'avait rien accordé en accordant cette grâce"[22].

Gui Patin note à la date du : "ces jours passés mourut à Pignerol M. le président Barillon, homme d'honneur et digne d'un meilleur siècle; et M. le président Gayant, fort vieux et disgracié, est mort ici. Ces deux hommes étaient véritablement ex ultimis Gallorum, et il n'y en a plus guère de leur trempe. Un sac de pistoles, et quelque chose bien moindre quelquefois, emporte la générosité des Français, qui, au lieu d'être honnêtes gens et courageux comme leurs aïeux, sont devenus de misérables pécores. J'ai peur que la vertu finisse ici tant je vois de corruption"[23].

Pour sa part Nicolas Goulas fait un éloge plus nuancé : "cet homme emporta une grande réputation en l'autre monde, et sans doute quantité de belles et bonnes parties: de la probité beaucoup, de la capacité aux affaires du Palais, de la bonté, de la fidélité pour ses amis, de la bonne gloire; mais il s'opposait avec trop d'aigreur et d'emportement, pour le temps, aux volontés du souverain et ne goûtait point ces voies moyennes des sages, inter abruptam contumaciam et deforme obsequium et, si c'est la bonne façon d'agir en des rencontres difficiles et en un siècle comme celui que nous avons vécu. L'on publia qu'il avait été empoisonné comme la reine de Navarre, parce qu'après sa mort, on le fit ouvrir par les médecins de Pignerol, et ils ne regardèrent point dans la tête. Ce bruit était une grande sottise"[22].

Arnauld d'Andilly laisse enfin ce portrait: "comme l'amitié ne saurait être plus grande entre deux frères que celle qui était entre lui et moi, et qu'ainsi le fond de son cœur ne m'était pas moins connu que le mien, je dois rendre cet honneur à sa mémoire, que l'ambition ni la vanité n'avaient point de part à cette fermeté qui lui a coûté, divers exils, diverses prisons, et enfin la vie. Sa liberté à dire son sentiment sur les affaires publiques ne procédait que de ce qu'il était persuadé que sa conscience l'y obligeait; et, un peu avant qu'on l'envoyât à Pignerol, il me dit dans notre entière confiance que, ne pouvant changer de conduite dans l'exercice de sa charge sans trahir ses sentiments, son dessein était de la quitter, et de se retirer dans une de ses terres pour y passer avec ses livres et quelques-uns de ses amis, une vie tranquille et ne penser qu'à son salut"[24]

Descendance

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Marié en 1627[25] à Bonne Fayet (morte le ), fille du président Fayet, il est père de plusieurs enfants, trois fils et une fille[26],[27] :

Notes et références

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  1. Journal de Jean Barrillon, secrétaire du chancelier Duprat, 1515-1521, publié pour la première fois, pour la Société de l'histoire de France, par Pierre de Vaissière, t. 2 "notice sur Jean Bariullon et son journal" Renouard, Paris, 1899, p. I-XLIII.
  2. Arlette Jouanna, Philippe Hamon, Dominique Biloghi, Guy Le Thiec, La France de la Renaissance histoire et dictionnaire, Robert Laffont, Paris, 2001, p. 623.
  3. H. Coustant d'Yanville, Chambre des Comptes de Paris Essais historiques et chronologiques, privilèges et attributions nobiliaires et armorial, J. B. Dumoulin, Paris, 1866-1875, p. 500.
  4. Jean Lebeuf Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, Auguste Durand, t.1, 1863, p. 366.
  5. Mémoires de Mathieu Molé, publiés pour la Société de l'histoire de France, sous les auspices de M. le comte Molé, l'un de ses membres, par Aimé Champollion-Figeac, Jules Renouard, Paris, 1855, t. 2, p. 52.
  6. Sa sœur Elisabeth de Barillon, fille de Jean de Barillon et Judith de Mesmes, avait épousé Jacques de L'Hospital, sire de Saint-Mesmes et vicomte de Vaux : cf. Le Palais de l'honneur ou la science du Blason, par le Père Anselme, chez Estienne Loyson, à Paris, 1686, p. 417, et Racines&Histoire, p. 9.
  7. Journal inédit de Arnauld d'Andilly publié d'après le manuscrit autographe de la bibliothèque de l'Arsenal par Eugène Halphen et Jules Halphen, Champion, Paris, 1909, t.4, p. 178.
  8. « L'Affaire de la Chambre de justice de l'Arsenal en 1631-1632, par Lauriane Kadlec, 2007; Compte-rendu par Sylvie Daubresse, 2009 », sur Bibliothèque de l'École des Chartes, 2009, p. 579-580 : sur Persée.
  9. . https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65728333/f136.image.r=barillon.langFR Mémoires de Mathieu Molé... publiés pour la Société de l'histoire de France, sous les auspices de M. le comte Molé, l'un de ses membres, par Aimé Champollion-Figeac, Jules Renouard, Paris, 1855, t. 2, p. 120].
  10. Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France. 3, Mémoires de Omer Talon continués par Denis Talon, son fils ; publiés avec des fragments inédits, par MM. Champollion-Figeac et Aimé Champollion fils, chez l'éditeur du commentaire analytique du code civil, Paris, 1839, p. 45.
  11. Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France. 3, Mémoires de Omer Talon continués par Denis Talon, son fils ; publiés avec des fragments inédits, par MM. Champollion-Figeac et Aimé Champollion fils, chez l'éditeur du commentaire analytique du code civil, Paris, 1839, p. 49.
  12. Mémoires de Mathieu Molé... publiés pour la Société de l'histoire de France, sous les auspices de M. le comte Molé, l'un de ses membres, par Aimé Champollion-Figeac, Jules Renouard, Paris, 1855, t. 2, p. 399.
  13. Lettres, instructions diplomatiques et papiers d'état du cardinal de Richelieu recueillis et publ. par M. Avenel, t.8, 1876, p. 158.
  14. Œuvres du cardinal de Retz, nouvelle édition revue sur les plus anciennes impressions et les autographes et augm. de morceaux inédits, des variantes, de notes, d'un lexique de mots et de locutions remarquables, d'un portrait, de fac-simile, par M. A. Feillet, Hachette, Paris, 1870, t.1, p. 198.
  15. Mémoires de Mathieu Molé... publiés pour la Société de l'histoire de France, sous les auspices de M. le comte Molé, l'un de ses membres, par Aimé Champollion-Figeac, Jules Renouard, Paris, 1856, t. 3, p. 44
  16. Fragments inédits des Mémoires et des lettres du P. Caussin : sous Louis XIII publiés et annotés par Louis Régnier, E. Champion, Paris, 1915, p. 30.
  17. Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, Mémoires du comte de La Chatre , par A. Petitot et Monmerquié, Foucault, Paris, 1826, t.51, p.208.
  18. Victor Cousin, "Des carnets autographes du cardinal Mazarin" in Le Journal des sçavans, 1854, p.770.
  19. Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson. et extraits des mémoires d'André Lefèvre d'Ormesson, Imprimerie impériale, Paris, t.1, 1860, p. 271.
  20. Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère recueillies et publiées par M. A. Chéruel, t.2, 1879, p. 154.
  21. R.P. Antoine Rivière Les Dernières Actions et paroles de M. le président de Barillon décédé à Pignerol le trentième aoust mil six cent quarante cinq", chez Sébastien Martin, Paris, 1649.
  22. a et b Mémoires de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d'Orléans, H. Loones, Paris, 1879, t.2, p. 108.
  23. Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson. et extraits des mémoires d'André Lefèvre d'Ormess, Imprimerie impériale, Paris, t.1, 1860, p. 313.
  24. Nouvelle collection des mémoires pour l'histoire de France, depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, t.9, Mémoires du Cardinal de Richelieu ; Arnauld d'Andilly, l'Abbe Arnauld, la Duchesse de Nemours, Gaston, Duc D'Orleans, chez l'éditeur du commentaire analytique du code civil, Paris, 1838, p. 473.
  25. Henri Tournoüer, Bibliographie et iconographie de la Maison-Dieu Notre-Dame de La Trappe au diocèse de Sées, de dom A.-I. Le Bouthillier de Rancé, abbé et réformateur de cette abbaye, et en général de tous les religieux du même monastère. 2e partie. Livres liturgiques. Documents manuscrits, deuxième partie, 1896, p. 299.
  26. « Famille (de) Bar(r)illon, p. 730-732 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. Ier, par François Aubert de La Chesnaye des Bois, chez la Veuve Duchesne, à Paris, 1770.
  27. « Antoine Barrillon de Mancy (1530-1572) et sa postérité, dont ses petits-fils Antoine (1599-1672) et Jean-Jacques (1601-1645) », sur Geneanet Pierfit.
  28. Hamel, Histoire de l'abbaye et du collège de Juilly depuis leurs origines jusqu'à nos jours, 1868, p. 570.
  29. Notice Henri de Barillon sur le site internet catholic-hierarchy.org
  30. de Rouvroy duc de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, notes et appendices par A. de Boislisle, t.6, 1888, p. 182.
  31. Comte H-P-C de Chastellux, Histoire de la maison de Chastellux, 1869.